162-Qu’est-ce que je retiens pour ce weekend ? 28/07/19
162-Qu’est-ce que je retiens pour ce weekend ? 28/07/19
Je retiens qu’un débat s’est instauré et continue d’alimenter les réflexions. Le Ministre de l’intérieur a fait des injonctions aux partis qui sont à la recherche de leur récépissé et de leur certificat de conformité. Le Ministre de l’Intérieur donne l’ordre aux partis concernés d’organiser des congrès constitutifs. Il leur intime l’ordre d’écarter de leur direction certaines personnes. Mais le Ministre de l’Intérieur est membre d’un parti et pourtant, il se donne le droit de donner des ordres aux dirigeants des autres partis en ce qui concerne la façon d’organiser leur parti. C’est une intrusion intolérable et inacceptable dans la vie des autres partis. En 1990, le PSD-BELIER avait estimé que le rôle qui est confié au Ministre de l’Intérieur dans la Charte des partis en août ne pouvait conduire qu’à des conflits. La légalisation des partis politiques ne devrait jamais être confiée à un ministre d’un gouvernement puis que ce dernier est sensé être lui-même membre d’un parti. Cette mission devrait être confiée à un organisme national indépendant. Aujourd’hui les partis qui méritent un certain respect et qui ont une certaine dignité ont rejeté avec raison ces injonctions inacceptables du Ministre de Talon.
Je retiens que le 23 juillet 2019, Talon a rencontré les Centrales et Confédérations Syndicales pour les entretenir sur les dispositions qu’il est entrain de prendre contre les enseignants reversés depuis 2008.Les enseignants concernés sont à peu près dix-huit mille. Même avec leur présence, l’école, en tant qu’institution, manque cruellement d’enseignants. C’est avec ces enseignants que les résultats des derniers examens nationaux ont été obtenus avec une certaine satisfaction de tout le monde. Et quelques jours après ces résultats satisfaisants, Talon décide de licencier tous les enseignants reversés en 2008 avant de les soumettre à une prétendue évaluation diagnostique.
Le Président de la République reconnaît que l’école souffre de manque d’infrastructures, qu’elle souffre du manque d’enseignants. Au lieu de s’attaquer à ces problèmes réels dont dépend la vie de l’école, Talon crée un problème imaginaire de la qualité des enseignants, un problème auquel il s’attaque en décidant de licencier près de vingt mille d’entre eux. Donc tous ces gens qui nous gouvernent ne savent pas comment on contrôle le niveau des enseignants ! En réalité Talon et son clan ne nous disent pas la vérité. Ils ne nous disent pas le vrai problème qu’ils veulent régler. Ils viennent de quel pays ces gens qui nous gouvernent ? C’est comme ça qu’ils ont créé le problème imaginaire du prétendu système partisan auquel ils se sont attaqués avec des méthodes fascistes et criminelles qui leur ont mis des morts sur les bras, des morts dont ils pensent se défaire en les couvrant de silence. Talon et les siens pensent qu’il suffit de ne pas parler de ces morts pour que le peuple les oublie. Erreur ! mille fois erreur !Ils ont rendu les morts anonymes, mais ces morts ont tous des noms. Ici, au niveau de l’école, les morts ne seront pas anonymes. Le Bénin souffre de la qualité exécrable des ministres et des hommes qui nous gouvernent. Et il paraît qu’il y a parmi eux des inspecteurs de l’enseignement. La volonté de Talon est de détruire totalement l’institution qu’est l’école. La gouvernance de Talon est une gouvernance de tuerie, d’assassinat. Tuerie et assassinat avec ONASA, SONAPRA, ONS et autres structures étatiques, tuerie et assassinat avec les déguerpissements, tuerie et assassinat avec les lois scélérates et liberticides, tuerie et assassinat avec la charte des partis politiques, tuerie et assassinat avec le code électoral, tuerie et assassinat avec les élections du 28 avril 2019, tuerie et assassinat avec les événements des 1er et 2 mai 2019, tuerie et assassinat avec les événements de TCHAOUROU, de SAVE et d’autres localités et maintenant tuerie et assassinat avec le licenciement des dix-huit mille enseignants reversés en 2008,licenciement des hommes et des femmes qui ont travaillé plus de dix ans, qui sont mariés et qui ont des enfants et que Talon décide, d’un coup de plume, de condamner à mort. La gouvernance de Talon est une gouvernance de mort. Ce qui se profile à l’horizon, est un vaste massacre qui va toucher tous les secteurs de la société. Nous sommes tous concernés et nous devons tous rejeter cette attaque frontale que Talon lance contre notre société. Le pouvoir de Talon n’épargnera personne. Je dis bien que Talon n’épargnera personne. C’est pour cette raison qu’on doit organiser la résistance face à Talon. Déjà dans les départements de l’Atlantique, de l’Alibori, de l’Atacora et dans certaines communes de l’Ouémé(AKPRO MISSERETE) et du Borgou (TCHAOUROU)les enseignants ont tenu des assemblées générales et lancé le mot d’ordre de boycott général de cette opération criminelle. Le SYNAPES et le SYNAPRIM ont donné des consignes de boycott à leurs militants face à l’agression de Talon. C’est le seul mot d’ordre juste face à la situation que Talon impose aux enseignants et au peuple. J’ai lu des opinions de certains syndicats d’enseignants du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire qui demandent à Talon des garanties avant d’aller composer. Que l’ensemble des enseignants sache que ce sont là des agents au service de Talon en milieu enseignant, ce sont des soutiens de Talon au sein du corps enseignant. Il n’y a que des ignorants ou des personnes de mauvaise foi qui ne sachent pas comment on évalue les enseignants dans notre pays. En dehors de ce processus d’évaluation connu qui a fait ses preuves, tout le reste est un mensonge grossier et criminel. Il vaut mieux que chacun sache que nous sommes tous concernés parce que Talon ne connaît pas de limite à sa volonté de puissance. Talon a, malgré tout ce qu’on dit , malgré tous ces morts qui sont sur ses bras, Talon a, disais-je, des personnes comme Bruno Amoussou, Adrien Houngbedji, Kolawolé Idji, Mathurin Koffi Nago et d’autres encore pour le soutenir, pour l’encourager à commettre des crimes inimaginables pour notre société. Ils l’on poussé à garder les corps des personnes tuées au cours des différents événements de ces derniers mois. Il faut que ces personnes du monde politique sachent qu’elles ont part aux crimes que commet Talon.
La Constitution du 11 décembre 1990 a interdit les prisonniers politiques dans notre pays. Dès sa prise du pouvoir Talon a emprisonné Laurent METONGNON et ses co-accusés pour leur opinion politique. Laurent METONGNON et ses co-accusés sont des prisonniers politiques. Des dizaines et des dizaines de jeunes Béninois sont envoyés en prison pour leur opinion politique. Ce sont des prisonniers politiques. Talon doit libérer Laurent METONGNON et ses co-accusés ! Talon doit libérer tous les jeunes prisonniers politiques. Avec la politique désastreuse et mafieuse de Talon, plusieurs de nos concitoyens ont pris le chemin de l’exil. Talon doit prendre un acte d’amnistie générale pour permettre à tous les exilés de rentrer au pays. La gouvernance de Talon ne convient pas à notre peuple travailleur. Talon doit changer sa gouvernance. Je vous souhaite une bonne fin de semaine. Goras GAGLOZOUN membre du Bureau Politique du PSD-BELIER, Parti Liguiste : tel : 62628837. Mon blog http://benin-temoignages.hautetfort.com