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LUTTE CONTRE LA PAUVRETE:UNE VASTE ESCROQUERIE

Vendredi 29 mars 2013

Voici un article  pris sur le blog  de JACQUES TOURTAUX.Il reflète la situation réelle dans les pays développés.

 

 

 
       
                   
  La pauvreté atteint des niveaux records en Europe
 

Pourtant connu pour son système de sécurité sociale, de santé, de bien-être et de qualité de vie, le continent le plus riche du monde glisse peu à peu vers la pauvreté.

 

Les derniers chiffres indiquent que 120 millions de personnes, soit 25% de la population de l’UE, sont pauvres ou socialement défavorisées.


Depuis le début de la crise économique actuelle, de plus en plus de gens à travers toute l’Europe, y compris ceux appartenant à la classe moyenne, sombrent dans la précarité. Des personnes qui se privent de tout plaisir pour assurer les fins de mois, des familles dans l’insécurité, des jeunes sans travail, des sans-abris qui se retirent de la vie sociale, des personnes âgées sans aucun appui vivent en marge de la société et beaucoup d’autres pourraient les rejoindre.


La crise, la récession, l’austérité mais aussi les pertes d’emplois, les pensions insuffisantes et l’augmentation du cout de la vie figurent parmi les causes principales de cet appauvrissement.


Chômage de masse


Ce qui inquiète le plus les autorités et les citoyens, c’est le chômage de masse  qui frappe les 27 pays de l’union européenne. Des dizaines d’entreprises ferment leurs portes, le taux de chômage ne cesse de croître, et pour les personnes sans emploi, il devient de plus en plus difficile d’en trouver un nouveau.


Aujourd’hui 26 millions d’européens sont à la recherche d’un emploi, soit 10,7% de la population active (1). En outre, même un emploi n’est plus suffisant pour échapper à la pauvreté. On parle aujourd’hui de travailleurs pauvres.


Cette situation a été mise en évidence par l’Eurostat, l’agence des statistiques de l’UE, qui a rendu en décembre dernier un rapport officiel confirmant que près du quart de la population européenne, soit 120 millions de personnes, était  menacé de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2011. Selon le rapport, la précarité touche plus particulièrement les populations les plus vulnérables comme les femmes au chômage, les familles monoparentales, les retraités, les jeunes et les enfants. L’étude  se penche sur trois formes d’exclusions sociales : les personnes dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté (16 % de la population) , celles qui vivent dans des ménages à très faible intensité de travail (10 %)  et celles qui souffrent de privation matérielle grave  comme l’impossibilité de payer ses factures, de chauffer sa maison ou de s’offrir un repas accompagné de viande un jour sur deux (8%).


Au sud surtout


Le phénomène de pauvreté devient insoutenable surtout dans les pays du sud   de  l’Europe tels que l’Espagne, la Grèce et le Portugal.  Celles-ci connaissent un cercle vicieux du chômage qui atteint parfois les 40%. Beaucoup de familles ont du mal à joindre les deux bouts et la classe moyenne est en train de disparaitre en laissant les portes ouvertes aux nouveaux pauvres. Ceux-ci sont obligés de faire un choix entre payer un médicament, préparer un repas chaud ou chauffer la maison. La situation est si grave qu’il y a davantage de personnes qui vivent grâce aux aides alimentaires et scolaires. Ils mangent à la soupe populaire et obtiennent des médicaments ou des vêtements distribués par les associations caritatives.


Au nord aussi


La pauvreté  secoue non seulement les pays endettés du sud de l’Europe, mais aussi les plus grandes économies de la zone euro. L’Allemagne a beau être le premier plus riche pays européen, elle connait une augmentation de la pauvreté.


En 2011, 15,8% des habitants, soit 12,8 millions d’Allemands, vivaient sous le seuil de pauvreté fixé à 940 euros par mois (2). Similairement, la pauvreté gagne du terrain en Belgique, un pays qui proclame une des meilleures qualités de vie au monde. Environ 2,3 millions de personnes, soit un belge sur cinq, qui jusqu’ à présent avaient un niveau de vie décent, seraient proches de la précarité (3). La France, non plus n’est pas épargnée. Le taux de pauvreté s’élève à 14 % soit plus de 11 millions français sont touchés par l’exclusion sociale. Le nombre de personne vivant dans la précarité a augmenté entre 400 000 et 1 million entre 2008 et 2011 permettant de révéler que la différence entre les pauvres et les riches s’est accentuée(4).


En dépit des mesures prises par les gouvernements et des stratégies élaborées par l’UE pour réduire la pauvreté, le problème est loin d’être maitrisé. Le nombre de pauvre continue d'augmenter de jour en jour et l’écart se creuse entre la classe moyenne et les ménages les moins favorisés. Les premiers chiffres disponibles pour l’année courante annoncent  une détérioration de la situation et les experts prédisent que la crise va s’aggraver dans les années à venir.

Jihane Hindi

 

(1) Eurostat (office européen de statistique), janvier 2013.
(2) Destatis (office fédéral allemand des statistiques), 2012.
(3) « Pauvreté en Belgique, annuaire 2013 », CERIS (centre de recherche en inclusion sociale) de l’Université de Mons et POS (Participation, Opportunities and structures) de l’Université de Gand.
(4) Insee (institut national de la statistique et des études économiques), décembre 2012.

 
 


 


 

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