Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

174-Qu’est-ce que je retiens pour ce weekend ? 20/10/19

 

 

174-Qu’est-ce que je retiens pour ce weekend ? 20/10/19

Je retiens que du 10 au 12 octobre 2019 deux réunions, deux conclaves ont eu lieu dans le pays. L’une baptisée de dialogue politique et l’autre des« Assises de la résistance ».Le dialogue politique de Talon  est réservé aux amis de Talon, ceux qui depuis le début de son mandat lui ont prêté main forte pour détruire la vie des citoyens, pour détruire les biens des citoyens, pour détruire l’édifice  démocratique du pays, pour détruire l’école en tant qu’institution. Talon les a invités pour trouver avec eux le nouveau cahier des charges pour continuer l’œuvre criminelle qu’ils ont ensemble commencée et qui sème tant de désolation dans le pays. Neuf partis invités, huit présents,  Union Progressiste (UP) , Bloc Républicain(BR),Parti du Renouveau Démocratique(PRD),Mouvement des Elites Engagées pour l’Emancipation du Bénin(MOELE-BENIN),Forces Cauris pour le Développement du Bénin (FCDB), Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN),Forces Cauris pour un Bénin Emergent(FCBE),Parti la Flamme Renouvelée (PFR).

Le parti Dynamique Unitaire pour la Démocratie et le Développement (DUD) de HOUDE a décliné l’invitation. HOUDE a   déclaré  que son parti n’est ni de la mouvance ni de l’opposition. Fermez le ban !

Les huit partis présents ont amené à la foire du dialogue politique environ trois cents personnes, trois cents ventres en somme. De quoi ont débattu les participants au dialogue politique ? Cinq points ont été inscrits à l’ordre du jour : Il s’agit :

1-du toilettage du code électoral et de la charte des partis politiques :(Je ne sais pas ce que ça signifie !)

2- du renforcement du système partisan,(je ne savais pas que c’était le système partisan qui avait tiré sur les citoyens béninois en avril et en mai 2019,je ne savais pas que c’était le système partisan qui ferme les écoles, licencie les enseignants et suspend leur salaire!)

 3-de la recherche d’équité dans la représentation du peuple à l’Assemblée nationale,(je ne comprends pas ce que signifie ce charabia !)

 4-du statut de l’opposition (c’est l’inévitable serpent de mer qui sort en permanence sa tête dès que la mouvance se retrouve et quelle que soit la mouvance ! Et dire qu’il existe depuis longtemps une loi sur le statut de l’opposition et qu’il suffirait de la mettre en application !)

5-et des mesures d’apaisement de la situation politique. Mesures d’apaisement ?Que Talon arrête de nous agresser et de nous violenter tous les jours, qu’il libère les prisonniers politiques , qu’il remette les corps des victimes de la crise postélectorale etc..Talon sait exactement ce qu’il faut faire et n’a aucun besoin d’un dialogue bidon pour le faire.

Voilà les cinq  points autour desquels ces ventres se sont retrouvés pendant trois jours.

Tous ces points sont des points pour s’amuser, des points qui sont d’une futilité  ahurissante  puisqu’ils    ne peuvent en aucun cas conduire à la résolution de la crise ouverte par les élections exclusives d’avril 2019. Aucun de ces points ne  pourra permettre à certains députés d’aller tranquillement chez eux. Tous ces points mériteraient que j’en fasse le commentaire en les prenant un à un mais je crois que cela ne vaut  pas la peine. Cet ordre du jour est la preuve manifeste que Talon, chef suprême de Bruno AMOUSSOU,  de Adrien HOUNGBEDJI, de Kolawolé IDJI, de Mathurin Coffi NAGO  et des autres que vous connaissez, cet ordre du jour, est la preuve, disais-je, que Talon et  tous ces ventres qui l’entourent  croient  qu’il n’y a pas de crise au Bénin. Cet ordre du jour est la preuve manifeste de leur mauvaise foi. La mauvaise foi ,c’est lorsqu’on sait soi-même qu’on ment mais qu’on veut faire croire aux   autres   qu’on dit la vérité et c’est proprement ce que Talon fait depuis bientôt quatre ans. Talon a eu l’immense chance de trouver autour de lui et pour l’accompagner, d’anciens militants et dirigeants des organisations régionales anti-impérialistes comme Bruno Amoussou et la plupart de tous les autres.  

Parmi les huit partis participant au prétendu dialogue politique, trois   portent la voix  proche des exigences du peuple. Il s’agit de   l’UDBN de Afiavi Claudine PRUDENCIO, du PRD de Adrien HOUNGBEDJI, et des FCBE de Paul HOUNKPE. Ce sont ces partis qui,  pêle mêle, ont exigé la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés, la remise des corps des victimes  de la crise post électorale à leurs familles, la dissolution de l’assemblée illégitime etc..etc..Chacun doit à présent savoir que Talon et les siens n’ont pas fait leur dialogue pour les Béninois. Ils l’ont fait pour l’extérieur et donc ce dialogue ne résoudra aucun problème.

Je retiens que face au dialogue bidon de Talon, les partis de l’opposition ont organisé les « Assises de la résistance » les 10,11 et 12 octobre 2019 d’abord au Chant d’ Oiseau puis au CODIAM à COTONOU. Les forces de la Résistance ont retenu les préalables sans lesquels il ne saurait y avoir de dialogue avec Talon. Il me plaît de rappeler ces préalables :

1-L’abrogation des lois portant Charte des partis politiques et code électoral

2-La dissolution de l’Assemblée Nationale et la mise en place d’un organe faisant office de parlement transitoire

3-La reprise des élections législatives pour donnerla parole au peuple et lui permettre de choisir ses représentants

4-L’amnistie générale pour tous les exilés et détenus politiques

5-La restitution des dépouilles mortelles de nos compatriotes  assassinés à leurs familles respectives  afin de leur permettre de faire le deuil des disparus  bien sûr après une autopsie indépendante et contradictoire.

6-La réintégration sans délai  dans leur fonction des 503 enseignants abusivement suspendus.

Ce sont là les principales revendications du peuple béninois ! Les partis de l’opposition  ont eu raison de ne pas rester silencieux  pendant le grand tintamarre du dialogue  de Talon.  Mais on ne peut pas se contenter  seulement de faire du bruit face au bruit de Talon. Il faut une stratégie de combat contre Talon et pour avoir une stratégie, il faut avoir un programme. Les Forces de Gauche  en ont proposé un qui pourrait déjà  servir de base de discussion sérieuse au sein de l’opposition. J’espère, en ce qui me concerne, qu’une opposition, c’est d’abord des idées que l’on promet de réaliser pour le bien-être du plus grand nombre des concitoyens. Je garde l’espoir que l’opposition béninoise va s’engager dans cette voie.

   Je retiens que plus d’un mois après la rentrée, l’école est toujours face à ses problèmes de locaux, d’effectifs, de personnels enseignants. Dans le  département de l’Ouémé, il y a un collège qui a quatre-vingt-quinze groupes pédagogiques dont plus de quarante classes volantes. Au CEG1 Apro-Missérété il y a plus de  trente classes volantes. Tout ça est causé par le système partisan. Les directeurs et les maîtres sont soumis à d’intolérables pressions. On les contraint à garder le silence sur ce qui leur arrive. Il se joue à l’école une véritable tragédie  sur laquelle Talon veut qu’on garde le silence. De toutes les façons cette tragédie ne donnera que des morts, or les morts, Talon connaît. Mais ce qui m’embête, ce n’est pas Talon. Ce sont les dizaines de syndicats d’enseignants dont les dirigeants   font comme s’ils ne voyaient rien de tout ce qui se passe à l’école. Au primaire, il y a plus de cent syndicats, oui, plus de cent ! Et au secondaire il y a plus d’une cinquantaine de syndicats qui en principe se battent pour la défense des intérêts matériels et moraux des enseignants ! Où sont-ils donc ? Ne voient-ils pas que la cour de l’école est jonchée de morts ?   

 

Avec la Conférence de février 1990, notre pays est entré dans l’ère du renouveau démocratique. Notre Constitution  a formellement interdit  l’emprisonnement des citoyens  Béninois pour délit d’opinion. Mais dès sa prise de pouvoir, Talon  a fait enfermer Laurent METONGNON et ses co-accusés pour leur opinion politique. Depuis des mois, Talon pourchasse et fait emprisonner  des dizaines et des dizaines de jeunes Béninois pour leur opinion, des jeunes qui expriment leur opposition à la politique désastreuse de Talon. Laurent METONGNON et ses co-accusés et tous les jeunes emprisonnés par Talon sont des prisonniers politiques. Talon a fait emprisonner des enseignants  pour leur opposition à son   évaluation-licenciement criminel.  Talon doit libérer Laurent METONGNON et ses co-accusés. Talon doit libérer les jeunes qu’il a  fait enfermer. Talon doit libérer les enseignants qu’il a emprisonnés au motif qu’ils organisent le boycott de son évaluation-licenciement criminel. Talon a suspendu le salaire de centaines d’enseignants au motif qu’ils ont observé le boycott de son évaluation-licenciement. Talon doit lever  la suspension du salaire des enseignants qui ont observé le boycott de son évaluation criminelle. La gouvernance désastreuse de Talon a forcé plusieurs de nos compatriotes à prendre le chemin de l’exil. Talon doit prendre un décret d’amnistie générale pour permettre à tous les exilés de rentrer au pays. Talon doit remettre sans chantage les corps de toutes les victimes aux familles éplorées  au cours de la crise post électorale. La gouvernance de Talon ne convient pas à notre peuple travailleur. Talon doit changer sa gouvernance. Je vous souhaite une bonne fin de semaine. Goras GAGLOZOUN membre du Bureau Politique du PSD-BELIER, Parti Liguiste : tel : 62628837. Mon blog : http://benin-temoignages.hautetfort.com

 

Les commentaires sont fermés.