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ROUMANIE, LE REVEIL!

 

VOICI UN TEXTE PUBLIE SUR LE BLOG DE JACQUES TOURTAUX.IL ME PLAÎT DE LE METTRE SUR MON BLOG

ROUMANIE : VINGT ANS APRES LA LIQUIDATION DES ACQUIS DU SOCIALISME, LA LUTTE CONTINUE POUR RECONSTRUIRE LE PARTI COMMUNISTE ET LE FAIRE RECONNAITRE LEGALEMENT

En Roumanie, la lutte continue pour reconstruire le Parti communiste et faire reconnaître son existence légale

 En Roumanie, la lutte continue pour reconstruire le Parti communiste et faire reconnaître son existence légale

 

Vingt ans après la liquidation des acquis du socialisme en Roumanie, la lutte continue pour les communistes roumains. Une lutte pour reconstruire le Parti mais aussi désormais pour faire accepter son existence légale.

Le 16 octobre dernier, ce sont 27 000 signatures que les communistes ont déposé au Tribunal de Bucarest pour obtenir l'intégration du Parti communiste roumain au registre des partis politiques.

Sans illusions, les dirigeants du Comité de réorganisation du Parti communiste roumain fondé en 2010 ont déposé plus que les 25 000 signatures requises à la légalisation d'un Parti politique.

Or, c'est sur la base de la Constitution romaine et surtout de la « Loi sur la sécurité nationale » adoptée après 1989 que les autorités romaines empêchent ces dernières années la reconnaissance officielle du processus de reconstitution du Parti communiste roumain (PCR).

Une loi qui pénalise le « soutien ou la mise en œuvre d'actions totalitaires, extrémistes, d'origine communiste ».

Un vaste mouvement de nostalgie envers le communisme

Loin d'être une initiative d'un dernier carré de nostalgiques, le projet de reconstruction d'un Parti communiste se fonde sur un large mouvement de sympathie envers le socialisme construit historiquement dans le pays.

Selon un sondage publié en octobre 2011 par l'Institut roumain d'études sociales : 58% des Roumains considèrent que la situation économique actuelle est pire qu'avant 1989. Une opinion que partagent à 57% les jeunes roumains, selon une étude de la Fondation Soros.

Il faut dire que 86% des Roumains considèrent qu'il est impossible ou très difficile d'accéder à une vie décente dans le pays et neuf Roumains sur dix qu'il est très difficile aujourd'hui d'éduquer un enfant et de subvenir à ses besoins.

Les vingt années de restauration du capitalisme ont conduit à recul du niveau de vie ainsi que des droits sociaux sans précédents, dans un pays où le salaire minimum est aujourd'hui à 150 € par mois.

Un plan d'austérité drastique qui suscite la colère populaire

Un recul accéléré avec l'adoption des plans d'austérité dictés par le FMI (auquel la Roumanie de Ceaucescu a adhéré dès 1972) et l'Union européenne.

Le dernier, celui de 2010, a appliqué notamment la baisse de 25% des salaires, de 15% des retraites, la suppression de dizaines de milliers de postes dans la fonction publiques et la fermeture de centaines d'hôpitaux dans le cadre d'un plan de privatisation du secteur de la santé.

Un système de santé roumain actuellement au bord de l'effondrement avec des hôpitaux manquant de tout : médicaments, matériel médical jusqu'aux fils pour fermer les plaies. L'absence d'investissement et la faiblesse des salaires conduisent à une émigration massive des médecins et infirmiers : 5 000 médecins ont quitté le pays depuis 2007.

Si les manifestations de janvier 2012 ont pu faire tomber le gouvernement de droite, la nouvelle « grande coalition » allant du centre-gauche à la droite conservatrice, au pouvoir depuis décembre, envisage désormais de maintenir le cap de cette politique d'austérité.

Sans surprise, le Tribunal de Bucarest a débouté le 8 novembre 2012 la proposition du Comité pour la réorganisation du Parti communiste roumain. Tout comme il avait annulé en 2010 la décision du « Parti de l'Alliance socialiste » de reprendre le nom du Parti communiste roumain liquidé en 1989.

Toutefois, la campagne de signatures et la médiatisation qui l'a accompagné ont permis de faire connaître le programme des communistes et de poser les bases de la reconstruction d'un véritable Parti communiste en Roumanie, dans un contexte où les travailleurs roumains sont plus que jamais enclins à écouter le message d'une alternative socialiste à la crise capitaliste.


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