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  • 177-Qu’est-ce que je retiens pour ce weekend 10/11/19?

    177-Qu’est-ce que je retiens pour ce weekend 10/11/19?

    Je retiens que la révision pirate de la constitution du 11 décembre 1990 continue d’occuper les devants de la scène politique dans notre pays. Pendant toute la semaine,   différents acteurs politiques de même que certaines ONG  ont analysé et apprécié la  constitution révisée. Je voudrais vous rappeler le film des événements qui ont conduit à cette révision    de notre constitution :

    Première étape : les 10, 11 et 12 octobre 2019 s’est tenu le dialogue politique entre les partisans de Talon. Les questions débattues au cours de ce dialogue politique ne concernent pas la révision de la Constitution.

    Deuxième étape : le 20 octobre, c’est la mise en place du comité d’experts dont la mission est de mettre sous forme de lois les recommandations issues du dialogue politique.

    Troisième étape : Le 25 octobre 2019,  le comité d’experts a  remis son   rapport. Le comité des experts présidé et dirigé par Dorothée Sossa et Victor Tokpanou a écrit les lois  pour l’assemblée et parmi ces lois figure une proposition de loi modificative de la constitution.   

    Quatrième étape : le 29 octobre 2019 l’assemblée nationale prend possession  des travaux du comité d’experts.

    Cinquième étape : Le 31 octobre 2019, l’assemblée procède à la révision de la Constitution par un vote à l’unanimité des 83 députés.

    Sixième étape : Le 4 novembre  2019, le  Président de la République saisit la Cour Constitutionnelle pour juger de la constitutionnalité de la révision de la constitution.

    Septième étape : Le 6 novembre 2019,  La Cour Constitutionnelle valide le texte adopté par l’Assemblée nationale.  

    Huitième étape : Le 7 novembre  2019, le Président Talon promulgue la Constitution révisée. C’est fini et cela n’a pas pris beaucoup de temps. En moins d’un mois, du 10 octobre 2019 au 7 novembre 2019 la CONSTITUTION du 11 décembre 1990  est   révisée. C’est KIA-KIA  Révision pour une KIA-KIA CONSTITUTION.

    La nouvelle constitution fait-elle le bilan  de notre expérience démocratique depuis 1990 pour en consigner les acquis et en corriger les insuffisances ?

    Est-ce le peuple qui, dans la nouvelle constitution garde la direction politique de notre société ?

    La nouvelle constitution garantit-elle  l’égalité entre les citoyens béninois face à la question de la  participation à la gestion des affaires du pays ?

    La nouvelle constitution fait-elle de la place au peuple pour l’expression de ses idées et ses désirs ?Il y a une multitude de questions similaires qui exigeront des réponses.

    En quelques jours, Talon et les siens ont révisé la constitution du 11 décembre 1990.Maintenant que toutes les exclusions sont votées, nous attendons les prochains  développements. Mais Talon et les siens  doivent savoir que les choses ne marchent jamais comme ça. Talon  a détruit notre édifice démocratique, il a détruit le système de santé de notre pays, il a détruit le système éducatif, il a détruit notre économie, sa politique est une politique de destruction qui sème la désolation dans le pays. Toute la gouvernance de Talon est un chef d’œuvre de honte et d’ignominie. Talon est entré dans notre conscience collective comme Néron est entré dans la conscience collective des Romains. Talon est entré dans notre conscience collective comme Emile Derlin Zinsou est entré dans notre conscience collective. Il n’y aura pour lui aucune possibilité de sortir de notre conscience collective que comme ce qu’il nous a donné à voir :un être froid, cruel, sans cœur et sans pitié.

    Je retiens qu’Albert Tévoédjrè est décédé le 6 novembre 2019.Je présente à sa femme, à ses enfants et à ses amis mes condoléances.  Je dois néanmoins ajouter  que pour moi, Albert Tévoédjrè n’est pas un modèle ni pour nous   qui sommes ses jeunes frères, ni pour la jeunesse de notre pays.

    « Les peuples ont besoin de se renouveler, de renouveler leurs producteurs, de renouveler leurs éducateurs, de renouveler leur morale, de renouveler leur spiritualité et toutes les valeurs fondatrices de leur vie en commun. »

    Au moment où disparaît Albert Tévoédjrè, la question que doit se poser chaque Béninois est de savoir si  on peut le présenter comme un modèle à la jeunesse de notre pays au vu de ce qu’il nous a donné à observer. Sommes-nous sûrs que, si tous les cadres béninois   de demain sont comme Tévoédjrè,  notre peuple gagnerait la bataille de son émancipation ?

    Tévoédjrè est parmi les cadres de notre pays qui nous aiguillonnent toujours sur de fausses routes, sur des pistes  qui nous ferment la route des idées de progrès. Tévoédjrè est un cadre qui ne s’est jamais posé de question sur l’impact de la politique que mène l’église catholique dans notre pays, Tévoédjrè est comme le clergé totalement allergique  à toute idée de gauche, toute idée qui puisse conduire à l’émancipation du peuple béninois. Tévoédjrè est un esclave de maison qui se bat contre les esclaves des champs qui seuls peuvent mettre fin à l’esclavage. Mais les esclaves de maison empêchent le développement du combat émancipateur du peuple. Par son activité politique Tévoédjrè a perpétué chez nous la domination étrangère. C’est avec des cadres comme Tévoédjrè que les idées nouvelles ont de la peine à pénétrer sur le sol béninois. Mais le peuple béninois triomphera de toutes leurs manœuvres. Sans la victoire  des idées d’émancipation du peuple sur les vieilles idées de domination  coloniales et néo-coloniales, il n’y aura pas d’émancipation pour le peuple, il n’y aura pas d’épanouissement des enfants du Bénin. Que chacun imagine l’immense progrès pour note pays si Tévoédjrè avait mis sa grande force dans le soutien à la promotion de nos langues nationales !  La jeunesse  doit abandonner toutes les vieilles idées  rétrogrades  dont Tévoédjrè et ses semblables nous abreuvent quotidiennement. La jeunesse doit s’emparer  des idées nouvelles  pour transformer notre pays et pour l’émancipation de notre peuple.

    Avec la Conférence de février 1990, s’est ouverte dans notre pays l’ère du renouveau démocratique. La Constitution issue de cette conférence a interdit d’emprisonner  des Béninois pour leur opinion. C’est cette constitution qui  a permis l’élection de Talon en 2016. Mais dès son arrivée au pouvoir, Talon a déchiré la Constitution et a jeté  Laurent METONGNON et ses co-accusés en prison pour leur opinion politique. Talon a jeté  des dizaines  et des dizaines de jeunes en prison pour leur opinion politique, des jeunes qui expriment leur dégoût et leur  aversion  pour la gouvernance criminelle de Talon.   Laurent METONGNON et ses co-accusés et tous les jeunes emprisonnés par Talon sont des prisonniers politiques. Talon a fait emprisonner des enseignants  pour leur opposition à son   évaluation-licenciement. Talon doit libérer Laurent METONGNON et ses co-accusés. Talon doit libérer tous les jeunes qu’il a  fait enfermer. Talon doit libérer les enseignants qu’il a emprisonnés au motif qu’ils organisent le boycott de son évaluation-licenciement criminel. Talon a suspendu   des centaines d’enseignants au motif qu’ils ont observé le boycott de son évaluation-licenciement. Talon doit lever  la suspension des enseignants qui ont observé le boycott de son évaluation criminelle. La gouvernance désastreuse de Talon a forcé plusieurs de nos concitoyens à prendre le chemin de l’exil. Talon doit prendre un décret d’amnistie générale pour permettre à tous les exilés de rentrer au pays. Talon doit remettre sans chantage les corps de toutes les victimes aux familles éplorées  au cours de la crise post électorale. La gouvernance de Talon ne convient pas à notre peuple travailleur. Talon doit changer sa gouvernance. Je vous souhaite une bonne fin de semaine. Goras GAGLOZOUN membre du Bureau Politique du PSD-BELIER, Parti Liguiste : tel : 62628837. Mon blog : http://benin-temoignages.hautetfort.com