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GREVE DES TRAVAILLEURS AU BENIN

UNION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DES PARENTS

D’ELEVES ET D’ETUDIANTS DU BENIN (UNAPEEB)

Enregistrée sous le n° 2004/0409 DEP-ATL-LITT/SG/SAG-Assoc  du 15 septembre 2004, publiée au JORB,

 115è Année n° 22 du 15 novembre 2004.  02 BP : 117 Porto-Novo Tél : (00229) 20 24 57 03 / 90 91 72 50  E mail unapeeb2003@yahoo.fr

 

 

APPEL AUX PARENTS DELEVES

 

                   Chers parents d’élèves,

            Vous avez observé, une fois encore, que le Président de la République a envoyé ses ministres en campagne contre le mouvement de grève déclenchée par les Centrales et Confédérations syndicales et  la Fésyntra-Fiances depuis le 07 janvier 2014. Le Président de la République lui-même déverse sa bile sur les travailleurs en grève. Mais de quoi s’agit-il ?

            Les responsables des différentes Centrales Syndicales de notre pays et la Fésyntra-Finances ont appelé à une marche  pacifique  à Cotonou, le 27 Décembre 2013, pour protester contre l’insécurité grandissante dans le pays. Ils ont obtenu la prise d’acte  du Maire de Cotonou, conformément  aux lois en vigueur au Bénin. Malgré cela, le Commissaire central de Cotonou, Pierre AGOSSADOU, sur instruction du Préfet du département de l’Atlantique-Littoral, Placide AZANDE, (en violation de la constitution) réprime sauvagement et dans le sang la marche pacifique. On dénombre plus d’une vingtaine de blessés dans les rangs des travailleurs dont messieurs IKO Paul (Secrétaire Général de la CSTB), LOKOSSOU Dieudonné (Secrétaire Général de la CSA-Bénin), TODJINOU Pascal (Secrétaire Général de la CGTB), CHADARE Noël (Secrétaire Général de la  COSI), KASSA Mampo Gilbert (Secrétaire Général-Adjoint de la CSTB), SOSSOUKPE Mathurine (Membre du Secrétariat Confédéral-CSTB), AHOSSI.T. Nicolas (Vice-président du Haut Conseil pour la Réhabilitation de Cotonou), GAMEDJO Serge (étudiant), Trésorier de l’UNSEB-UAC, etc.

            Et comme on doit s’y attendre, la réaction légitime des travailleurs ne s’est pas fait attendre : une grève générale a été observée les 07 et 08 janvier 2014, reconduite les 15 et 16 janvier 2014. Depuis lors la grève générale est passée à 72 heures par semaine et se poursuit. Les travailleurs exigent le relèvement de leurs fonctions des sieurs Placide AZANDE et Pierre AGOSSADOU, l’annulation pure et simple des concours frauduleux organisés par le Ministère de la Fonction Publique au profit du Ministère de l’Economie et des Finances etc. Le Secrétaire Général des FCBE, Eugène AZATASSOU reconnaît que le Préfet et le Commissaire central de Cotonou ont fait du zèle.

            Mais contre toute attente, le Président de la République nie la répression barbare du 27 décembre 2013 en des termes injurieux et irresponsables comme :’’c’est du mercurochrome que des travailleurs se sont versé sur les visages et sur leur corps pour singer les blessés…’’. Il envoie ses ministres injurier et déblatérer sur la grève, sur  les signataires des motions de grève et les enseignants. Non content de tout cela, le Présente de la République fait opérer des défalcations sur les salaires des travailleurs pour fait de grève licite au mépris de l’article 25 de la loi du 21 juin 2012 portant exercice du droit de grève en République du Bénin.

Conséquence : la grève se radicalise, les travailleurs durcissent le ton et posent comme préalable à toute négociation avec le pouvoir le départ des auteurs de la barbarie  du 27 décembre 2013 et la restitution des défalcations arbitraires opérées sur leurs salaires pour fait de grève licite.

            Chers parents d’élèves,

            Voilà comment le gouvernent et son Président s’obstinent à hypothéquer l’année académique 2013-2014 avec des risques d’une année blanche que nous ne saurions accepter et cautionner. Nous devons sortir de notre indifférence et de notre mutisme pour empêcher le Gouvernement et le Président Boni YAYI de conduire l’Ecole et nos enfants à une année blanche. En conséquence, nous devons par tous les voies et moyens amener le Président Boni YAYI à donner satisfaction aux revendications des travailleurs et surtout des enseignants afin de sauver l’année académique 2013-2014.

                                                                                                                      Cotonou, le 03 février 2014

Pour le Bureau Exécutif National de l’UNAPEEB,

Le Président,

 

 

Paul K. KOUDOUKPO    

 

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