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Position du PCB

Je poste la présente position  du Parti Communiste du Bénin parce qu'elle correspond  à ma position exprimée à plusieurs reprises sur le Front de gauche en France.

    PARTI COMMUNISTE DU BENIN (P.C.B)
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
Cél. :97 98 35 65– Site : www.la-flamme.org

SOUTIEN AUX PROPOSITIONS DU FRONT DE GAUCHE

POUR UNE AUTRE POLITIQUE DE LA FRANCE AVEC L’AFRIQUE

Aux Partis et Alliances de Partis composant le Front de Gauche

pour les Elections Présidentielles de France de 2012.

(A l’attention du PCF)

Camarades,

Nous venons par la présente, répondre à votre courrier en date du 24 Février 2012 par lequel vous nous adressez les « Propositions du Front de Gauche pour une autre politique de la France avec l’Afrique », propositions que vous souhaiteriez voir enrichies par nous.

Le Parti Communiste du Bénin, après étude de vos propositions et observation de la campagne en cours du Front de Gauche avec pour candidat Jean-Luc Mélenchon exprime son total soutien à ces propositions qu’il souhaiterait voir porter par un Gouvernement de la France.

Après un diagnostic de la politique mondiale et celle actuelle de la France et qui se caractérise par « Un ordre néolibéral destructeur »- avec « un continent africain sous ajustement structurel »-et des-« Désastres économiques, écologiques, politiques et sociaux énormes »,vous en arrivez aux propositions dont nous reprenons ici les éléments saillants :

Au plan politique : En finir avec le néo-colonialisme et la « Françafrique »

«Le Front de Gauche veut engager la France dans un processus de révolution citoyenne qui marquera une rupture avec le productivisme et rendra au peuple ses droits dans le cadre d’une société solidaire, ouverte et internationaliste. L’événement majeur que constituera l’accession au pouvoir d’un gouvernement du Front de Gauche en France permettra de mettre en œuvre conjointement des axes d’intervention avec les pays africains et ce dans le respect des souverainetés réciproques ».

Cela se traduira par :

1°-«  La France cessera d’apporter son soutien aux dictateurs africains et de cautionner des scrutins frauduleux. Nos efforts porteront sur le soutien aux mouvements démocratiques et populaires ainsi qu’aux hommes et femmes politiques réfugié-e-s en France à cause des dictatures. »

2°-Des commissions d’enquête parlementaire devront faire la lumière sur les responsabilités de la France dans les atrocités commissent durant la colonisation (par exemple Cameroun et Madagascar). Elles enquêteront sur les implications de la France dans les actes de génocide (Rwanda), coups d’Etat et renversements militaires (Côte d’Ivoire, assassinat de Thomas Sankara »

3°-La France s’engagera dans un partenariat d’égal à égal avec les pays africains ».

Au plan économique :

«  La Franceœuvrera à la création d’un marché africain protégé permettant un développement auto-centré et des échanges équilibrés avec le marché mondial… au transfert de technologie et aiderons au développement d’une industrie de transformation sur place à partir des ressources agricoles et minières, pour sortir de l’économie de rente et de pillage, et de la dépendance aux exportations de productions industrielles des pays du Nord… Respecter la souveraineté agricole des pays africains…

Pour une révolution agricole de l’Afrique, il faut également que les pays puissent garantir leurs souverainetés agricoles.

C’est pourquoi la renégociation avec l’Union européenne des Accords de partenariat économiques (APE) Lomé/Cotonou doit être dénoncée : l’ouverture totale des frontières africaines aux produits agricoles terminerait de ruiner la petite paysannerie et risquerait d’éloigner à jamais la possibilité d’une souveraineté alimentaire. Les pays africains pourront compter sur la France pour mettre fin aux politiques de dumping dans l’Union européenne…Favoriser l’appropriation collective des richesses et des biens communs africains par les Africain-e-s »

Exiger et contrôler la transparence des pratiques des grandes entreprises françaises en Afrique

Parmi les exigences à formuler, outre celles concernant la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, figure celle de publier les contrats des industries extractives et des industries d’exploitation des ressources naturelles de façon à permettre aux peuples de connaître et donc de pouvoir maîtriser l’utilisation de leurs ressources. »

Au plan militaire :

La suppression des bases militaires françaises en Afrique : « la France n’acceptera plus que ses bases militaires permanentes en Afrique soient un instrument au service du pillage des ressources naturelles par les grandes entreprises françaises, du financement des dictatures en place et du développement du clientélisme et de la corruption. Elles seront donc supprimées. Nous mènerons une action active dans les instances internationales pour appuyer les pays africains dans leurs revendications à ne plus connaître d’occupations militaires de puissances étrangères. Tous les accords militaires et de coopération militaire seront remis en cause et soumis au contrôle démocratique et aux décisions du Parlement. »

Au Plan MoNETAIRE :

« Rendre aux pays africains l’autonomie de gestion de leur monnaie ». «En Afrique francophone, le Franc CFA fut d’abord « Franc des Colonies Françaises d’Afrique » avant de devenir « Franc de la Communauté financière africaine ». Malgré l’intérêt d’être une monnaie commune régionale, il présente le grave défaut de lier les choix financiers de cette partie de l’Afrique à la BCE et à l’Europe et empêche les pays concernés d’entrer dans la construction d’une Banque centrale africaine. Il est urgent de rendre aux banques centrales africaines francophones la gestion de la politique monétaire qui serait alors adaptée au cycle de leurs économies. Ceci s’accompagnerait d‘un abandon par la France de son droit de vote et de veto dans toutes les instances de ces banques, de l’abandon de l’obligation de déposer 50% des avoirs des pays CFA à la Banque de France, ainsi que l’abandon du pouvoir du conseil des ministres français de décider des parités et dévaluations du CFA. »

AU PLAN INTERNATIONAL :

« Créer un rapport de force avec les structures internationales qui pillent l’Afrique

La France sera aux côtés des pays qui cherchent à se libérer de la tutelle des institutions financières internationales et des politiques néo-libérales (FMI, Banque Mondiale, OMC, pillage des ressources avec l’aide des banques occidentales, fuite de l’épargne africaine, biens mal-acquis…) pour le renforcement de leurs souverainetés…Pour contribuer à l’intégration africaine et pour lancer de grands projets d’infrastructure à caractère transfrontalier (axes de communication ferroviaires et routiers, grands ouvrages électriques etc.…), la France appuiera les dynamiques de renforcement régional qui pourront permettre de renforcer un marché suffisant et d’optimiser les investissements. Elle veillera à ce que les organisations comme l’Union africaine, la CEDEAO, etc.., ne soient pas les simples relais de l’impérialisme. »

AU PLAN CULTUREL :

« Soutenir les politiques d’éducation et d’enseignement supérieur ; favoriser l’enrichissement réciproque de nos cultures ».

Si l’on comprend par cette dernière proposition, la nécessité pour le gouvernement de la France de contribuer à faire des langues africaines, des langues majeures et non dominées, en ce sens qu’elles deviennent des supports de la science et de l’instruction des peuples africains, condition d’un échange équilibré entre les langues et les cultures, nous disons que l’ensemble des «propositions du Front de Gauche pour une autre politique de la France avec l’Afrique » ont toute notre adhésion.

La Direction du Parti Communiste du Bénin, déclare qu’outre ces propositionspour une autre politique de la France avec l’Afrique avec lesquelles elle s’accorde, elle suit avec beaucoup d’attention le déroulement de la campagne du Candidat aux Elections présidentielles françaises du Front de Gauche, Jean-Luc MELENCHON et y retrouve non seulement les principes originels et fondateurs de la République Française tels que « insurrection civique… Place de la Bastille, liberté,  égalité, fraternité », mais encore l’expression d’une volonté certaine de solidarité avec les peuples opprimés par l’impérialisme, notamment français.

La Direction du Parti Communiste du Bénin estime qu’une telle politique arrivée au pouvoir en France réconcilierait d’une part, la France (dans ses variétés) avec elle-même et d’autre part, avec les peuples que jusque-là elle a asservis, soit par la colonisation, soit par la néo-colonisation.

VIVE LE FRONT DE GAUCHE POUR LE TRIOMPHE DE L’HUMANISME ET DU PROGRES SOCIAL EN FRANCE !

POUR Que vive l’amitie entre les peuples africains et le peuple français !

Cotonou le 26 Mars 2012.

Pour le Bureau politique
la commission aux relations exterieures
le président
fidèle QUENUM

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