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  • Mauel de déstabilisation de nos Etats

    Voici un très bel article publié sur le blog  de JACQUES TOURTEAUX. Lisez-le et ne soyez plus,  ignorant naïf et trop crédule

    PETIT MANUEL DE DESTABILISATION D'UN GOUVERNEMENT HOSTILE

     

    Petit manuel de déstabilisation d’un régime hostile

    Marco Tugayé

     

    De l’Amérique latine à l’Asie en passant par l’Afrique ou le Moyen-Orient, les puissances, coloniales hier, néolcoloniales aujourd’hui, n’ont de cesse de faire et défaire les gouvernements au gré de leurs intérêts. La méthode est bien rodée. Explications… (IGA)

     

    P
    Petit manuel de déstabilisation d’un régime hostile
    1°) Être une puissance impériale
    2°) Financer tout mouvement d’opposition, aussi minuscule soit-il, revendiquant une démocratie à l’occidentale.
    3°) Repérer les futurs possibles leaders et organiser des stages de formation à l’agitation à leur intention
    4°) Donner un retentissement international à toute manifestation de l’opposition grâce aux médiats aux ordres.
    5°) Mettre en exergue la répression brutale que ne manquera pas de commettre le régime en place.
    6°) Placer quelques snipers sur les parcours des manifestants, et tirer à la fois sur la foule et les forces de l’ordre en place.
    7°) Dénoncer la barbarie de la répression.
    8°) Armer clandestinement des groupuscules étrangers extrémistes animés par une idéologie suicidaire, les appeler rebelles et combattants de la liberté.
    9°) Présenter ces groupuscules comme un mouvement populaire.
    10°) Organiser aux frontières du pays des bases d’entrainement à la guérilla qui seront présentées comme des camps de réfugiés.
    11°) Organiser le blocus de toute voix dissidente par une censure de fait.
    12°) Organiser des coordinations d’opposants dans une capitale étrangère, et n’accepter que les informations provenant de cette source.
    13°) Bombarder, si le contexte international le permet, l’armée régulière, tout en affirmant qu’il s’agit de protéger la population de la répression du dictateur qui menaçait de massacrer son peuple. Logiquement, le pouvoir en place tombe à plus ou moins court terme, le chaos s’installe pour de longues années, vous avez atteint votre objectif : vous n’avez plus de pouvoir fort face à vous, vous pouvez piller sans vergogne les richesses du pays, il vous suffira d’entretenir les conflits internes (ethniques, religieux…) en organisant un attentat suicide de temps en temps. Toute couverture médiatique est maintenant superflue. Toute ressemblance avec une quelconque situation actuelle est évidemment fortuite. La première victime d’une guerre, c’est la vérité.

     

    http://www.michelcollon.info/Petit-manuel-de-destabilisation-d.html

  • LE PEUPLE DEBOUT

                                Sabine Baudoin Ghebache 
    Le Venezuela a commémoré le vingt-quatrième anniversaire des émeutes populaires du 27 février 1989. Le « Caracazo », c’était cette réaction spontanée d’un peuple qui subissait de plein fouet l’application de politiques économiques responsables de la diminution des budgets sociaux, de la privatisation des services publics et de la hausse vertigineuse du coût de la vie. Cette politique était encouragée par le président d’alors, Carlos Andrés Perez, en échange d’un prêt de cinq milliards de dollars de la part du FMI (fonds monétaire international). Un « cadeau » soumis aux intérêts de la finance internationale…

    Le virage néolibéral impulsé par Carlos Andrés Perez entraîna très rapidement la libéralisation des prix et des taux d’intérêt. Mais le président, élu sur la base d’un programme de gouvernement social-démocrate (il était le candidat de l’Action démocratique), déçut la plus grande partie des classes populaires qui s’estimaient trahies lorsqu’il imposa encore plus de sacrifices en vue de réduire le déficit fiscal à moins de 4 % du PIB. L’augmentation de 30 % du prix des transports en commun, devant être suivie d’une autre augmentation de 100 % trois mois plus tard, mit le feu aux poudres. Les étudiants, ne pouvant plus payer leur transport, manifestent et se révoltent. La protestation se transforma rapidement et spontanément en affrontements avec la police locale puis gagna Caracas où elle prit la dimension d'émeute avec blocage des routes, bus incendiés et réappropriation des grands magasins : le « Caracazo » commençait…

    Le soir, les habitants des quartiers populaires viennent grossir le nombre des émeutiers et la ville reste entre leurs mains jusqu'à l'arrivée de renforts militaires. L'état d'urgence est décrété le 28 février à 16 heures. Le rétablissement de l'« ordre » dure jusqu'au 2 mars. Il y eut officiellement 300 morts mais la découverte de charniers plus d'un an après fait multiplier ce chiffre au moins par dix. Les victimes ont été tuées à plus de 90 % par balle.

    Cette situation favorisa l’entrée dans la vie politique d’Hugo Chávez, alors lieutenant-colonel dans l’armée vénézuélienne. Effrayé par la détérioration de la situation sociale et l’augmentation de la corruption dans l’administration, il tente un coup d’État le 4 février 1992. C’est un coup d’épée dans l’eau puisque la tentative échoue. Il est emprisonné pendant deux ans avant d’être libéré deux ans après à la faveur d’une grâce présidentielle. La graine avait cependant germé entre-temps. Candidat aux élections de 1998 qu’il remporta aisément, il n’a pas quitté le pouvoir depuis, en dépit d’une tentative de destitution forcée en 2002 fomentée par la Confédération des travailleurs du Venezuela, réputée être proche du parti politique de l’ancien président Carlos Andrés Perez, et par la puissante fédération patronale Fedecámaras.

    Le 27 février, des milliers de Vénézuéliens ont participé à une marche populaire en souvenir du « Caracazo », tandis que l’assemblée nationale a approuvé la création d’une commission qui sera chargée de déterminer les responsabilités des crimes commis durant ces jours sombres. Les coupables doivent aujourd’hui payer.
     
    Venezuela. Il y a vingt-quatre ans, le « Caracazo »
    www.resistance-politique.fr