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MICROCREDIT AUX PLUS PAUVRES-4

 

3.1.2 Au niveau de la Banque Régionale de Solidarité (BRS)

La BRS, malgré son statut de banque, a postulé et est retenue à la sélection des institutions de micro finance chargées de conduire le programme MCPP. Ainsi, il lui a été confié les départements de l’Albori, du Borgou, du Couffo, du Litoral, du Plateau, et du Zou. Pour mettre en œuvre les exigences de son cahier de charge, la BRS a identifié des partenaires relais qui ne sont rien d’autre que des IMF dans toutes ses zones d’intervention. Après les enquêtes, il ressort que bien de ces IMF ne disposaient pas d’agrément pour l’exercice des activités de la micro finance et de ce fait, les contrats signés par la BRS avec ces structures n’ont jamais été exécutés dans toutes leur dimensions laissant la porte ouverte à toute dérive.

La BRS, en identifiant les IMF les a reparti ainsi qu’il suit :

Départements de l’Albori et du Borgou : SIA N’SON, DEDRAS, APHED, PEBCO, APEM ;

Département du Couffo : APHED, GRAAB et VIE ET SURVIE DU MONDE ;

Département du Littoral : APHED, ASSEF, PEBCO, ALIDE, SUBLIME EXCELLENCE, VIE ET SURVIE DU MONDE et FIFA ;
Département du Plateau : APHED, SASSIMEC, AFAP, UNACREP, VIE ET SURVIE DU MONDE ;

Département du ZOU : CERMA, GRAAB, SASSIMEC.

Au total, la BRS a utilise quinze (15) partenaires relais pour la mise en œuvre du programme MCPP dans les six (6) départements où elle intervient. Ces partenaires relais techniques, la plupart sans autorisation d’exercice de la micro finance ou encours de l’avoir, ne disposent pas de contrat en bonne et due forme avec la BRS. Pourtant chargés de la mise en place, du suivi et de la gestion des remboursements des crédits. Par ailleurs, ces partenaires relais ont chacun un cahier de charges correspondant à une cartographie d’intervention. Cependant, les moyens logistiques qui devraient accompagner les efforts de ces partenaires sur le terrain a véritablement fait défaut ce qui a présagé entre autre de la faible couverture des zones d’intervention.

Des investigations, il ressort que les insuffisances et irrégularités suivantes ont été relevées :

Absence de contrat écrit entre les partenaires relais et la BRS ;

Non respect des obligations de la BRS en matière de frais de gestion des partenaires relais. Ces deux insuffisances ont fait l’objet de critiques de la part de l’ensemble de ces partenaires relais Les autres constats faits se rapportent à chaque IMF se résument ainsi qu’il suit :

Au niveau des IMF APHED, UNACREP, GRAAB, VIE ET SURVIE DU MONDE, SUBLIME EXCELLENCE, les irrégularités ci-après sont relevées :

• Existence des listes de crédit fictifs ;

• Existence de la politisation du programme MCPP ;

• Renouvellement tardif des crédits aux bénéficiaires ;

• Fort taux d’impayés ;

2.1.3 AU niveau de l’IMF CERIDAA

Par contrat le Fonds Nationale de la Micro finance a établi avec l’institution de micro finance CERIDAA un partenariat de prestation de service. Ce contrat a pour objet de définir les relations entre le FNM et CERIDAA. Dans ce contrat, il s’agira à CERIDAA de mettre en œuvre le programme MCPP en rendant économiquement actives les populations pauvres à travers la mise en place de micro crédits et de divers services relatifs à la formation, à l’épargne et aux crédits susceptibles de développer en elles une capacité de gestion d’activités génératrices de revenus. Cette prestation de service est rémunérée à taux de 5% puis à 8% annuel du montant de la ligne de crédit affectée à CERIDAA et effectivement placée.

Au terme de cette convention CERIDAA a pour responsabilité de mettre en œuvre le programme MCPP dans le département du Mono. Ainsi, les travaux préparatoires de sensibilisation se sont basés sur la collaboration entre les élus locaux et le CERIDAA. Le CERIDAA s’est ensuite appuyé sur ses structures habituelles notamment les groupements de villages. Ces groupements se constituent en groupe de 3 à 15 membres selon le cas. La mobilisation et l’encadrement des bénéficiaires se déroulent à la place publique ainsi que la mise en place des crédits. S’agissant des remboursements des bénéficiaires, on peut noter un taux de remboursement raisonnable de l’ordre de 80% et surtout l’inexistence de crédits fictifs. Cependant, d’énormes difficultés et d’insuffisances ont été identifiées au niveau de cette institution de micro finance notamment :

le traitement presque rudimentaire des opérations de crédits ;

inexistence de système informatique pouvant garantir des données fiables sur les activités de CIRIDAA ;
l’introduction des conditions autres que prévues dans le programme MCPP (mise en place d’épargne volontaire outre l’épargne stratégique) ;

l’inexistence de coffre fort dans les locaux de l’institution ce qui peut faire penser à l’amateurisme de la structure ;

le transport non sécurisé des fonds à placer ;

la mise en place des crédits à la veille des élections communales de 2008 entrainant inéluctablement la politisation du programme dans les zones d’intervention ;

le renouvellement tardif des crédits de la deuxième phase ;

le faible taux de pénétration de certaines communes ;

la mauvaise qualité des documents d’opération de crédits ;

la mauvaise pratique qui consiste à priver les bénéficiaires des documents justifiant les caractéristiques de leur crédit, ainsi, ces documents courent le risque d’être manipulés à la guise par des responsables ou agents de CERIDAA ;
brutalité et séquestration sur des femmes bénéficiaires dites en retard ou en impayé (les femmes du village de kpovidji dans la commune d’Athiémé.

2.1.4 AU niveau de l’IMF DONGA WOMEN

Par contrat le Fonds Nationale de la Micro finance a établi avec l’institution de microfinance Donga Women un partenariat de prestation de service. Ce contrat a pour objet de définir les relations entre le FNM et Donga Women. Dans ce contrat, il s’agira à Donga Women de mettre en œuvre le programme MCPP en rendant économiquement actives les populations pauvres à travers la mise en place de micro crédits et de divers services relatifs à la formation, à l’épargne et aux crédits susceptibles de développer en elle une capacité de gestion d’activités génératrices de revenus. Cette prestation de service est rémunérée au taux de 5% puis porté à 8% annuel du montant de la ligne de crédit affecté à Donga Women et effectivement placé.

Conformément aux termes du contrat signé avec le FNM, Donga Women a pour mission de mettre en œuvre le programme MCPP dans le département de la Donga. Se référant à ses méthodes traditionnelles de mise en place de crédits, Donga Women a mis en place un bureau de comité local composé de cinq (05) membres. Ainsi, l’animateur communautaire, agent de Donga Women se base sur ce bureau pour la sensibilisation, l’encadrement et le suivi des bénéficiaires. Les groupes se constituent par affinité de trois (3) à quinze (15) membres. Cette stratégie de Donga Women a permis d’impacter tous les arrondissements du département et d’avoir un très fort taux de pénétration dans le département dont elle est en charge.

On peut noter également que la bonne organisation et la méthode très efficace de sensibilisation des femmes ont conduit à un taux d’impayé à la limite du raisonnable. La localisation précise du site du plus grand nombre impayés et les raisons évoquées par les responsables de Donga Women pour justifier ces impayés qui risquent de ne jamais être recouvrés peuvent se comprendre. En effet, certaines populations concentrées dans le troisième arrondissement de Djougou ont considéré les crédits mis à leur disposition comme les retombées de l’action positive que mène leur « frère » pour parler du Président de la République. En dehors de ce cas pratiquement isolé de bénéficiaires volontairement indélicats, l’organisation mise en place par l’IMF parait suffisamment efficace. Cependant l’organisation de cette institution mérite des améliorations sur le plan du système informatique afin de produire facilement des documents irréprochables. S’agissant des renouvellements des crédits, les bénéficiaires ont fait part de leur déception à cause de la longue attente que Donga Women observe, ceci les déséquilibre et ne leur permet pas de maintenir le cap dans la planification des activités faite par elles.

2.1.4 AU niveau de l’IMF CFAD-BENIN

Au terme du contrat de prestation le Fonds Nationale de la Micro finance et l’institution de micro finance CFAD-BENIN ont établi un partenariat de prestation de service. Ce contrat a pour objet de définir les relations entre le FNM et Donga Women. Dans ce contrat, il s’agira à CFAD-BENIN de mettre en œuvre le programme MCPP en rendant économiquement actives les populations pauvres à travers la mise en place de micro crédits et de divers services relatifs à la formation, à l’épargne et aux crédits susceptibles de développer en elle une capacité de gestion d’activités génératrices de revenus. Cette prestation de service est rémunérée au taux de 5% puis porté à 8% annuel du montant de la ligne de crédit affectée à CFAD-BENIN et effectivement placée. CFAD-BENIN a pour mission conformément aux dispositions de contrat de mettre en œuvre le programme MCPP dans le département des Collines et de l’Atacora.


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