MONSIEUR BONI YAYI N'A AUCUNE VISION POUR LE BENIN-6
Dans le domaine politique Monsieur Boni Yayi est rivé sur une idée unique, fixe, presque simpliste et obsessionnelle. Il pense en effet que les partis politiques ne valent plus rien, qu’ils sont décriés au sein du peuple. Il pense que le peuple ne veut plus entendre parler des partis politiques. Monsieur Boni Yayi a considéré son élection comme un désaveu des partis politiques. Cette idée est totalement fausse et ne correspond pas à la réalité. Elle est le résultat d’une réflexion insuffisante de la situation de notre pays. Elle témoigne du fait que Monsieur Boni Yayi ne comprend pas sa propre victoire. Il a oublié que sa candidature n’a commencé à devenir quelque chose de sérieux qu’à partir du moment où certains partis politiques ont décidé lors de leur congrès ou à des réunions statutaires de soutenir sa candidature. C’est le cas de CAP SURU, du Parti National Ensemble, du Parti IPD et d’autres partis encore. Un Parti comme le FARD Alafia qui est au pouvoir depuis 1991, s’est même divisé parce qu’il y avait des dirigeants pour Monsieur Yayi et d’autres qui soutenaient avec raison que le parti devait être présent aux élections présidentielles en tant que FARD ALAFIA. Ainsi ces partis et d’autres ont créé autour de la candidature de Monsieur Boni Yayi l’hétérogène qui seul est porteur de la victoire. Mais Monsieur Boni Yayi pense que c’est parce qu’il est un homme neuf !!! qu’il a gagné les élections présidentielles de 2006. A partir cette fausse idée, Monsieur Boni Yayi se met dans la tête qu’ils faut chasser tous les anciens dirigeants des partis politiques. Pour déstabiliser les anciens hommes politiques qui pourtant sont de la même idéologie que lui et sans lesquels il n’aurait pas pu réussir si facilement son élection, Monsieur Boni Yayi a entrepris de les pousser hors des cercles de décision. Puis il a décidé de fabriquer ses hommes politiques à lui, ses hommes d’affaires à lui. Il y a là naturellement une entreprise risquée. Pour réussir dans son action, il s’implique tête baissée dans la campagne pour les Législatives avec comme slogan qu’il lui faut une majorité à l’Assemblée. Monsieur Boni Yayi ne sait pas qu’ un Président élu sur la base de notre Constitution n’ a pas besoin d’une majorité à l’Assemblée. Pendant toute l’année 2006, toutes les actions de Monsieur Boni Yayi sont orientées vers ce seul objectif improductif. En s’impliquant dans la campagne des Législatives comme il l’a fait, Monsieur Boni Yayi a fait rater au peuple béninois une occasion en or de moraliser le système électoral au Bénin. Boni Yayi a fait une erreur en s’impliquant dans les élections législatives. Ce faisant il a fait des Législatives un troisième tour des élections présidentielles. Pire, il a introduit l’armée dans notre processus électoral qu’il a de ce fait totalement décrédibilisé. Résultat : de 35% en 2006 (score du premier tour) il est descendu à 23,53% pour les élections législatives.
( Total des suffrages exprimés 2 762 423 FCBE 650 058 ( 35 députés).
Sur ce plan au moins, Monsieur Boni Yayi n’a pas servi notre démocratie, au contraire il a été un handicap à son développement par ce qu’il n’a pas voulu être le Président de tous les Béninois, il n’a pas pu se placer au-dessus de la mêlée et c’est bien dommage pour lui, pour notre pays et son avenir.
Aujourd’hui nous nous préparons pour les élections municipales et locales. Le président Boni Yayi s’est encore impliqué et veut avoir pour les siens la mairie de certaines villes. Certains de ses ministres sont carrément en campagne depuis longtemps. Cela montre à notre sens que le Chef de l’Etat et son équipe n’ont pas compris qu’il ne faut pas que le Président de la République remette son mandat perpétuellement en jeu à chaque élection et nous avons l’impression que les souffrances de notre peuple ne leur disent rien. Si le Président de la République passe tout son temps à faire campagne, il est normal que le peuple gémisse et que rien ne marche dans le pays.
Dans notre pays, quand arrive la campagne électorale, (et on voit que le pouvoir capitaliste sauvage multiplie les campagnes et avec Monsieur Boni Yayi la campagne est devenue une activité permanente des membres du gouvernement !) quand arrive la campagne électorale disions- nous, des groupes se forment, qui vont de candidat en candidat pour leur proposer leurs services. Ces groupes sont de véritables éléments des populations en haillons. Les populations en haillons sont des populations sans aucune perspective, des populations qui n’ont aucune idée de ce qui se passe dans le pays, des populations qui n’ont aucune idée, ni de leurs propres intérêts ni de la façon dont il faut les défendre, des populations qui souffrent cruellement de la faim et dont la cervelle est oblitérée par la misère et l’ignorance. Les populations en haillons ne sont militantes d’aucune idée. Elles sont avec des hommes même si elles savent que ces hommes sont des voleurs simplement parce que ces personnes leur donnent de l’argent. Ce sont des populations qui balancent perpétuellement entre les mains qui manipulent les billets de banque.
A ces populations, il ne faut pas demander de penser à demain, c’est trop loin.
Les populations en haillons ne connaissent ni l’instant d’avant, ni l’instant d’après. Un seul instant compte pour elles, l’instant présent et son contenu qui peut être de 25 francs, 50 francs, 100 francs ou 150 francs. C’est ça qu’elles prennent et comprennent. Ne leur parlez pas d’avenir ; ça les agace. Ne leur parlez pas du passé, ça les ennuie. Ne leur parlez de rien. Elles n’ont pas le temps de vous écouter. C’est comme ça qu’on les a fabriquées depuis près de vingt ans et c’est comme ça qu’elles sont. Les dirigeants de notre pays ont fabriqué de toutes pièces ces populations en haillons et sont très contents de les utiliser dans leur combat politique. Il est devenu normal que toutes les limites s’effacent entre les intellectuels et ceux qui n’ont pas été à l’école. Les intellectuels devraient être les éclaireurs, ceux qui auraient pu montrer la voie. Il n’en est rien. Certains d’entre eux sont pires que ceux qui n’ont pas été à l’école. La politique du pays a soumis les Béninois à la pauvreté intellectuelle et à la pauvreté matérielle. Ils sont devenus pauvres de façon intrinsèque. Plus les Béninois vivent dans l’ignorance et la pauvreté et plus ils plaisent aux dirigeants de notre pays. Plus ceux qui ont été à l’école oublient qu’ils ont été à l’école et donc qu’ils ont une mission à remplir, et plus ils plaisent à nos dirigeants. Les chefs de partis ont tous renoncé à éduquer les militants et donc les populations dans la voie de l’honneur et sur des positions politiques patriotiques et, ce faisant, ils ont aggravé l’inculture politique des populations, ils les ont transformées en objets politiques qui ne regardent que les quelques sous qu’on peut leur donner. C’est la cause principale de la non maturité politique des populations. Et pourtant les populations de notre pays pensent tous les jours à leurs problèmes de mal vivre, mais elles n’y pensent pas en rapport avec la politique menée par les dirigeants du pays.
Il faut donc apprendre aux populations à lier aux dirigeants de notre pays leurs problèmes quotidiens de la cherté de la vie, de l’inexistence de maîtres qualifiés dans les classes, de la mauvaise qualité de l’électricité et de tous les autres problèmes dont elles souffrent. C’est par cette éducation qu’on peut élever le niveau politique de notre peuple et améliorer la qualité des dirigeants de notre pays.
Le PSD-BELIER estime que c’est la qualité des hommes qui détermine la richesse des nations. N’importe quel homme ne peut pas constituer une richesse pour une nation. On peut même dire que si une nation est pauvre, c’est parce qu’elle a trop d’hommes sans valeur. Et donc nous pouvons dire que notre pays est pauvre parce que nos dirigeants sont de très mauvaise qualité et qu’ils n’ont pas su ou n’ont pas pu s’élever au rang de modèles pour la partie saine de notre peuple c’est-à-dire pour sa jeunesse.
S’ils avaient pu s’élever au rang de modèles pour la partie saine de notre peuple, notre pays serait devenu un pays riche. Prenez-les donc un à un, aucun d’entre eux ne constitue un modèle dans aucun domaine. Comment un pays qui manque si cruellement de modèles peut-il se développer ?
Pour devenir un modèle pour la jeunesse, il faut avoir soi-même un idéal que l’on fait partager à la jeunesse, un idéal dont l’expression ne doit souffrir d’aucune ambiguïté. On ne peut pas être en train de répéter sans arrêt qu’on a une vision pour notre pays alors que personne ne sait en quoi consiste la vision. Quels sont les indicateurs qui nous permettront de savoir que nous sommes en train d’émerger ? Tout cela doit être clair pour tout le monde. Deux ans de changement et nous continuons à devenir plus pauvres qu’avant.
Commentaires
tu aurais du me l'envoyer sur mon mail très interessant comme article
c'est triste que dans notre pays c'est la politique de ventre