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Comprendre le conflit avec la Libye...

1) Un peu d'histoire

- 1992 : 45 pays africains créent la société RASCOM. Cette nouvelle organisation dispose d'un système par pont radio WMAX. Cela consiste à assurer la couverture pour tous les africains pour :
  1. La téléphonie
  2. La télévision
  3. La radiodiffusion
  4. La télémédecine
  5. L'enseignement à distance

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Avant cette date, cela coûtait à l'Afrique 500 millions de dollars que l'Europe encaissait (par an) rien que pour les conversations téléphoniques envers l'Afrique, et même pour les télécommunication intérieurs du continent pour passer par un satellite Européen.

Coût d'un satellite Africain : 377 millions de dollars =>Refus de la part de la banque mondial, du FMI, des USA, et de l'union européenne de fournir une aide financière.

- 2006 : Les fonds monétaires sont trouvés :
  1. Mouammar Kadhafi : 300 Millions
  2. Banque africaines de développement : 50 Millions
  3. Banque Ouest Africaines de développement : 27 Millions
- 26 Décembre 2007 :Premier satellite Africains de communication. La Chine et la Russie aide en cédant leur technologie et permettent de lancement de satellite pour : Afrique du sud, Niger, Angola, Algérie.
- Juillet 2010 : Deuxième satellite Africain. Il est prévu pour 2020 un autre satellite 100% Africain, construit en Algérie.

2) Projets Africains

D'un point de vue financier, le continent Africain a prévu 3 projets, qui sont :

  1. La création de la banque africaine d'investissement (à Syrtes, Libye)
  2. La création du fond monétaire africain (prévu initialement en 2011 à Yaoundé, Cameroun)
  3. La création de la banque centrale africaine (à Abuja, Nigeria)

Pour cette dernière, il est prévu la première émission d'une monnaie africaine. Cela permettrait de mettre fin au Franc CFA, monnaie du Bénin, Burkina Faso, Côte-d'ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Gabon, Guinée équatorial, et Tchad.

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Grâce au Franc CFA, Paris et la France ont la main mise sur ces pays depuis la création de cette monnaie le 26 Décembre 1946.

Le fond monétaire africain (prévu pour 2011), doit supprimer toutes les activités sur le sol Africain du FMI (qui, en autre, à obligé les pays africains à passer de monopole publique à monopole privée). Les pays occidentaux ont demandé à en faire parti. Le 16 et 17 Décembre à Yaoundé, les africains repoussent cette démarche.

3) Dettes Africaines et dettes publiques mondiale

- 1884, Conférence de Berlin :Collaboration européenne pour le partage de l'afrique.

Comme l'avait prédit l'économiste A.Smith en 1865 dans son soutient à A.Lincold pour l'abolition de l'esclavage :"l'économie de tout pays qui pratique l'esclavage des noirs est en train d'amorcer une descente vers l'enfer qui sera rude le jour où les autres nations vont se réveiller".

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Chiffre des dettes du continent Africain :

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Chiffre des dettes publiques, en 2011, pour :

  1. L'Afrique noire :.......................400 Milliards
  2. La France :...............................2 000 Milliards
  3. Le Royaume unis :..................2 000 Milliards
  4. L'Italie :...................................2 000 Milliards
  5. Les Etats-unis :......................18 000 Milliards

Chiffre des dettes publiques pour la France :

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On peut aisément déduire les difficultés financière actuel des pays de la coalition en guerre en Libye que sont les Etats-unis, l'Angleterre, l'Italie, et la France.

4) l'Union pour la Méditerranée

Economiquement, le fait de crée des politique régional fragilise l'organe centrale, et empêche le développement de ceux-ci.

L'Union Européenne encourage et finance des groupements régionaux en Afrique :

  1. Le CEDEAO (communauté économique des états de l'Afrique de l'ouest)
  2. Le COMESA (marché commun de l'Afrique orientale et australe)
  3. Le CEMAC (communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale)
  4. Le CADC (communauté de développement d'Afrique australe)
  5. L'UMA (Union du Maghreb arabe)
  6. ...

Pour détruire l'Union africaine, l'Union euopéenne a tenté la crétion de l'UPM : Union pour la Méditerranée, crée le 13 Juillet 2008 par Nicolas Sarkozy.

Réactions :

  1. L'Algérie demande des clarifications et des précisions quand à la présence et le rôle d'Israël dans cette union
  2. Le Maroc et le roi Mohammed VI accepte favorablement la proposition française
  3. La Tunisie et son président Ben Ali soutiennent les démarches de N.Sarkozy et accepte dès 2007
  4. La Turquie se montre septique face aux deux buts inavoués de la création de l'UPM, à savoir :
    1. arrêter les flux migratoires des pays du sud vers les pays de l'union européenne
    2. écarter la Turquie des négociations d'adhésion à l'union européenne
  5. L'Egypte et son président Moubarak se disent favorable au projet
  6. La Grèce se montre "particulièrement intéressé"
  7. L'Espagne et l'Italie soutiennent mais reste prudent face à l'enthousiasme français
  8. Les Etats-unis parle de "bienveillance à l'égard du projet"
  9. La Libye et le colonel Kadhafi montre son hostilité au projet français, parlant d'une "tentative de divisé les pays arabe". Il ne souhaite pas qu'une Union pour la Méditerranée soit engagé sans l'appuie de tous les pays arabe.

=> Abandon du projet devant le refus de la Libye.

5) Kadhafi

Le colonel Kadhafi soutient financièrement l'ANC (le congrès national africain), qui fut le partie de Nelson Mendela lors de la lutte contre l'apartheid et qui a pour but de défendre "les intérêts noires face à la domination blanche".

Nelson Mendela, après 27 ans de prison, soutient la Libye pour la levé de l'embargo, imposé par les nations unis à la suite des attentats de Lockerbie (le 21 Décembre 1988). Il déclara, en répondant à Bill Clinton (qui avait qualifié sa visite de "malvenue") :

"Aucun état ne peut s'arroger le rôle de gendarme du monde, et aucun état ne peut dicter aux autres se qu'ils doivent faire. Ceux qui hier était les amis de nos ennemis, ont aujourd'hui le toupet de me proposer de ne pas rendre visite à mon frère Kadhafi. Ils nous conseillent d'être ingrat et d'oublier nos amis d'hier".

Nelson Mendela était considéré à l'époque, lui et son organisation contre l'apartheid, comme de "dangereux terroristes". Il faut attendre le 2 Juillet 2008 pour que le congrès américain vote une loi pour rayer le nom de Mendela et de l'ANC de cette liste noire (pour les 90 ans de Mendela, et même jour que la libération d'Ingrid Bétancourt).

19 Mars 2003 : G.Bush lance des bombes sur l'Irak avec pour prétexte l'apport de la démocratie.

19 Mars 2011 : N.Sarkozy lance des bombes sur la Libye avec pour prétexte l'apport de la démocratie.

Depuis l'arrivée au pouvoir du colonel Kadhafi, la Libye est devenue le pays le plus riche d'Afrique. La plus grande ressource économique du pays est le pétrole, avec 40% du continent africain. Le gouvernement Libyen a, grâce aux revenus du secteur pétrolier, pu entreprendre un vaste plan d'investissements publics dans les infrastructures (télécommunications, routes, ports, santé...). Les autorités ont également encouragé le développement du secteur privé afin de créer de l'emploi et baisser les subventions. Le secteur de construction est (était) en plein essor ainsi que le domaine de la santé où l'espérance de vie est le même que des pays occidentaux comme la France.

Il est sur que le retournement idéologique du président Libyen ces dernières années (qui est passé d'anti-capitaliste à pro occidentale) n'a pas plu au peuple Libyen, décidé, pour une partie de la population, à passer à l'action. Mais en aucun cas, les pays occidentaux et leurs supériorité légendaire, ne peuvent se proclamer gendarme du monde.

Il faudrait que les populations occidentale se mettent une fois pour toute dans la tête que la colonisation de l'Afrique est bel et bien fini, et que, ceux-ci, sont enfin en train de redonner à leur continent la fierté d'antan.

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T.W

22/03/2012

Comment on achète un peuple

Götz Aly.PNGL’historien Götz Aly a tenté de comprendre comment, en Allemagne, une entreprise aussi criminelle que le nazisme avait pu bénéficier d’un « consensus politique d’une ampleur que nous avons aujourd’hui du mal à expliquer ». [1]

Pour asseoir sa popularité, le régime nazi s’est efforcé de conjurer le souvenir douloureux de la crise économique et sociale qui, aux lendemains de la Première guerre mondiale, avait infligé de grandes souffrances à la population allemande : famine, chômage massif, hyperinflation, etc.

Il y est parvenu en assurant à la population - dite « aryenne » - du travail, des ressources et différents avantages sociaux.

Se souvenant de l’arrivée d’Hitler au pouvoir, Inge Scholl écrit : « Il entendait procurer à chacun du pain et du travail, en donnant à tout Allemand l’indépendance, la liberté et le bonheur. Ce programme nous plaisait, et nous voulions consacrer toute nos forces à le réaliser ». [2]

LES ANNEES 1933-1939

De 1933 au milieu de l’année 1939, le gouvernement nazi dépense environ 45 milliards de Reichsmark (RM) pour sa politique d’armement. Du même coup, il assure le plein emploi alors qu’en 1933 l’Allemagne comptait 6 millions de chômeurs.

Parallèlement, il développe une intense politique sociale : élévation du plafond de l’exonération fiscale au profit des catégories modestes, allocations familiales, aides à l’éducation, congés payés, définition d’un système de retraite, développement du tourisme de masse. En 1938, il lance la pré-fabrication d’une voiture populaire (Wolkswagen).

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Hitler admire la maquette de la Wolkswagen

Pour financer ses dépenses, le gouvernement nazi doit lancer des emprunts « gigantesques » qui feront exploser la dette publique (37,4 milliards de RM fin août 1939).

A partir de 1937, celle-ci se trouve partiellement couverte par le pillage systématique des biens des Juifs décrétés « patrimoine du peuple ».

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Allemagne, 1938 : Réquisition de biens juifs

LES ANNEES 1939-1945

Durant la guerre, les familles des soldats mobilisés reçoivent près de 85% du salaire net antérieur des intéressés.

Elles bénéficient également des cadeaux rapportés en masse par les permissionnaires et des colis des soldats acheminés par la poste aux armées depuis les pays occupés.

Les impôts de guerre tendent à épargner les paysans, les ouvriers et les employés. En partie, au prix d’une spoliation des biens des Juifs ou du pillage des oeuvres d'art dans les pays occupés d’Europe.

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Paris, juillet 1943 : Vol de mobilier au Louvre

Le régime s’efforce, par ailleurs, de maintenir la stabilité du RM. Pour cela, il ruine les monnaies d’Europe en exigeant des frais d’occupation toujours plus élevés [3] et en manipulant les taux de change avec le RM. [4]

Pour satisfaire les besoins de l’armée et de la population allemande, le régime organise le pillage de millions de tonnes de denrées alimentaires dans les pays occupés.

En Allemagne, ces vivres sont distribués de telle manière que leur répartition soit ressentie comme la plus juste pour les foyers les plus modestes. Les Juifs, les prisonniers de guerre soviétiques et les patients des hôpitaux psychiatriques en sont exclus. [5]

Dès 1941, quand les bombardements alliés commencent à frapper les villes allemandes, les victimes « aryennes » sont relogées dans des appartements enlevés à leurs occupants juifs. Ces victimes sont aussi bénéficiaires du pillage du mobilier appartenant à des Juifs dans les pays occupés. [6]

Toutes ces mesures, qui tendent à les favoriser matériellement et à leur épargner certains contrecoups de la guerre, nourrissent chez les Allemands « aryens » (95% de la population), la conviction de la « sollicitude du régime » et explique, en grande partie, « l’absence de résistance intérieur digne de ce nom ». [7]

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L'état d'endettement des finances publiques qui résulte de cette « duperie collective » ne pourra être surmonté - un temps - que grâce au pillage des richesses et des biens dans les pays occupés. Grâce à la guerre...

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Berlin, mai 1945 : Le prix de la défaite

[1] Götz Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, Ed. Flammarion - Champs Histoire, 2008.

[2] Son frère Hans et sa sœur Sophie adhèrent aux Jeunesses hitlériennes avant de devenir des opposants résolus au régime nazi. Ils sont arrêtés, condamnés à mort et décapités à la hache au printemps 1943 (Inge Scholl, La Rose blanche - Six allemands contre le nazisme, Ed. de Minuit, 1955/2008).

[3]La France occupée est contrainte de financer la construction des ports de sous-marins et des blockhaus de la côte atlantique.

[4] Le franc français est dévalué de 25% par rapport au RM, dès le début de l’occupation.

[5] « Dans les territoires de l’Union soviétique, le régime d’occupation, particulièrement inhumain et caractérisé par la faim, la pauvreté, le travail forcé et la mort, était guidé par le seul souci du niveau de vie à venir des Allemands ».

[6] En France, ce pillage représente à fin 1943 près d’un million  de mètres cubes de meubles expédiés dans 24.000 wagons de marchandises.

[7] « Etant donné que [la violence nazie] était dirigée contre les Juifs, les marxistes et les marginaux « asociaux » […], beaucoup de citoyens se sentaient davantage satisfaits que menacés par elle. Les autres apprirent à se taire ». (Robert O. Paxton, Le fascisme en action, Ed. du Seuil, 2004.

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