Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

STALINGRAD

 

Stalingrad (août 1942- février 1943), la plus grande bataille de tous les temps

Le 2 février 1943 - 2005

 

Le 2 février 1943, la sixième armée allemande se rendit aux Soviétiques à Stalingrad. L’effondrement de l’Union soviétique ne doit pas en effacer la mémoire : le courage et le sacrifice des soldats de l’Armée rouge a en effet permis d’infliger à l’Allemagne nazie sa première grande défaite terrestre et Stalingrad constitue le tournant majeur de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Après Stalingrad, les hordes nazies ne connaîtront plus qu’un seul cap : celui du retour. Jusqu’au moment où l’Armée rouge ira les anéantir totalement dans leurs trous de Vienne et Berlin, en mai 1945.

Automne 1942. Le IIIème Reich allemand est au faîte de sa puissance. Une ville, une seule, sépare encore Hitler de la victoire totale en Europe. Cette ville revêt aux yeux du Führer une importance emblématique. Elle porte le nom de son dernier adversaire sur le continent, elle s’appelle Stalingrad, la ville de Staline. Qu’elle tombe et la guerre sera gagnée.

Stalingrad était en 1942 la première ville industrielle de l’URSS. Située sur la rive droite de la Volga, elle comptait 600 000 habitants. Stalingrad se trouvait au centre d’un dense réseau de vois ferrées, et possédait d’immenses usines comme Barrikada, Krasny Oktiabr (Octobre Rouge), et la plus grande usine de tracteurs de l’URSS (qui produisait depuis 1941 les chars T-34 de l’Armée Rouge, supérieurs aux Panzers), Stalingradsky Traktorny Zavod.

"À Stalingrad, les gonds du destin ont tourné" dira Churchill. La bataille mettra un terme à l’invincibilité allemande. Elle annoncera le commencement de la fin du IIIème Reich et la victoire du monde libre.

Hiver 1942-43 : contre-offensive soviétique

En octobre-novembre 1942, les Soviétiques attirent le plus de troupes allemandes possible vers d’autres fronts en y lançant des offensives de moindre envergure. Pendant ce temps, à Stalingrad, les troupes nazies n’ont ni répit, ni possibilité d’opérer un regroupement.

Le travail politique de préparation, lui aussi, est abordé avec soin et en profondeur. Depuis octobre, Manouilski, le président du Komintern, est sur place et dirige ce travail directement au nom du Comité central. L’unité, la force et l’intransigeance nécessaires pour asséner un coup décisif au fascisme, à tous les niveaux de l’Armée rouge, parmi la population aussi bien que parmi les unités de partisans, voilà la principale explication de la victoire soviétique.

Le 19 novembre, l’offensive soviétique est lancée. Les troupes roumaines qui, avant les nazis, doivent encaisser le premier choc, sont enfoncées, cernées et se rendent. Le 23 novembre, les troupes soviétiques venues du nord-ouest et celles venues du sud-est opèrent leur jonction dans un gigantesque mouvement en tenaille autour de l’armée allemande. Début décembre, les mâchoires de la tenaille se sont solidement refermées : plus de 300.000 soldats allemands sont faits comme des rats. Durant les premières semaines, 50.000 d’entre eux pourront encore s’échapper, mais les autres sont de plus en plus coupés du gros de l’armée allemande qui doit se replier vers l’ouest.

Le 8 janvier 1943, les Soviétiques proposent au maréchal allemand von Paulus de se rendre. Il refuse. Trois semaines et des centaines de milliers de morts plus tard, le 30 janvier, Paulus finit quand même par capituler. Le 2 février 1943, le drapeau soviétique est à nouveau hissé à Stalingrad.

Le 2 février 1943, Paulus (groupement Nord) se rendit au Haut Commandement Soviétique. La Bataille de Stalingrad était finie. Les Soviétiques s’emparèrent de 60 000 véhicules, de 1 500 chars, et de 6 000 canons. Les Russes firent 94 000 prisonniers(à peine 5% reviendront vivants après la guerre), dont 2 500 officiers, 24 généraux et Von Paulus lui-même, qui avait été récemment promu maréchal par Hitler. La bataille avait fait 140 000 tués, blessés et gelés. Les Russes avaient perdu 200 000 hommes.

Stalingrad représente une victoire décisive sur les nazis. C’est le tournant de la Seconde Guerre mondiale car, à partir de ce moment, ce sont les Soviétiques qui déterminent l’agenda de la guerre, c’est-à-dire où et quand on attaquera. Après Stalingrad, les hordes nazies ne connaîtront plus qu’un seul cap : celui du retour. Jusqu’au moment où l’Armée rouge ira les anéantir totalement dans leurs trous de Vienne et Berlin, en mai 1945.

Le Maréchal soviétique Georgi Konstantinovich Zhukov (Joukov), chef de la STAVKA (L’état-major général), le commandant en chef, Mémoires, Tome 2, Paris, 1970


Les commentaires sont fermés.