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194 Qu’est-ce que je retiens pour ce weekend? 15/03/2020

194 Qu’est-ce que je retiens pour ce weekend? 15/03/2020
Le trentième anniversaire de la Conférence de février 1990 est devenu un événement de ce début d’année 2020. Nous n’avons pas vu passer le dixième anniversaire alors que tous les grands ténors de cette conférence étaient vivants.Nous n’avons pas vu passer le vingtième anniversaire alors même que tous les protagonistes, tous ceux qui ont gagné cette bataille contre le peuple auquel ils sourient hypocritement étaient vivants. Chacun peut donc comprendre que cette vogue pour le trentième anniversaire prend certainement sa source dans la situation délétère que vit notre peuple avec la gouvernance de Talon. Talon est aussi intervenu sur la Conférence de février 1990 et l’utilisation qu’on a faite des libertés conquises.Son verdict qui fonde sa gouvernance est claire.Pendant les trente années du renouveau démocratique, nous sommes tombés dans l’anarchie et c’est pour arrêter l’anarchie qu’il a mis en œuvre toutes ses réformes les unes aussi criminelles que les autres.Talon reconnaît qu’il a supprimé les libertés et, en filigrane, il reconnaît avoir installé une dictature dans notre pays .
Mais c’est l’Eglise Catholique qui a fait le plus de bruit à propos du trentième anniversaire de la conférence de février 1990.Elle a , en effet, élaboré et adopté tout un programme qui va du 18 février 2020 au 29 février 2020.Il est prévu des journées de jeûne, de neuvaines, de prières, et d’aumône.Le programme se termine le 29 février 2020 par un colloque international !!! (encore un !)dans la salle bleue du Palais des Congrès à Cotonou. Je pas entendu que l’Eglise Catholique a fait observer une minute de silence à la mémoire militants du PCB et d’autres citoyens victimes de la barbarie de Kérékou. Je n’ai pas entendu un seul mot sur les luttes qui ont conduit à cette conférence de février 1990, aucun mot sur les sacrifices consentis par les citoyens et les travailleurs.L’Eglise ne peut pas oublier que parmi les morts, il y a des fidèles de l’Eglise Catholique. L’église est heureuse d’avoir joué un rôle qui, à maints égards, est un rôle de trahison des valeurs cardinales de l’existence de notre nation.Les citoyens d’un pays doivent montrer par tous les moyens qu’ils sont citoyens de ce pays.Les participants à la conférence n’ont même pas fait la moindre allusion à la souveraineté du Bénin,à son indépendance.La plupart d’entre eux, sont tournés vers l’extérieur qui doit pouvoir, selon eux, sauver le Bénin. La plupart des participants ont même honte de dire qu’ils sont Béninois. Trente ans plus tard, la pauvreté s’est aggravée dans le pays.L’extérieur, qui n’a pas pu se sauver lui-même, n’a donc pas pu sauver le Bénin. Et les évêques du Bénin ne peuvent pas dire qu’ils ignorent cette situation que vivent les Béninois.
Après l’Eglise Catholique, c’est Joël AÏVO qui a organisé un colloque international de deux jours à partir du 28 février 2020 sur les trente ans de la Conférence de février 1990.Joël AÏVO constate que la démocratie est en danger. Il déclare en effet : « A l’évidence , il n’échappe à personne que « nous célébrons cet anniversaire au moment où le pays s’interroge sur son avenir politique et ses perspectives démocratiques .. .Les Béninois sont préoccupés par l’état de santé de leur démocratie.Ils assistent désabusés au déclassement de la Conférence nationale » (Joël AÏVO).Monsieur AÏVO va certainement organiser d’autres colloques sur la conférence de février 1990.Mais aucun colloque ne changera la nature essentiellement anti-nationale de cette conférence et ce n’est pas tout le bruit que l’Eglise peut faire qui y changerait quelque chose.
Le trentième anniversaire de la conférence de février 1990 a été commémoré par le Parti Communiste du Bénin.Le PCB a publié une Déclaration le 23 février, Déclaration qui a fait l’objet d’une conférence publique le 27 févier 2020 à la Bourse du Travail. La Déclaration porte le titre suivant : DU MARCHE DE DUPES A L’INSTAURATION D’UNE NOUVELLE AUTOCRATIE.Comme on peut le constater, c’est un titre suffisamment éloquent, suffisamment clair pour permettre à chacun de comprendre ce qui nous est arrivé.Ce qui nous est arrivé, c’est le combat déclenché par les forces du progrès contre le pouvoir de Kérékou. Ce qui nous est arrivé, c’est que ce combat a exigé des sacrifices et même des pertes en vies humaines. Ce qui nous est arrivé c’est que Kérékou a été défait, vaincu. Lorsqu’un général est contraint à prendre la fuite devant des populations qui le pourchassaient, chacun de ses soldats sait qu’il appartient à une armée vaincue.Et ça s’est passé le 11 décembre 1989 à Cotonou.Ce qui nous est arrivé, c’est que nous avons osé lutter, mais nous n’avons pas osé vaincre.Et c’est le général vaincu qui a organisé la conférence qu’appelait sa défaite. Naturellement, il a invité ceux qui pouvaient consolider dans ses mains le pouvoir que les populations lui avaient arraché .Kérékou était en réalité disqualifié pour convoquer une conférence dont la mission serait d’aborder la solution aux problèmes du pays.
La convocation de la conférence était en elle-même un acte d’usurpation et la conférence et les résultats qui en sont issus sont frappés du sceau indélébile d’usurpation. Parce que ce sont des forces rétrogrades, réactionnaires et anti-nationales qui se sont retrouvées entre elles pour dépouiller le Bénin de ses richesses. Ce sont des forces qui ont fait totalement allégeance aux puissances étrangères et donc, la conférence de février 1990 n’était pas une conférence des forces vives de notre pays. C’est une conférence des ennemis de l’émancipation de notre peuple ; c’est une conférence de l’arriération de la jeunesse de notre pays. Trente ans après, on voit bien les conséquences désastreuses que la mise en œuvre des décisions de la Conférence de février 1990 a sur le peuple, sa jeunesse et ses femmes. Pendant les trente années de ce qu’il est convenu d’appeler renouveau démocratique, les différents gouvernements ont travaillé à anesthésier le peuple, à vider la jeunesse de tout esprit de résistance, de tout esprit de combat qui fait précisément que la jeunesse est porteuse des espérances du peuple. Aujourd’hui, les parents qui ont souvent couru derrière cinq cents francs, regardent vers le lointain leurs enfants de 30,35 ans à côté sans travail et ils ne savent pas qu’ils ont une responsabilité dans la situation déplorable que vivent leurs enfants. La conférence de février 1990 était un carrefour, et, comme à tout carrefour, on peut prendre ou non la bonne direction. Ceux qui sont exclusivement au service des puissances étrangères ont fait prendre au pays la mauvaise direction. Aujourd’hui l’ensemble du peuple subit les conséquences de cette mauvaise orientation et il s’en est suivi un grand recul pour le peuple. Avec Talon ce sont des larmes de sang qui coulent de nos yeux. Le peuple qui a appris à oser lutter doit maintenant apprendre à oser vaincre. Talon sera vaincu et ce ne sera pas lui qui convoquera la conférence qui se chargera de choisir le pouvoir qui doit remplacer le sien.
Je retiens que beaucoup de nos concitoyens pensent qu’il est possible de dégager un dictateur par des élections dont il est seul à concevoir et à appliquer les règles. Les Béninois doivent se débarrasser de cette grosse illusion électoraliste et s’engager dans la voie de la lutte contre la gouvernance criminelle de Talon. C’est cette lutte courageuse et multidimensionnelle qui seule peut permettre de nous débarrasser de cette dictature intolérable. Oser lutter, mais surtout oser vaincre et ne laisser personne gérer notre victoire à notre place. Les jeunes, les travailleurs, les femmes doivent être jaloux de toutes les parcelles de victoire qu’ils remporteront sur Talon.
Dès sa prise de pouvoir, Talon a fait enfermer Laurent METONGNON et ses co-accusés pour leur opinion politique. Et pourtant la Constitution béninoise a interdit de jeter des citoyens béninois en prison pour leur opinion politique. Talon doit libérer Laurent METONGNON et ses co-accusés. Il y a des jeunes qui sont en prison pour leur opinion politique depuis des mois. Talon doit libérer tous les jeunes encore en prison pour leur opinion politique. Talon doit libérer dame Eléonore OKOUMASSOU. Talon doit libérer les enseignants qu’il a emprisonnés au motif qu’ils ont organisé le boycott de son évaluation- licenciement criminel. Talon doit libérer toutes les personnes emprisonnées dans l’affaire des trois tonnes de cocaïne. Talon doit libérer le journaliste Ignace Sossou injustement condamné et emprisonné Talon a licencié des centaines d’enseignants au motif qu’ils se sont opposés à son évaluation, une évaluation qui ne reposait sur aucun texte, qui ne reposait sur aucune base juridique. La gouvernance de Talon est criminelle. Elle a contraint plusieurs de nos compatriotes à prendre le chemin de l’exil. Talon doit prendre un décret d’amnistie générale pour permettre à tous les exilés de rentrer au pays. Talon doit remettre sans chantage les corps de toutes les victimes aux familles éplorées au cours de la crise post électorale d’avril-mai 2019. La gouvernance de Talon ne convient pas à notre peuple travailleur. Talon doit changer sa gouvernance. Je vous souhaite une bonne fin de semaine. Goras GAGLOZOUN membre du Bureau Politique du PSD-BELIER, Parti Liguiste : tel : 62628837. Mon blog
: http://benin-temoignages.hautetfort.com

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