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XWLAKOJI N’EST PAS A VENDRE !

Je publie ce document parce qu'il exprime mes points de vue sur le vol organisé qui se déroule devant nos yeux.On vole les biens des populations et on leur demande de rester tranquilles pour sauvegarder la paix indispensable à la jouissance des fruits de la rapine des brigands. Cette paix n'est pas notre paix c'est notre guerre et on ne peut pas continuer ainsi.


XWLAKOJI N’EST PAS A VENDRE !


LA CITE HISTORIQUE NE DOIT PAS DISPARAITRE !

Telle est la revendication principale des populations de Xwlakoji. Le pouvoir de Yayi Boni reste sourd et insensible à cette exigence. Indifférents aux souffrances des sinistrés des destructions qu’ils ont engagées, des représentants du Gouvernement Béninois, Le Ministre de l’Environnement Ahanhanzo Glèlè Blaise en tête, viennent se pavaner sur les ruines des maisons détruites comme pour narguer leurs victimes en compagnie d’opérateurs économiques étrangers. Les populations les ont accueillis avec des huées de protestations aux cris de Hélou éé. Les pouvoirs publics (Gouvernement et Mairie de Cotonou) doivent comprendre que les populations de Xwlakoji n’entendent pas se laisser sacrifier sur l’autel de la spéculation foncière. Elles sont déterminées à défendre, avec des moyens de lutte divers, leur cité qui est non seulement le berceau identitaire des peuples Xwla et Xwela mais également un village fondateur de Cotonou. Des acquéreurs éventuels doivent savoir qu’ils vont acheter un bien litigieux dont ils ne profiteront pas longtemps.
Des rumeurs diverses sont répandues et entretenues par les ennemis de Xwlakoji visant à divertir les populations, les démobiliser, les disperser pour faciliter l’application des plans diaboliques de destruction de la cité. 1°) Ces rumeurs prétendent que les populations ont été dédommagées mais refusent de partir et se maintiennent en « squatters » sur les lieux. Faux ! répondent les populations. Tant que les pouvoirs publics n’apporteront pas le moindre début de preuve crédible (liste de bénéficiaires, conditions, dates et lieu des opérations), ces affabulations resteront des procédés méprisables. 2°) Ces rumeurs prétendent également que de hauts cadres Xwla et Xwela, amis et proches du pouvoir de Yayi Boni, s’activeraient dans l’ombre pour négocier des « solutions » aux problèmes des populations. De qui tiennent-ils ce mandat ? Pour éviter des compromis boiteux sur leur dos, les populations veulent rester actrices des négociations et savoir les revendications que portent tous ceux qui veulent bien participer à la recherche des solutions acceptables retenues en concertation avec elles. Autant elles sollicitent toutes les bonnes volontés, autant elles ne sont pas à la recherche de messies. 3°) Enfin, on prétend agir au nom de la modernité, et on ajoute qu’on ne peut faire des omelettes sans casser des œufs. C’est ignorer que le monde regorge de cœurs de villes, de véritables sites historiques et touristiques préservés au sein de nombreuses grandes villes. Certains cœurs de villes sont même interdits à la circulation automobile et réservés aux vélos, cyclomoteurs et piétons. En tout cas, au nom des services rendus à la Nation, au nom des épreuves et sacrifices subis par les peuples Xwla et Xwela, tout au long du processus qui a abouti au Port Autonome de Cotonou, actuel poumon de l’économie nationale, au nom de cette longue histoire, les œufs Xwla et Xwela ne sont pas à casser. Il n’est pas acceptable que l’on tente d’effacer la trace, la signature de ces deux peuples de l’histoire de la capitale économique du pays.
Pour mener à bien leur lutte, les populations veulent se mobiliser autour d’objectifs de combats clairs et précis. Il est évident que les corrupteurs sont à l’œuvre sur le terrain et qu’il y a des corrompus au sein de la population. La vigilance doit être de mise sans perdre de vue l’essentiel. L’enjeu de l’heure est de sauver la maison Xwlakodji de l’incendie qui menace de la détruire et qui requiert la plus grande unité possible dans le combat. Deux structures ont fait leur apparition sur le terrain : a) Le Comité de Défense de Xwlakoji dont voici la deuxième prise de position et qui entend prendre part activement à cette lutte aux côtés de la population ; b) Le Comité de Représentation de la Population de Xwlakoji regroupant des représentants de Nonvitcha, de Nonvizan, de l’Association de Développement et autres, ainsi que les Elus locaux (Chef d’Arrondissement et les deux chefs de quartier) qui y disposent d’un statut de Conseillers ; ce Comité proclame sa volonté de travailler en étroite concertation avec la population.
L’existence des deux structures n’est pas un obstacle en soi. Le plus important est qu’elles se mettent au service des aspirations de la population consistant à ne pas vouloir faire son bonheur sans elle et à se conformer à ce que nous indiquions dans notre première prise de position à savoir : «la nécessité de participer aux délégations qui négocient avec les pouvoirs publics avec compte rendu après chaque rencontre à toute la population qui est plus que toutes autres structures, compétente pour fixer les revendications, apprécier les résultats et adapter ses exigences en fonction de l’évolution des négociations. C’est la seule garantie de résister à la corruption qui gangrène tout et qui risque de dévoyer la lutte ».
La pression doit être constamment maintenue sur les pouvoirs publics jusqu’à la satisfaction des revendications principales dont la première, l’incontournable et indispensable est l’abandon par le Gouvernement et la Mairie de Cotonou de tout projet de destruction de Xwlakoji. Cette exigence n’est pas un obstacle à l’aménagement et l’assainissement nécessaires des berges lagunaires et côtières. La pression prendra des formes diverses : Marches de protestations, Sit-in au Ministère de l’Environnement et/ou à la Mairie de Cotonou, Banderoles, Points de Presse, Affiches, Campagnes de solidarité avec et au profit des sinistrés, etc.
Non à la destruction de Xwlakoji !
Xwlakoji n’est pas à vendre !
Cotonou, le 15 juin 2012.
Le Comité de défense de XWLAKOJI.
 

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