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Politique

  • LIGUISME

     

     

          POURQUOI LE  LIGUISME COMME CONCEPT ET QUE RECOUVRE-T-IL ?

     

            QUEL EST LE PROBLEME QUI SE POSAIT A NOUS ?

     Nous  voulions  un terme qui puisse envelopper l’ensemble du processus de développement de notre pays, un concept  qui puisse désigner  toutes les luttes de tous les Béninois de tous les temps. Dans cette recherche de ce qui peut nous  permettre d’exprimer avec le plus de netteté  notre  pensée  en ce qui concerne notre pays, nous sommes  tombé sur plusieurs mots qui ne nous ont pas donné satisfaction.    Nous avons fini   par choisir le terme liguisme. Pourquoi ?

       La première raison tient au  fait que nous n’avons pas créé un concept pour désigner le combat de BEHANZIN et de ses compagnons, nous n’avons pas créé un concept pour désigner l’action de TOFFA 1ER  qui en 1892 a institué l’Ordre de l’Etoile Noire du Bénin, nous n’avons pas créé un concept pour désigner le combat de KABA et de ses compagnons, nous n’avons pas créé un concept pour désigner le combat de BIO GUERA et de ses compagnons. Nous n’avons pas créé un concept pour désigner  les luttes farouches des populations SAHOUE, des populations des populations   HOLLI, des populations DOGBO,  et les luttes des autres populations de notre pays qui se sont opposées de multiples manières à la colonisation. Nous n’avons pas créé un concept pour désigner les luttes des femmes du Mono de 1907.  Nous n’avons pas créé un concept pour désigner les combats de LOUIS HUNKANRIN et de ses compagnons à la tête des populations de Porto-Novo, d’Adjarra, de Dangbo, de Cotonou, de Zinvié, d’Ifangni  et d’autres localités    particulièrement les combats de Février 1923.Nous n’avons pas créé un concept pour désigner les combats des membres des Comités de Presses. Nous n’avons pas créé un concept pour désigner les combats des musulmans contre l’administration coloniale. Nous n’avons pas créé un concept pour désigner les luttes politiques du premier parti politique du Bénin, l’UNION PROGRESSISTE DAHOMMEENNE contre l’administration coloniale. Nous n’avons pas créé un concept pour désigner les nombreuses luttes des Syndicats de Cheminots, des Enseignants, des travailleurs de tous les secteurs d’activité, des Elèves et étudiants, des organisations  de Jeunes. Il était devenu nécessaire de trouver ou de créer un concept qui désigne à la fois toues ces luttes et tous ces combats et tous ceux que nous n’avons pas pu  mentionner ici. Un même concept qui les désigne tous et pour lequel tous ces combats et toutes ces luttes  constituent une source et en même temps des parties constitutives.

     

     

     

  • LES LECONS DE L'HISTOIRE

     

                                                           

                               Sabine Baudoin Ghebache

     

     

    Le président russe, Vladimir Poutine, a estimé jeudi que les Occidentaux avaient semé le "chaos" dans de nombreux pays, le faisaient en Syrie et qu'ils ne pouvaient "pas s'arrêter" malgré les mises en garde de la Russie, dans des déclarations retransmises à la télévision.

    "Le plus important est que nos partenaires ne peuvent pas s'arrêter. Ils ont déjà semé le chaos sur de nombreux territoires. Maintenant ils mènent la même politique dans d'autres pays, notamment en Syrie", a déclaré le président russe.

    "Nous avions bien dit qu'il fallait agir avec circonspection, ne rien imposer par la force, sous peine d'amener le chaos. Et que voyons-nous aujourd'hui ? La situation ressemble fort au chaos", a poursuivi M. Poutine.

     


    "Nous ne voudrions vraiment pas que se reproduise aujourd'hui ce qui s'est passé dans l'histoire de l'Humanité il y a des siècles", a encore déclaré M. Poutine, selon les agences russes, évoquant la prise et la destruction de Carthage par l'empire romain au IIe siècle avant notre ère.

    "La premier nettoyage ethnique massif connu a eu lieu entre l'empire romain et Carthage, qui se trouve sur le territoire de l'Afrique du Nord", a-t-il déclaré.

    "L'empire romain a non seulement pris et occupé Carthage, mais une fois que tout y a été détruit, que tous y ont été saignés, on a répandu du sel pour que plus rien ne pousse", a-t-il poursuivi.

    "A mon avis, ce qui se passe y ressemble, quand des pays forts tentent d'imposer aux faibles leur mode de vie et leur morale, sans regard pour l'histoire, les traditions, la religion de tel ou tel autre pays", a encore déclaré le président russe.

    La Russie, allié traditionnel de Damas, n'a cessé de dénoncer la politique d'"ingérence" occidentale notamment lors des révolutions arabes, et a bloqué jusqu'ici avec la Chine toute résolution contraignante pour la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU, où elle dispose d'un droit de veto.

    M. Poutine a fait ces déclarations après avoir appelé la veille les Occidentaux à "tirer les leçons" des effets de leur politique, menée selon lui au mépris des règles des Nations Unies.

    Le Premier ministre britannique David Cameron a visé en retour la Russie en déclarant pour sa part, devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York, que le sang des enfants tués en Syrie était une "tache terrible" sur "ceux qui ne se sont pas opposés à ces atrocités et qui dans certains cas se sont rendus complices du règne de terreur du (président Bachar al-)Assad". 

     

    Goras Gaglozoun De toutes les façons les occidentaux ne reculeront pas. Pourquoi? Ils ont fondamentalement besoin de développer leurs industries d'armement, leurs industries alimentaires( besoins humanitaires) leur agriculture, leur idéologie cousue de fausses valeurs avec lesquelles ils trichent constamment eux-mêmes.Ils ont besoin de recoloniser les autres pays qui ne peuvent développer leurs richesses naturelles.La Russie et la Chine sont dans leur ligne de mire.Mais les Occidentaux oublient toujours de tirer les leçons de l'histoire, les leçons que l'histoire nous a permis de voir.Quand vous détruisez les autres vous préparez la destruction pour les vôtres et c'est pour cette raison que les peuples de l'occident devraient tout faire pour arrêter les agressions occidentales contre les autres peuples.Bonne soirée à vous et autour de vous!

     

  • 26 OCTOBRE

     

     

         Aujourd’hui 26 octobre 2012 ! Il y a 40 ans, le coup d’état. Mais ce n’était qu’un coup d’Etat comme il y en a eu en 1963, en 1965, en 1967 en 1969.   « Si vous  êtes  d’accord avec nous qu’un coup d’Etat  n’est pas une révolution, nous conviendrons  avec  vous   que ‘’ le  pouvoir est au bout du fusil’’ mais que la révolution est dans les masses populaires et que nul ne peut la faire  sans elles. Car  pour nous, une vraie révolution  suppose  un changement brusque  et radical  dans les structures politiques, économiques et sociales d’un pays. Et il est clair  que seule, la force  des mitraillettes et des canons  ne saurait opérer  un tel changement. Or,  c’est bel et bien d’une vraie Révolution    nationale et démocratique  que notre chère Patrie, le Dahomey, a besoin aujourd’hui et non pas d’une nouvelle aventure militaire » (Extrait de la lettre ouverte de la Ligue Nationale de la Jeunesse  Patriotique(LNJP) au Gouvernement Militaire Révolutionnaire en date du  31 Octobre 1972)Cette lettre ouverte a été envoyée au Gouvernement Militaire Révolutionnaire cinq jours seulement après le coup d’Etat.  Un homme ,par lui-même n’a aucune force et est toujours le produit des conditions historiques d’un pays. Kérékou est une fabrication du peuple béninois qui lui a tout donné  lui, sa famille et ses amis. Mais Kérékou n’a rien trouvé de mieux  à faire qu’à trahir les intérêts  vitaux du peuple béninois. Il est certain que les jeunes qui s’agglutinent  autour de lui aujourd’hui  ont eu d’une façon ou d’une autre part à la rapine. Aujourd’hui ma pensée va  à tous  ceux qui  ont consacré leur vie  à cette grande épopée du peuple béninois.

     

  • CITE DES MERES DE HOUEKOMEY

     

     

     

                                    

    Les Professeurs à la retraite rendant hommage à leurs mères à la CITE DES MERES DE HOUEKOMEY  à KONOUHOUE  dans la Commune d' ATHIEME. Ici le doyen Antoine HODE qui a eté professeur de  plusieurs d'entre  nous.


  • PRIX NOBEL DE LA PAIX

     

    Prix nobel de la paix à l'Europe: Quel cynisme!
    Dois je rappeler à ces idélologues et serviteurs zélés du capitalisme qui composent le jury que la guerre économique que les différents traités Européens ont permis n'est rien d'autre que la course aux profits, la rentabilité financière et la ponction de l'argent public dont le pacte budgétaire est le dernier projet dévastateur.
    Dois je rappeler
    à tous ces serviteurs de l'argent roi que des millions de personnes en Europe vivent dans une misère effroyable avec comme conséquence de cette guerre économique larvée des milliers de victimes définitives.
    Ce n'est donc pas un prix qui devrait vous être décerné mais un mandat d'arrêt pour non assistance à personne en danger!
    Mais je ne me fais aucune illusion!
    Le seul moyen de vous mettre hors d'état de nuir est de construire une alternative à votre Europe du capital car comme disait Jaurès: "le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage"
    Jean pierre Pinon
    Front de gauche
  • TEMOIGNAGE

     

    BENIN –TEMOIGNAGES

     

     

     Notre génération a  embrassé une cause à laquelle elle  a   consacré notre vie. C’était  notre rêve.  Quelle est cette cause ? Cette cause,  c’est la lutte pour l’émancipation du peuple béninois, la lutte pour sa dignité, la lutte pour son développement intellectuel, politique, économique, social, culturel, artistique etc. Avons-nous eu raison ? Oui, nous avons   eu raison.  Je veux témoigner au nom de ma génération, celle qui en 1972 avait entre 22 et 27 ans

     BENIN-TEMOIGNAGES   est initié   pour témoigner et enregistrer les témoignages

    Pourquoi témoigner ?

    Le témoignage est l’acte ultime du combattant. Je suis un  combattant. Le témoignage c’est l’acte qui  jette la lumière là où règnent  les  ténèbres. Les Béninois ont besoin de lumière pour voir clair 

    Le témoignage est un acte de rupture  du silence. Nous avons besoin de parler 

    Le témoignage ouvre de nouvelles pistes de réflexion et de recherche de la vérité. Si un enfant dit que  deux et deux font trois, cela ne signifie pas que les principes mathématiques sont  faux ! Cela signifie  seulement qu’il ne   maîtrise pas encore ces principes.

    Le témoignage, c’est l’acte qui accable le traître,  le  démasque  et  le livre à la postérité. Les béninois ont besoin de connaître ceux qui les ont trahis, ceux qui ont piétiné leurs espérances, ceux  qui ont trahi leur aspiration  à l'émancipation.

    Témoigner, c’est accuser, ce n’est pas disculper.

    Témoigner, c’est accuser, c’est prononcer un jugement.

     Témoigner, c’est regarder les visages et identifier ceux qui doivent être identifiés.

    Témoigner, c’est prendre à témoin.

    Témoigner, c’est poser des questions, c’est appeler à venir témoigner.

    Témoigner, c’est appeler à la barre des gens pour qu’ils viennent témoigner,  qu’ils viennent témoigner de ce qu’ils ont entendu, de ce qu’ils ont vu, de ce qu’ils ont fait, témoigner de ce qu’ils ont voulu  pour le pays.

    Témoigner, c’est parler à ceux qui ne sont plus là, à ceux qui sont là et à ceux qui viendront après.

    J’appellerai  donc  les  Présidents de mon pays à venir témoigner.

    J’appellerai les ministres du  Bénin à venir témoigner

    J’appellerai tous les Directeurs des Sociétés d’Etat et d’économie mixte  à venir témoigner sur la gestion qu’ils ont faite  des outils de développement qu’on leur  a mis entre les mains.

    J’appellerai les Directeurs de projets à   venir témoigner de la gestion qu’ils ont faite des énormes moyens de développement qu’on leur a mis dans les mains.

     J’appellerai  les pères et les mères à venir témoigner. J’appellerai les fils et les filles à venir témoigner. Je t’appelle Béninoise, je t’appelle Béninois  à  venir témoigner. N’oublie  jamais de venir    témoigner !

     

     

     

     

     

  • EXTRAITS DU MANIFESTE DU PSD-BELIER (7-10)

     

          Ces hommes qui ont fait le malheur de notre peuple se retrouvent parmi les magistrats, les docteurs, les ingénieurs, les infirmiers, les agents des services de santé, les agents des services agricoles et les agents de tous les autres secteurs de l’activité nationale, tous intellectuels.

             Et pourtant aujourd’hui, des docteurs, des ingénieurs, des agents et cadres des autres secteurs de l’activité nationale souffrent de la misère, de la faim et des autres fléaux que des intellectuels militaires et civils ont imposés au béninois. Cela démontre qu’il ne suffit pas que des docteurs, des ingénieurs, des agents des services agricoles et de santé et des autres secteurs de l’activité nationale soient au pouvoir pour que les aspirations de ces diverses couches socioprofessionnelles soient satisfaites.

             C’est parce que, il faut désormais s’en convaincre au sein des professions des groupes d’individus, quelquefois très opposés du point de vue politique peuvent exister et existent effectivement.

             Mais il s’agit de savoir comment ces hommes qui ont causé la misère, la faim, la pauvreté et la maladie des populations de notre pays ont procédé pour parvenir à ce résultat lamentable.

             Dans la tentative de la résolution de cette question nous sommes naturellement  amenés à identifier les caractéristiques essentielles des intellectuels militaires et civils de notre pays.

                                      LA PARESSE

    La première de ces caractéristiques est la paresse.

    Nous affirmons, contre tour le monde peut-être, que dans leur immense majorité les intellectuels militaires et civils  de notre pays sont paresseux.

     Que ce soient les militaires de toutes spécialités portant sur leurs épaules les grades les plus élevés avec ou sans école de guerre, que ce soient économistes, les gestionnaires, les ingénieurs ou autres professeurs nantis des diplômes les plus impressionnants, les intellectuels militaires et civils de notre pays, dans leur immense majorité, sont paresseux.

             Cette paresse les rend incapables de créer au sens véritable de ce mot.

    En effet depuis trente ans, c’est difficilement que l’on  trouvera quelques ingénieurs agronomes ayant été capables de mener à terme une expérience dans le sens d’améliorer la productivité du travail dans l’agriculture. Et pourtant chacun sait que les ingénieurs agronomes pullulent dans notre pays.

    S’agissant de la transmission des connaissances, on est aujourd’hui en droit de se demander si nos enseignants de tous les ordres d’enseignement ont tous le droit d’avoir la conscience tranquille, car de temps en temps convient de se regarder dans la glace ici , ce sont les élèves et les étudiants. Il n’est pas sûr que ces derniers aient toujours sur leurs professeurs d’université, des lycées et collèges l’idée que ces professeurs se font d’eux-mêmes.

    S’agissant de ceux des intellectuels nantis des diplômes d’économie et de gestion, la paresse est si ancrée chez certains d’entre eux qu’ils sont incapables de gérer les sociétés qu’on leur a confiées et les exemples sont nombreux où ils ont conduit à la faillite leurs propres affaires ou celles dont ils ont hérité ou même celles de leur femme ou de leurs proches parents.

     

    Cette paresse prend chez certains l’allure d’une incompétence notoire et c’est cette incompétence qui explique en grande partie les faillites des nombreuses sociétés dont la disparition du point de vue économique ne s’explique pas autrement.

    La plupart des intellectuels qui se disent volontiers patriotes et même grands patriotes, passent tout leur temps à pleurnicher et à se demander ce que le pays fait pour eux, au lieu de se poser la question de savoir ce qu’ils font pour leur pays ; la plupart ne sont  patriotes que lorsqu’ils sont assurés d’un poste de responsabilité au niveau  du pouvoir d’Etat, et ce, quel que soit ce pouvoir. Sinon ils abandonnent le pays, fuient sous d’autres cieux. Leur amour pour la patrie ressemble beaucoup plus à l’amour du chien pour la viande fraiche.

    Au pouvoir, les intellectuels militaires et civils de notre pays, non seulement sont paresseux, mais  ils tentent aussi de répandre partout la paresse autour d’eux. Ils mettent un point d’honneur presque pathologique à couvrir de calomnie quiconque entreprend un quelconque travail productif et sont habiles à couvrir de gloire les paresseux et els médiocres comme eux.

    Il y a chez les intellectuels militaires et civils comme un refus délibéré et catégorique de faire un effort quelconque de réflexion qui débouche sur un travail productif.

    Et l’on est amené en les regardant dans leur ensemble, à se demander pourquoi la nature n’a pas été plus favorable vis-à-vis de notre pays.

    Cette attitude néfaste qu’ils ont vis-à-vis du travail doit être considérée en elle-même comme un véritable fléau social, une véritable gangrène qui ronge le corps  social de notre pays. Car il ne faut pas oublier que ce sont les intellectuels qui ont créé la puissance de l’Europe, des Etats-Unis ou du Japon et que leur rôle en Union Soviétique est immense.

     

    Il n’y a pas, il ne saurait y avoir de développement scientifique, technique et technologique sans action vigoureuse et souvent très courageuse des intellectuels.

    Dans notre pays les intellectuels militaires et civils qui ont accaparé le Pouvoir d’Etat, se sont complus pendant trente ans dans une vie de facilité, faite le plus souvent de débauche et ils ne voient pas que leur paresse est plus préjudiciable à notre société que tous les impérialismes réunis.

    Les hommes et leurs systèmes n’ont appris à respecter sue ceux qui travaillent et se dotent des moyens pour protéger le fruit de leur travail.

    Si dans notre société le mérite et l’effort occupaient régulièrement la place qui leur revenait, le plus grand nombre de ces minables qui nous ont gouvernés pendant ces trente dernières années et surtout depuis 1972 croupiraient dans la médiocrité et dans l’oubli. Mais hélas aujourd’hui encore c’est la paresse qui tient le haut du pavé et ceux qui veulent travailler pour que vive et grandisse le Bénin, non seulement sont tournés en dérision mais ils sont aussi réduits au silence et à l’inaction.

     

    Et pourtant chacun doit savoir que l’occident n’a pu bâtir son environnement culturel actuel que sur la base essentielle d’un  travail ardu de ses intellectuels, et ce, pendant des générations entières. Chacun devrait se convaincre que nous aussi, nous ne pouvons édifier un environnement culturel viable que par le travail et non par la paresse ou par la répétition idiote de clichés surannés.

     

    Mais ce n’est pas la paresse seule qui est la marque des intellectuels militaires et civils de notre pays.

     

     

    (MANIFETE DU PSD-BELIER 1990 pp7-10)



     

  • MANIFESTE DU PARTI SOCIAL DEMOCRATE LE BELIER (PSD-BELIER) EXTRAIT

     

     

    Ces différentes fractions de la couche privilégiée forment en fait un tout, une véritable hydre dont les différentes parties se compénètrent et se complètent. Ainsi tel militaire de la couche supérieure de l’armée, ministre, a sa belle – mère qui détient le monopole de tel produit de grande consommation et son oncle qui accapare d’immenses terres dans telle région. Tel autre intellectuel non militaire, Directeur Général de telle société d’Etat, est beau-frère de tel officier supérieur et neveu d’un commerçant qui possède de nombreux camions – titans que la société naturellement loue pour évacuer ses produits. On peut multiplier sans fin des exemples de ce genre. Il est donc intéressant que chacun saisisse nettement que c’est dans de tels rapports que se trouvent les différentes fractions de la couche privilégiée qui a dirigé notre pays depuis trente ans.

     

                Quant au monde ouvrier béninois, il est né avec les premières installations industrielles ou à caractère industriel. Il devrait normalement se développer quantitativement et qualitativement. Mais les différentes fractions de l’intelligentsia militaire et civile édifient depuis trente ans de véritables  entraves à son développement. En vérité le monde ouvrier est tué littéralement au fur et à mesure qu’il naît. Après les dockers et les cheminots, c’est dans les huileries qu’on voit apparaître les ouvriers. Ainsi les huileries d’Ahozon, de Gbada, d’Avrankou, d’Agamé, d’Ikpinlè et autres dont certaines ont disparu depuis, ont été et restent de véritables pépinières du monde ouvrier.

     

                Ces usines constituaient pour notre pays une grande promesse non pas tant en raison de ce qu’elles pouvaient apporter au pays comme richesse économique, mais à cause des hommes auxquels elles donnaient le jour.

     

                En effet, très nombreux étaient les ouvriers capables de fabriquer plupart des pièces des machines de leurs usines.

     

                C’était des hommes d’un monde nouveau pour notre pays à dominance agricole. En condamnant ces usines à mort, les différents gouvernements on condamné à mort du même coup, ces ouvriers et c’est par centaines qu’ils ont subi les crimes de intelligentsia militaire et civile. Ils ont été poussés dans l’ombre, livrés à la faim, à la maladie, à la misère et à la mort par ces hordes de malfaiteurs qui ne pensent à rien d’autre qu’à leurs intérêts.

     

                Mais une question fondamentale pour quiconque veut entreprendre de transformer notre société demeure celle du développement en quantité et en qualité des forces productives. Or pendant trente ans les intellectuels militaires et civils qui ont gouverné notre pays et son économie ont déployé toutes les ressources intellectuelles dont ils disposaient pour empêcher ce développement. Et le processus de destruction du monde du travail s’est accéléré de façon inouïe avec le pouvoir malhonnête, corrompu et anti-national du Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB).

     

                Qu’on songe un peu aux nombreuses sociétés d’Etat, aux nombreuses fermes d’Etat, aux nombreuses sociétés provinciales conduites à la faillite avec pour conséquence pour les populations la condamnation à mort de plusieurs milliers de personnes et des membres de leur familles.

     

                Une photographie instantanée de notre société donnerait aujourd’hui l’image suivante :

     

    -       Un grand nombre de paysans individuels, avec des moyens de production arriérés, des paysans de plus en plus désespérés.

     

    -       Un nombre de plus en plus grand d’artisans dont le niveau d’instruction s’élève avec l’apport des nombreux éléments venus de l’école mais dont les moyens de production sont rudimentaires et archaïques. Ils ne sont pas encore capables de voir plus loin que l’horizon immédiat et borné de la localité où ils vivent.

     

    Un petit nombre d’ouvriers qui croupissent dans une misère grandissante et qu’on rencontre notamment dans les usines et les grosses unités de production comme la SONICOG, les cimenteries, l’OCBN, l’OBEMAP, le Port Autonome de Cotonou, les brasseries, les industries textiles, les fabriques de cigarettes et allumettes, les postes et Télécommunications, la SBEE et les fermes à caractère industriel.

     

          Enfin un nombre grandissant d’intellectuels militaires et civils qui s’emparent du pouvoir d’Etat et l’exercent dans leurs intérêts sordides. Dans son ensemble cette intelligentsia, parce que non productive, constitue un sérieux handicap au développement du pays. On rencontre ces intellectuels dans les administrations des sociétés où la lenteur des services dont ils s’occupent rend le travail des sociétés très peu rentable. On les  rencontre dans les écoles et entités universitaires, dans les banques et dans le secteur tertiaire hypertrophié où ils veulent tous s’occuper du commerce des produits fabriqués à l’étranger et le plus souvent par personnes interposées.

     

          Nous sommes ainsi en présence d’une société déformée, une société dont il devient urgent d’entreprendre la transformation.


    (EXTRAIT  DU MANIFESTE DU PSD-BELIER 1990  pp3-5 )