Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • 150 Qu'est-ce que je retiens pour ce weekend?

     

     

         

      Je retiens que le peuple béninois est allé aux urnes le 28 avril 2019.Ce fut un scrutin historique qui a dépassé tous les espoirs des forces de progrès dans le pays. Le boycott a été massif et inespéré. Les élections du 28 avril  2019 sont   devenues un référendum pour ou contre Talon . Les élections du 28 avril 2019  sont devenues l’expression du rejet par le peuple  de la révision de notre constitution. C’est la quatrième fois que Talon tente de se donner le droit de réviser la Constitution du 11 décembre 1990.Le premier rejet en 2017 avec la victoire de la minorité parlementaire. La deuxième fois c’est en 2018 toujours grâce  à la minorité parlementaire. La troisième fois c’est à l’occasion de la recherche  du consensus bidon au sein de l’assemblée. Là aussi naturellement ça a échoué. Avec  les élections du 28 avril 2019, la certitude de la révision  se profilait à l’horizon avec les quatre-vingt-trois députés nommés. Le peuple a dit non et a envoyé  un message très clair. Si Talon et les siens ne  comprennent pas, le peuple émettra d’autres messages.

      Je retiens que le 29 avril l’opposition a tenu une conférence de presse. Au vu du niveau de l’abstention ( plus de 90% d’abstention)l’opposition a naturellement demandé l’annulation  du scrutin du 28 avril.  

    Je retiens que le clan de Talon refuse  de comprendre le message envoyé par le peuple. En effet,  le 30 avril, la CENA de Tiando a proclamé les résultats provisoires. Elle déclare que la participation est de 22,99% .Dans la foulée de cette fraude éhontée, la CENA  oublie de soustraire du nombre des votants celui des bulletins nuls. La  CENA a réparti entre les deux blocs de Talon le nombre des votants. Comment Tiando  et ses collègues ont-ils  pu commettre un tel forfait ? 

    Je retiens que   Bruno Amoussou, Mathurin Nago et Kolawolé Idji,  trois anciens Présidents de l’Assemblée  ont tenu une conférence de presse pour s’attaquer à Nicéphore Soglo et Boni Yayi,  deux anciens Présidents de la République pour leur imputer l’échec des négociations  pour le consensus. Donc Bruno Amoussou et les siens veulent nous faire croire que les membres  de la mouvance  voulaient réellement le consensus. Ils ne voient même pas que tout le peuple les a rejetés et a rejeté leur gouvernance mafieuse. Tous les efforts faits par les Béninois et les étrangers pour amener Talon à reconsidérer sa position ont échoué. Talon et son clan avec comme grands ténors Bruno Amoussou, Kolawoé Idji et Mathurin Nago ont savamment saboté toutes les initiatives pour  calmer la situation dans le pays. Ils pensaient tous que les populations étaient avec eux. Ils ont été couverts de honte avec le désaveu cinglant du peuple. Mais la honte fait naître chez ceux qui en souffrent d’autres sentiments qui conduisent à une honte plus grande encore. Et c’est vers cette grande honte qu’ils s’acheminent maintenant. Ces trois  personnes ont soutenu et développé une idéologie de la honte. J’y reviendrai !

    Je retiens que les militants et les dirigeants de la CSTB ont voulu commémorer la fête du travail le 1er mai. Talon a envoyé les policiers disperser les travailleurs et empêcher leur marche pacifique. Les travailleurs ont raison et continueront à avoir raison. Les actions du 1er mai sont un acquis et nous devons dénoncer cette gouvernance criminelle de Talon.

     

    Je retiens que le 1er mai, Cotonou a dégagé une chaude expiration. Personne n’a envie que des voitures  soient incendiées dans nos villes. Personne n’a envie que des biens soient détruits dans nos villes. Les chefs de la mouvance qui ont passé tout leur temps à provoquer les populations savaient très bien que c’était là  la conséquence inévitable de leurs différentes actions. Comme Savè et beaucoup d’autres villes de notre pays, Cotonou a montré qu’il pouvait accélérer sa respiration. Chacun sait maintenant qu’il ne faut pas provoquer Cotonou. Or refuser le consensus pour la paix c’est provoquer Cotonou. Ne pas tenir compte du message du peuple c’est provoquer Cotonou. Faire  semblant de ne pas écouter  ce que dit le peuple, c’est provoquer Cotonou. Tout le monde pensait que Talon et les siens allaient tenir compte du message extrêmement clair du peuple quant à sa position face à la gouvernance  de Talon. La CENA est la première à montrer que le pouvoir allait se moquer du message du peuple. Elle fait sa gymnastique et aboutit contre toute logique à 22,99% contre moins de 5% de participation. Toutes ces personnes qui nous gouvernent  se disent que personne ne peut rien contre leur décision. Tous les gouvernants  pensent qu’ils sont inattaquables. Mais le peuple est capable d’attaquer tous ceux qui commettent des forfaits contre ses intérêts.

    Je retiens que Cotonou a continué à dégager son souffle chaud le 2 mai. Les soldats, contre toute logique ont tiré à balles réelles sur des populations aux mains nues faisant de nombreuses victimes. Ce sont des choses que nous n’avons jamais vues dans notre pays. En raison de l’écoute que les uns et les autres avaient, nous arrivions toujours à régler nos contradictions à l’amiable. Des personnes pauvres  d’esprit avaient fini par croire que Dieu aime particulièrement le Bénin. Non ! Il n’y a rien de tel ! Les Béninois doivent  s’écouter ! Les Béninois doivent se tolérer. Talon a refusé toute concession, et a rejeté tout compromis. Dès le départ, il voulait le pouvoir pour lui tout seul. Et s’est trouvé des personnes pour le soutenir dans cette malveillante entreprise criminelle. Aujourd’hui, le Bénin déplore des morts ! Vous vous imaginez ? Et c’est désormais  dans notre histoire, l’histoire de notre cher pays. Je présente aux familles éplorées mes sincères condoléances.

    Je retiens que la Cour Constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs des élections du 28 avril 2019.La Cour Constitutionnelle a poussé la participation à 27,12% ! Personne ne sait  où la Cour Constitutionnelle est allée trouver ces chiffres. C’est la honte suprême. Qui pouvait imaginer que ce jeune Djogbenou serait capable de poser ces actes qu’il est en train de poser depuis le début du pouvoir de Talon ? Qui pouvait penser qu’il serait capable de se refuser à penser à l’avenir de notre pays ? Djogbenou est responsable de la plupart des mauvaises actions de Talon. Les morts de Cotonou et des autres villes de notre pays, des morts que Talon et les siens ont sacrifiés à leurs intérêts, ces morts disons-nous, sont à présent   allés directement s’asseoir sur leur conscience et tous les Béninois considèrent qu’ils doivent répondre de ces morts.  

      Laurent METONGNON et ses co-accusés sont des prisonniers politiques de Talon. Talon a enfermé AÏMASSE et plusieurs jeunes  pour leur opinion politique.   Avec la Constitution du 11 décembre 1990 notre peuple ne veut plus de prisonniers politiques dans notre pays. Depuis quelques semaines il ne se passe plus de jour où la police de Talon ne procède à des arrestations. Talon doit libérer Laurent METONGNON et ses co-accusés. Talon doit libérer AÏMASSE et tous les prisonniers politiques. La politique de Talon a poussé un grand nombre de Béninois à l’exil. Talon doit prendre un décret d’amnistie générale pour permettre à tous les exilés de rentrer au pays. La gouvernance mafieuse de Talon ne convient pas à notre peuple. Talon doit changer sa gouvernance. Je vous souhaite une bonne fin de semaine. Goras GAGLOZOUN membre du Bureau Politique du PSD-BELIER, Parti Liguiste : tel : 62628837. Mon blog : https://www.hautetfort.com.

    .