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EXTRAITS DU MANIFESTE DU PSD-BELIER

 

Nous sommes ainsi en présence d’une société déformées, une société dont il devient urgent d’entreprendre la transformation.

      Dans la situation de déliquescence physique et morale, de débilité intellectuelle et de grand désordre dans les consciences, situation dabs laquelle se trouvent plongées les populations de notre patrie, plusieurs partis sont apparus, plusieurs courants politiques se sont exprimés, certains avec leur programme, les autres sans programme, tous avec la volonté affirmée de prendre ou de garder le pouvoir et de l’exercer.

      Mais beaucoup de Béninois regardent et ne s’y retrouvent pas encore. Il est donc nécessaire, voire urgent que le courant qu’ils portent dans le cœur ose enfin s’exprimer. Le présent Manifeste se veut ‘expression de ce courant.

DEUXIEME PARTIE

TRENTE ANNEES DE GESTION DES AFFAIRES D’ETAT DANS NOTRE PAYS

L’histoire de la misère, de la pauvreté, de la faim, de la maladie et des autres fléaux dans lesquels croupissent les populations de notre patrie depuis trente ans est l’histoire de la paresse et de la gourmandise des intellectuels militaires et civils de notre pays.

         Quiconque veut lutter contre la misère, la pauvreté, la faim et la maladie dans notre pays doit d’abord déclencher une lutte résolue contre la paresse et la gourmandise des intellectuels militaires et civils.

         Cette lutte, nous avons décidé de la mener.

         Les manifestations de ces grands fléaux dans notre pays ne sont plus  guère à démontrer et c’est pourtant ce à quoi s’acharnent tous les groupes et partis anciens ou nouveaux qui promettent une politique nouvelle pour notre pays.

         Ces fléaux s’étalent devant nous, devant tous Béninois et causent quotidiennement des ravages irréparables dans les familles, dans tous le pays.

         Notre conviction profonde est que cette grande misère, cette grande pauvreté, cette grande faim et cette grande maladie qui frappent si durement les populations de notre pays ne sont pas venues du ciel.

         Ce sont des hommes et des femmes connus ou qu’on peut connaître qui ont imposé ces fléaux au peuple du Bénin. Ces hommes et ces femmes sont béninois. Ils sont avec nous tous les jours de notre vie.

MAIS OU LES TROUVE – T – ON ?

         On les trouve dans la couche supérieure de l’armée, c’est-à-dire parmi les policiers, les gendarmes et les militaires de hauts grades. Or, il y a pourtant des policiers, des gendarmes, des  soldats qui souffrent aussi de ces fléaux pendant que d’autres agents des forces armées profitent et participent à cette fête macabre dans le vaste cimetière qu’est devenue notre société.

Cela démontre qu’il ne suffit pas que des soldats, des policiers ou des gendarmes soient au pouvoir pour que tous les soldats, policiers ou gendarmes soient à l’abri des malheurs qu’occasionne la politique mise en œuvre dans notre pays.

         La vérité est que bien d’apatrides de l’armée ont largement participé au malheur dégradant de notre pays, le fusil à la main.

         Ces hommes qui ont fait le malheur des populations de notre pays sont parmi les professeurs. Or les professeurs aussi souffrent de la misère, de la faim, de la pauvreté et de la maladie qui frappent les populations de notre pays.

 

         Certains d’entre eux en sont morts ces dernières années. Cela démontre qu’il ne suffit pas que des professeurs soient au pouvoir pour que tous les professeurs soient à l’abri des malheurs qu’occasionne la politique mise en œuvre dans notre pays.

         Ces hommes qui ont causé le malheur des populations des villes et des campagnes de notre pays sont parmi les instituteurs. Or les instituteurs souffrent dans leur immense majorité de la faim de la misère, de la pauvreté et de la maladie dont souffrent les populations de notre chère patrie.

         Un grand nombre d’entre eux, honnêtes humbles et travailleurs ont perdu leurs enfants, leurs femmes leurs parents ces dernières années. Beaucoup d’entre eux sont morts victimes des crimes commis contre la patrie par d’autres instituteurs comme eux.

         Cela démontre qu’il ne suffit pas que des instituteurs soient au pouvoir  pour que les instituteurs soient à l’abri des malheurs qu’occasionne la politique mise en œuvre dans notre pays.

         Ces hommes qui ont fait le malheur de notre peuple se retrouvent parmi les magistrats, les docteurs, les ingénieurs, les infirmiers, les agents des services de santé, les agents des services agricoles et les agents de tous les autres secteurs de l’activité nationale, tous intellectuels.

         Et pourtant aujourd’hui, des docteurs, des ingénieurs, des agents et cadres des autres secteurs de l’activité nationale souffrent de la misère, de la faim et des autres fléaux que des intellectuels militaires et civils ont imposés au béninois. Cela démontre qu’il ne suffit pas que des docteurs, des ingénieurs, des agents des services agricoles et de santé et des autres secteurs de l’activité nationale soient au pouvoir pour que les aspirations de ces diverses couches socioprofessionnelles soient satisfaites.

         C’est parce que, il faut désormais s’en convaincre au sein des professions des groupes d’individus, quelquefois très opposés du point de vue politique peuvent exister et existent effectivement.

         Mais il s’agit de savoir comment ces hommes qui ont causé la misère, la faim, la pauvreté et la maladie des populations de notre pays ont procédé pour parvenir à ce résultat lamentable.

         Dans la tentative de la résolution de cette question nous sommes naturellement  amenés à identifier les caractéristiques essentielles des intellectuels militaires et civils de notre pays.

                    (MANIFESTE DU PSD-BELIER 1990 pp5-8)



 

 

 

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