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cadre

  • DECLARATION DE 15 PARTIS COMMUNISTES D'EUROPE

    Quinze partis communistes de l'Union européenne : Opposition maximale !

    par Jean-Pierre Dubois, samedi 12 mai 2012, 08:37 ·

    533024_340814319317298_100001661983650_902571_53537872_a.jpgDéclaration commune de 15 partis communistes de toute l'Union européenne appelant à une opposition maximale au Traité sur la stabilité, la coordination et de la gouvernance dans l'Union économique et monétaire et le Traité révisé sur le Mécanisme européen de stabilité (MES).

    L'Union européenne et les classes dirigeantes des Etats-membres sont décidés à faire payer le prix fort au peuple pour la crise de plus en plus profonde que rencontre le système.

    Nous, partis communistes et ouvriers des Etats-membres de l'Union européenne, appelons les travailleurs de toute l'Europe à résister et à s'opposer à l'adoption du Traité sur la stabilité, de la coordination et de gouvernance dans l'Union économique et du traité révisé sur le Mécanisme européen de stabilité (MES).

    Les deux traités instaureraient dans les Etats-membres de la « zone euro », et en réalité dans tous les autres pays signant ces accords, l'austérité économique à perpétuité, avec des coupes de plus en plus importantes dans les dépenses publiques, des augmentations des impôts indirects, des baisses de salaire, la poursuite de la libération des marchés et de la privatisation des entreprises et des services publics, des ressources nationales fondamentales.

    Il s'agit d'une stratégie visant à créer une Europe des bas salaires, avec des dépenses publiques réduites au minimum, une pauvreté massive et des travailleurs privés de l'essentiel de leurs droits. Ces traités visent à faire de ces mesures un horizon indépassable de l'UE, sur lequel il serait impossible de revenir en arrière.

    L'impact de ces traités ne se réduira pas aux Etats-membres de la zone Euro. Il offrira un point d'appui pour de nouvelles attaques contre les droits des travailleurs et leurs conditions de travail dans l'ensemble de l'UE. Les classes dirigeantes ont déclaré une guerre ouverte contre les travailleurs dans le cadre d'une offensive généralisée.

    Ces traités sont pensés comme étant un moyen de neutraliser la capacité des formations ouvrières à l'échelle nationale à influer ou à changer les politiques sociales et économiques nationales. Dans la lignée des traités précédents, ils bloquent pour la classe ouvrière toute perspective de se défendre par ses propres moyens ou d'avancer une alternative de progrès social, une alternative socialiste.
    Ils instaureront l'austérité perpétuelle par une ingérence extérieure permanente des institutions de l'UE dans les affaires des Etats-membres, pour ce qui est de leur politique économique et sociale, dans les intérêts du capitalisme monopoliste.

    Dans cette perspective, ils peuvent compter sur la collaboration active de la classe dirigeante et de leurs représentants politiques, dans chaque pays. Ces traités iront plus loin dans la négation et la remise en cause des droits nationaux et souverains.

    Toute politique menée par les classes dirigeantes, à travers l'Europe, ne visera inévitablement qu'à faire payer au peuple la crise du capitalisme. Défendre les intérêts de la classe ouvrière ne pourra passer que par l'affrontement et la rupture avec ce système destructeur.

    Nous, partis communistes et ouvriers, apprécions à sa juste valeur et saluons la réponse de masse apportée par les travailleurs et les autres couches sociales touchés par ces mesures et par les politiques du grand capital, en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne et en Italie et appelons les travailleurs et leurs syndicats, les organisations populaires de masse, à résister à ces attaques réitérées, à se mobiliser et à affirmer une réponse de classe à la crise du capitalisme monopoliste d’État.

    Dans les batailles immédiates que nous menons actuellement, nos partis porteront la vision du socialisme comme réponse à la crise du système capitaliste.

    Partis signataires :

    Nouveau Parti communiste des Pays-Bas
    Parti du travail de Belgique
    Parti communiste de Grande-Bretagne
    Parti communiste portugais
    Parti communiste de Finlande
    Parti communiste au Danemark
    Parti communiste du Luxembourg
    Parti communiste d'Irlande
    Parti communiste ouvrier hongrois
    Parti communiste de Grèce
    Parti des communistes Italiens
    Parti communiste de Malte
    Parti communiste de Pologne
    Parti communiste d'Espagne
    Parti communiste de Suède

    Source.

  • Parti Communiste de Grèce

    DECLARATION DU PARTI COMMUNISTE DE GRECE (KKE)

    par Jean-Pierre Dubois, mercredi 9 mai 2012, 17:58 ·

    Le CC du KKE s'est réuni afin de procéder à une évaluation initiale du résultat des élections du 6 mai 2012. Cette évaluation sera examinée par les organes et les Organisations de Base du Parti, ainsi que dans les organes et les Organisations de Base de la KNE. En outre, le parti discutera le résultat des élections avec les personnes qui travaillent aux côtés du parti, ses sympathisants et amis. Après cette série de discussions et d'autres expressions d'avis, la CC conclura son évaluation.

    1. Le résultat des élections conduit au renforcement de la tendance pour la rénovation de la scène politique, tel qu'il avait été formé depuis trois décennies avec la rotation de la ND et du PASOK au sein du gouvernement, puisque ces parties ont subi une lourde défaite. Le renversement de la scène politique, dans la forme qu'elle a pris avec le résultat des élections, ne constitue en aucun un renversement politique. Dans les conditions de la colère et de l'indignation justifiée, a prévalu la logique de la punition et l'illusion qu'il existe des solutions immédiates d'en haut et par voie de négociations. Néanmoins, le résultat des élections montre la tendance positive qui se dessine, la tendance pour un renversement radical au niveau du pouvoir, contre les illusions pour une solution facile. Malgré la baisse spectaculaire de la ND et du PASOK, le résultat des élections ne constitue pas une nouvelle ère dans la corrélation de forces entre le peuple et les monopoles, un renversement ou une « révolution pacifique », comme cela a été dit.

    2. La réforme de la scène politique bourgeoise, qui se trouve toujours dans une phase de transition, sert la tentative d'inhiber la tendance de la radicalisation, et la libération de l'influence bourgeoise et politique. Sa caractéristique principale est la restauration du centre-droit et du centre-gauche, la recomposition de la social-démocratie avec les forces de SYRIZA d'abord comme son noyau. Le pouvoir des monopoles a besoin de la rénovation du système politique bourgeois, et éventuellement avec la création de nouveaux partis, de fournir les alliances respectives et les gouvernements de coalition. Cette possibilité de tenter la rénovation du système est basé sur le fait que les forces de la « voie à sens unique de l'UE », les forces qui servent les intérêts du capital, du système capitaliste, n'ont pas été réduits dans leur total.

    3. La grande majorité des électeurs des deux partis bourgeois ont été dispersés principalement à des forces politiques avec une idéologie similaire qui soutiennent la politique de la « voie à sens unique de l'UE ». Pour une bien moindre mesure, ils ont été dirigés vers le KKE. Dans ce cadre, la dispersion diverse des votes a été dirigé vers des partis réactionnaires et nationalistes tels que les « Grecs Indépendants » et la fasciste nazi « Aube dorée» (Chryssi Avghi). En outre, le résultat des élections est marqué par la faible participation qui exprime aussi une indignation sans issue, ainsi que les difficultés financières des électeurs qui devaient se déplacer.

    La montée de l’ « Aube dorée » est encore une preuve que, dans les conditions d'une crise profonde et de l'appauvrissement du peuple, tandis que le mouvement ouvrier et populaire n'a pas avancé en contre-attaque et la majorité des partis appuient le système capitaliste ou se reportent à l'illusion de son humanisation, le danger de l'influence des vues nationalistes et néo-fascistes augmente, y compris dans les conditions où l'UE et tous les États membres ont adopté l'équation du fascisme au communisme comme une idéologie d'État. Seul un fort mouvement ouvrier et populaire et un KKE puissant peuvent faire face à ces vues dangereuses et les rendre marginales et sans danger.

    L’ « Aube dorée » ne peut pas être traitée par des sermons antifascistes, encore plus par des appels à l'unité nationale et le consensus anti-fasciste.

    4. Le peuple ne devrait pas tenir une approche attentiste au sujet de ces processus qui commencent par la tentative de former un gouvernement.

    Le noyau dur de la bourgeoisie, les groupes d'entreprises ainsi que les mécanismes et les organes dirigeants de l'UE et du FMI joueront un rôle actif dans la rénovation du système politique. Ils cherchent à offrir des substituts au peuple dès que possible, avant que le radicalisme ouvrier et populaire, l'organisation et l'initiative du peuple deviennent plus forts et acquièrent des caractéristiques de masse.

    Indépendamment de l'évolution de ces tentatives, l'orientation principale sera l'accélération des actions pour parer en temps opportun l'accentuation de la lutte des classes et le ralliement des forces sociales, l’intérêt desquelles est de s’opposer à et de se rompre avec les monopoles et l'impérialisme, avec l'Union européenne elle-même et les choix de l'OTAN, afin de renforcer la conscience anti-capitaliste.

    SYRIZA, qui a un programme social-démocrate, a des responsabilités immenses face au peuple pour les mensonges flagrants qu'il disait avant et pendant la période électorale, pour les illusions qu'il favorisait et favorise qu'il peut y avoir une meilleure situation pour le peuple sans une confrontation avec les monopoles et les unions impérialistes.

    5. La rénovation du système politique bourgeois doit confronter la vigilance et la préparation du peuple avec l'organisation de masse et la lutte dans les lieux de travail, dans les secteurs, les bureaux, les quartiers populaires, à la campagne, dans les écoles, les universités et les écoles professionnelles, avec des revendications immédiates pour repousser les nouvelles mesures qui sont sur le chemin. Pas de tolérance pour les slogans de la renégociation, du désengagement progressif par les mémorandums et l'accord de prêt dans le cadre des organes de l'UE et du FMI.

    6. Le CC appelle les membres du parti et de la KNE, ses amis et ses sympathisants, ceux qui travaillent aux côtés du parti, qui ont combattu fièrement dans les luttes et dans la bataille électorale, d'être dès demain à côté des travailleurs, parmi les travailleurs, pour défendre constamment leurs droits et leur cause juste.

    Le rôle et les responsabilités du KKE augmentent. IL EST LA FORCE IRREMPLAÇABLE ET DÉCISIVE POUR LE MOUVEMENT POPULAIRE QUI REVENDIQUE ET CONTRE-ATTAQUE AYANT LA PERSPECTIVE de la conquête du pouvoir et de l’économie ouvriers et populaires, du désengagement par l'Union européenne et de l'annulation unilatérale de la dette, la socialisation des moyens de production, les coopératives de production populaires, la planification nationale pour l'utilisation du potentiel de développement du pays, avec le contrôle ouvrier et populaire de bas en haut.

    7. Le CC estime que le résultat des élections a été formé dans les conditions de la colère populaire générale et de l'indignation, dans des conditions d'une crise de l'économie capitaliste aiguë et prolongée et alors que l'UE, avec l'accord du PASOK et de la ND, a choisi la voie classique et typique en faveur du capital et des monopoles : la faillite incontrôlée pour les travailleurs et les couches populaires et la faillite contrôlée du capital.

    Les Mémorandums et l'accord de prêt comprennent des mesures qui sont fondées sur le traité de Maastricht, dont la mise en œuvre a commencé progressivement dans tous les États membres de l'UE. Ils sont également fondés sur les décisions qui ont suivi et le traité européen qui s'étend jusqu'en 2020. Pour cette raison, le KKE a révélé le caractère faux de la séparation des parties de la « voie à sens unique de l'UE » en partis pro-mémorandum et anti-mémorandum.

    Le KKE a littéralement passé à travers des obstacles placés sur ses deux côtés par les forces du système et ses réserves, qui sont unis, malgré leurs différences, par leur insistance sur l'assimilation du pays dans l'UE, leur critère étant la conformité du peuple à ses choix de classe, à tout prix, au nom de l'euro.

    D'une part, il y avait l'indignation aveugle et d'autre part, il y avait l'illusion que le gouvernement des forces soi-disant anti-mémorandum peuvent apporter un soulagement et une solution aux problèmes pressants.

    La plus grande partie des ouvriers mécontents et en colère et des chômeurs se sont soumis à l'impatience et la pression de l'illusion d'un résultat positif immédiat, d’une solution immédiate sans avoir acquis l'expérience directe requise par leur participation à l'organisation et la conduite des luttes. Ils se sont soumis à la propagande généralisée qu'il ne peut y avoir aucun changement radical ou que le changement ne puisse se produire que dans la "seconde venue", un slogan bien-aimé de SYRIZA qui est dangereux pour le peuple.

    Le KKE évalue les résultats des élections et les tendances, ayant comme critère les conditions objectives, il ne détermine pas sa position sur la base de la force électorale ou le rétrécissement électoral des autres partis politiques.

    Le KKE avait une légère augmentation dans ces élections. Néanmoins, l'évaluation finale de la qualité de l'intervention et de l'activité du parti en relation avec le résultat des élections sera achevée après la collecte des opinions et des données par les régions et bien sûr avec les opinions collectives des organisations du parti.

    Avec les chiffres d'aujourd'hui et les changements dans l'agencement des forces politiques qui ont été notés, quelles que soient les évaluations finales qui seront formées à travers la procédure collective du parti, le CC évalue qu'une fois de plus, la position du parti que le progrès et l’accentuation de la lutte de classe détermine l'influence politique du KKE et sa performance électorale a été confirmée.

    L'évaluation du KKE qu’il avait déclaré ouvertement au début de la crise a également été confirmée: que dans les conditions de la crise économique capitaliste, qui augmente le dénuement du peuple relatif et absolu, deux éléments coexistent: que le mouvement peut avancer et aussi qu'il peut se retirer temporairement ; que les sections les plus démunies de la classe ouvrière, les chômeurs et les semi chômeurs, les sections des couches petites-bourgeoises qui ont soudainement perdu leur revenu, sont soumis à l'influence et aux tendances qui se développent au sein de couches petites-bourgeoises mécontentes qui peuvent encore durer du point de vue financier, mais qui ne veulent pas tout perdre, et qui sont encore hostiles à un changement radical parce qu'ils croient en leur survie continue. Le KKE estime que le deuxième élément, celui de la retraite, n'a pas encore été déterminé. Il y a des possibilités, dans la prochaine période, que la lutte des classes va aiguiser et que le mouvement va acquérir une nouvelle force pour qu'il y ait l'espoir et une perspective positive.

    Le CC salue les milliers de travailleurs, hommes et femmes, et les chômeurs qui ont apprécié la combativité, la cohérence et la vérité claire des paroles du KKE, le militantisme et le désintéressement des communistes, et qui l’ont soutenu aux urnes, quel que soit leur degré d'accord avec sa proposition politique générale. Une grande partie des travailleurs, ainsi qu'une partie des électeurs du Parti, sous la pression de l'exacerbation des problèmes populaires, les slogans trompeurs concernant la renégociation du mémorandum et le soulagement immédiat pour les travailleurs, n’a pas pu comprendre et tenir compte de la différence entre un gouvernement et un pouvoir réel. Le CC, résumant les évaluations et les conclusions des organisations du parti, se permettra de mieux examiner les faiblesses qui doivent être surmontés avant tout dans notre activité dans la classe ouvrière et ses alliés et fera une évaluation plus spécialisée de la période électorale.

    La proposition politique du KKE sur la lutte pour le pouvoir ouvrier populaire se trouvera au cœur, dans la prochaine période, parmi le peuple, comme la différence entre le gouvernement et le pouvoir populaire réel deviendra encore plus claire, ainsi que la proposition globale concernant les problèmes immédiats de survie du peuple et le pouvoir ouvrier populaire. De ce point de vue, l’activité politique électorale du KKE, en harmonie avec sa stratégie, comme il se doit, constitue un héritage important pour les années à venir.

    Le KKE ne va soutenir aucun gouvernement, quelle que soit sa composition, qui se dégagera de la collaboration post-électorale des partis, quel que soit son titre. Ce gouvernement n’offrira rien de positif au peuple. Au contraire, il répondra aux besoins et aux intérêts du capital, aux choix de l'UE et du FMI. Pour le KKE, se mettre d'accord à sa participation à un gouvernement ne signifierait pas simplement être obligé d’effectuer une petite retraite, mais tourner son programme et sa ligne politique à l'envers et faire des compromis inacceptables concernant le présent et l'avenir des intérêts du peuple. LE PEUPLE N'A PAS BESOIN D'UN TEL KKE.

    8. Le KKE et la KNE, se trouveront dès le premier instant et chaque jour au premier rang de la lutte.

    Le CC du KKE appelle le peuple travailleur qui souffre, les chômeurs et les retraités, les travailleurs indépendants dans la ville et la campagne, à se réunir à nouveau avec les communistes et les membres de la KNE, avec ceux qui travaillent aux côtés du KKE et avec les forces ouvrières populaires radicales dans la lutte pour soulager les problèmes aggravés, pour repousser les pires mesures qui sont sur le chemin.

    Les slogans pour la négociation et la renégociation ne peuvent supporter en rien les besoins aigus des travailleurs et des chômeurs. Ce qui est nécessaire est la préparation et des ajustements précis dans chaque tournant de la lutte.

    Avant tout, toute activité immédiate est nécessaire dans le degré où un gouvernement de coalition ne sort pas et de nouvelles élections sont appelées, ce qui portera à l'avant une fois de plus des dilemmes électoraux encore plus intenses et des illusions encore plus puissantes.

    Athènes, le 05/07/2012 - Le Comité central du KKE

  • Position du PCB

    Je poste la présente position  du Parti Communiste du Bénin parce qu'elle correspond  à ma position exprimée à plusieurs reprises sur le Front de gauche en France.

        PARTI COMMUNISTE DU BENIN (P.C.B)
    01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
    Cél. :97 98 35 65– Site : www.la-flamme.org

    SOUTIEN AUX PROPOSITIONS DU FRONT DE GAUCHE

    POUR UNE AUTRE POLITIQUE DE LA FRANCE AVEC L’AFRIQUE

    Aux Partis et Alliances de Partis composant le Front de Gauche

    pour les Elections Présidentielles de France de 2012.

    (A l’attention du PCF)

    Camarades,

    Nous venons par la présente, répondre à votre courrier en date du 24 Février 2012 par lequel vous nous adressez les « Propositions du Front de Gauche pour une autre politique de la France avec l’Afrique », propositions que vous souhaiteriez voir enrichies par nous.

    Le Parti Communiste du Bénin, après étude de vos propositions et observation de la campagne en cours du Front de Gauche avec pour candidat Jean-Luc Mélenchon exprime son total soutien à ces propositions qu’il souhaiterait voir porter par un Gouvernement de la France.

    Après un diagnostic de la politique mondiale et celle actuelle de la France et qui se caractérise par « Un ordre néolibéral destructeur »- avec « un continent africain sous ajustement structurel »-et des-« Désastres économiques, écologiques, politiques et sociaux énormes »,vous en arrivez aux propositions dont nous reprenons ici les éléments saillants :

    Au plan politique : En finir avec le néo-colonialisme et la « Françafrique »

    «Le Front de Gauche veut engager la France dans un processus de révolution citoyenne qui marquera une rupture avec le productivisme et rendra au peuple ses droits dans le cadre d’une société solidaire, ouverte et internationaliste. L’événement majeur que constituera l’accession au pouvoir d’un gouvernement du Front de Gauche en France permettra de mettre en œuvre conjointement des axes d’intervention avec les pays africains et ce dans le respect des souverainetés réciproques ».

    Cela se traduira par :

    1°-«  La France cessera d’apporter son soutien aux dictateurs africains et de cautionner des scrutins frauduleux. Nos efforts porteront sur le soutien aux mouvements démocratiques et populaires ainsi qu’aux hommes et femmes politiques réfugié-e-s en France à cause des dictatures. »

    2°-Des commissions d’enquête parlementaire devront faire la lumière sur les responsabilités de la France dans les atrocités commissent durant la colonisation (par exemple Cameroun et Madagascar). Elles enquêteront sur les implications de la France dans les actes de génocide (Rwanda), coups d’Etat et renversements militaires (Côte d’Ivoire, assassinat de Thomas Sankara »

    3°-La France s’engagera dans un partenariat d’égal à égal avec les pays africains ».

    Au plan économique :

    «  La Franceœuvrera à la création d’un marché africain protégé permettant un développement auto-centré et des échanges équilibrés avec le marché mondial… au transfert de technologie et aiderons au développement d’une industrie de transformation sur place à partir des ressources agricoles et minières, pour sortir de l’économie de rente et de pillage, et de la dépendance aux exportations de productions industrielles des pays du Nord… Respecter la souveraineté agricole des pays africains…

    Pour une révolution agricole de l’Afrique, il faut également que les pays puissent garantir leurs souverainetés agricoles.

    C’est pourquoi la renégociation avec l’Union européenne des Accords de partenariat économiques (APE) Lomé/Cotonou doit être dénoncée : l’ouverture totale des frontières africaines aux produits agricoles terminerait de ruiner la petite paysannerie et risquerait d’éloigner à jamais la possibilité d’une souveraineté alimentaire. Les pays africains pourront compter sur la France pour mettre fin aux politiques de dumping dans l’Union européenne…Favoriser l’appropriation collective des richesses et des biens communs africains par les Africain-e-s »

    Exiger et contrôler la transparence des pratiques des grandes entreprises françaises en Afrique

    Parmi les exigences à formuler, outre celles concernant la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, figure celle de publier les contrats des industries extractives et des industries d’exploitation des ressources naturelles de façon à permettre aux peuples de connaître et donc de pouvoir maîtriser l’utilisation de leurs ressources. »

    Au plan militaire :

    La suppression des bases militaires françaises en Afrique : « la France n’acceptera plus que ses bases militaires permanentes en Afrique soient un instrument au service du pillage des ressources naturelles par les grandes entreprises françaises, du financement des dictatures en place et du développement du clientélisme et de la corruption. Elles seront donc supprimées. Nous mènerons une action active dans les instances internationales pour appuyer les pays africains dans leurs revendications à ne plus connaître d’occupations militaires de puissances étrangères. Tous les accords militaires et de coopération militaire seront remis en cause et soumis au contrôle démocratique et aux décisions du Parlement. »

    Au Plan MoNETAIRE :

    « Rendre aux pays africains l’autonomie de gestion de leur monnaie ». «En Afrique francophone, le Franc CFA fut d’abord « Franc des Colonies Françaises d’Afrique » avant de devenir « Franc de la Communauté financière africaine ». Malgré l’intérêt d’être une monnaie commune régionale, il présente le grave défaut de lier les choix financiers de cette partie de l’Afrique à la BCE et à l’Europe et empêche les pays concernés d’entrer dans la construction d’une Banque centrale africaine. Il est urgent de rendre aux banques centrales africaines francophones la gestion de la politique monétaire qui serait alors adaptée au cycle de leurs économies. Ceci s’accompagnerait d‘un abandon par la France de son droit de vote et de veto dans toutes les instances de ces banques, de l’abandon de l’obligation de déposer 50% des avoirs des pays CFA à la Banque de France, ainsi que l’abandon du pouvoir du conseil des ministres français de décider des parités et dévaluations du CFA. »

    AU PLAN INTERNATIONAL :

    « Créer un rapport de force avec les structures internationales qui pillent l’Afrique

    La France sera aux côtés des pays qui cherchent à se libérer de la tutelle des institutions financières internationales et des politiques néo-libérales (FMI, Banque Mondiale, OMC, pillage des ressources avec l’aide des banques occidentales, fuite de l’épargne africaine, biens mal-acquis…) pour le renforcement de leurs souverainetés…Pour contribuer à l’intégration africaine et pour lancer de grands projets d’infrastructure à caractère transfrontalier (axes de communication ferroviaires et routiers, grands ouvrages électriques etc.…), la France appuiera les dynamiques de renforcement régional qui pourront permettre de renforcer un marché suffisant et d’optimiser les investissements. Elle veillera à ce que les organisations comme l’Union africaine, la CEDEAO, etc.., ne soient pas les simples relais de l’impérialisme. »

    AU PLAN CULTUREL :

    « Soutenir les politiques d’éducation et d’enseignement supérieur ; favoriser l’enrichissement réciproque de nos cultures ».

    Si l’on comprend par cette dernière proposition, la nécessité pour le gouvernement de la France de contribuer à faire des langues africaines, des langues majeures et non dominées, en ce sens qu’elles deviennent des supports de la science et de l’instruction des peuples africains, condition d’un échange équilibré entre les langues et les cultures, nous disons que l’ensemble des «propositions du Front de Gauche pour une autre politique de la France avec l’Afrique » ont toute notre adhésion.

    La Direction du Parti Communiste du Bénin, déclare qu’outre ces propositionspour une autre politique de la France avec l’Afrique avec lesquelles elle s’accorde, elle suit avec beaucoup d’attention le déroulement de la campagne du Candidat aux Elections présidentielles françaises du Front de Gauche, Jean-Luc MELENCHON et y retrouve non seulement les principes originels et fondateurs de la République Française tels que « insurrection civique… Place de la Bastille, liberté,  égalité, fraternité », mais encore l’expression d’une volonté certaine de solidarité avec les peuples opprimés par l’impérialisme, notamment français.

    La Direction du Parti Communiste du Bénin estime qu’une telle politique arrivée au pouvoir en France réconcilierait d’une part, la France (dans ses variétés) avec elle-même et d’autre part, avec les peuples que jusque-là elle a asservis, soit par la colonisation, soit par la néo-colonisation.

    VIVE LE FRONT DE GAUCHE POUR LE TRIOMPHE DE L’HUMANISME ET DU PROGRES SOCIAL EN FRANCE !

    POUR Que vive l’amitie entre les peuples africains et le peuple français !

    Cotonou le 26 Mars 2012.

    Pour le Bureau politique
    la commission aux relations exterieures
    le président
    fidèle QUENUM