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  • APPEL AUX TRAVAILLEURSET AU PEUPLE

     

    PARTI COMMUNISTE DU BENIN (P.C.B)

    01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)

    Tél. :21 30 03 22/97 98 35 65 – Site :www.la-flamme.org

    Le Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin

    Président de la Convention Patriotique des Forces de Gauche

     

     

    Philippe Noudjènoumè

    APPEL A LA MOBILISATION GENERALE 

    Des Travailleurs, Jeunes, Femmes, hommes en armes, des Peuples du Bénin pour en finir avec la Fatalité actuelle

     

    Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes,

    Les puissants mouvements des travailleurs, des jeunes et des femmes de ces dernières semaines mettent à jour deux choses :

     

    1°-La première est le caractère unitaire du mouvement de grève générale.

    Du nord au sud, de l’est à l’ouest, les travailleurs salariés, médecins, magistrats, enseignants de tous niveaux, agents du Ministère des Finances et Développement rural, élèves, étudiants, etc. que ce soit à Parakou, Bembérékè, Natitingou, Porto-Novo, Lokossa, Abomey, Cotonou, tous observent le mouvement général sans considération de région, de religion. Dans un beau mouvement d’ensemble le peuple travailleur du Bénin se bat de façon héroïque et unitaire, met ainsi en échec toutes les menaces et actes de répressions multiples, les défalcations illégales sur salaire, les manœuvres dilatoires de soi-disant négociation, les tentatives de divisions régionalistes, les opérations de corruption basées sur la distribution massive de sous. Le mouvement de grève générale continue de plus belle et le peuple travailleur poursuit le combat pour son émancipation. Pour cela, je dis au peuple travailleur « bravo ! ».

    2°- Le Chef de l’Etat, Boni YAYI est l’obstacle premier à la jouissance des libertés, de la démocratie et de la bonne gouvernance au Bénin.

    Face à toutes les plaintes et tous les malheurs du peuple : tous les services publics bloqués, les malades qui meurent sans soin dans les hôpitaux, les détenus qui croupissent dans les prisons faute de fonctionnement des services judiciaires, les élèves sans maîtres et professeurs dans les écoles avec planant à l’horizon le risque d’une année blanche, les jeunes recherchent quelque brin d’espoir avec l’exigence d’invalidation des concours frauduleux, face à tout cela, YAYI Boni « s’en fiche », se bouche les oreilles, campe dans l’attitude de mépris général du peuple et loin de répondre aux exigences élémentaires des travailleurs dont certaines ne coûtent même pas un franc, renvoie à un « moratoire de trois mois » !

    Les élections communales sont repoussées sine die et la correction de la LEPI de fraude dont l’audit est rejeté après 2016 est bloquée par les manouvres de toutes sortes du pouvoir en place.

    Si YAYI Boni et son dernier carré de « fidèles » tels les ELEGBE Amos, CHABI SIKA Karim, Djibril Mama DEBOUROU, MENSAH Moïse et autres AZATASSOU Eugène etc. ont encore du cœur et l’oreille pour écouter, ils n’ont qu’à les tendre vers le peuple. Ils entendront les gémissements de la mère qui dort à jeun avec ses enfants pleurant dans les bras, du jeune sans avenir et sans espoir et qui, à longueur de journée, "galère" dans les vons le ventre vide, l’artisan ou la petite commerçante qui ne trouve pas de client pour liquider ses produits, le malade, sans emploi qui attend la mort faute du minimum pour se soigner. Ils entendront la colère du douanier qui observe que des recettes publiques sont détournées et dilapidées par l’autocrate YAYI Boni ; ils pourront comprendre les raisons de la rébellion des Députés contre le budget, contre les arrêts et injonctions de la Cour Constitutionnelle ; ils percevront les souhaits et les prières sourdes des hommes et femmes dans les lieux de cultes religieux afin que le Tout-Puissant veuille dans son Infinie Bonté nous débarrasser du Démon, tyran blasphémateur : YAYI Boni. Aujourd’hui, que l’on soit de n’importe quelle région du pays, le peuple dans sa très large majorité veut le départ immédiat de YAYI Boni du pouvoir.

    Chers compatriotes,

    Il y a déjà un moment que la question du départ de YAYI Boni du pouvoir " ici et maintenant" se pose. La situation actuelle met à nu cette nécessité. Mais, ce qu’il y a de particulier aujourd’hui, c’est que la question du départ de YAYI Boni du pouvoir, « maintenant même » ne se pose plus en termes de simple propagande et seulement par le Parti Communiste du Bénin et la Convention Patriotique des Forces de Gauche. Elle se pose en termes de modalités pratiques avancées par maintes personnalités politiques autres que celles de la démocratie révolutionnaire. Et la presse s’en fait l’écho. On parle d’écourter le mandat du Président de la République. Le journal « Le Matinal »  du 28 janvier 2014 écrit « C’est le départ ici et maintenant ». Le Député Lazare SEHOUETO dans son émission du 09 février dernier déclare « C’est possible par les voies légales, on peut écourter le mandat du Chef de l’Etat. Constitutionnellement c’est possible » (Le Matinal du 10 février 2014). Les Députés Candide AZANNAÏ, Fikara SACCA, Epiphane QUENUM, du groupe parlementaire  « Paix  et cohésion nationale » au cours de leur Conférence de presse du 06 février 2014, donnent un ultimatum d’une semaine à YAYI Boni pour « redresser sa politique actuelle… passé ce délai, ils lanceront la procédure de sa mise en accusation devant la Haute Cour de Justice » (La Nouvelle Tribune du 07 février 2014). D’autres modalités sont avancées telles, la mise en œuvre de l’article 50 de la Constitution qui dispose de la déchéance du Chef de l’Etat en cas de « décès, de démission ou empêchement définitif ». D’autres parlent de « assise nationale », d’instauration de « période de transition » etc.

    Toutes ces propositions d’issues politiques, nécessaires pour notre pays, appellent à la mobilisation générale du peuple pour construire une force colossale, invincible par n’importe quel dictateur ou comploteur interventionniste. A moins de laisser notre sort aux mains d’une junte militaire pour nous débarrasser du tyran par un putsch ; ce qui s’est toujours retourné contre le peuple et donc doit être combattue, la seule force pour faire dégager YAYI Boni et son pouvoir maintenant même, c’est celle du peuple ; à savoir celle des travailleurs, des jeunes, des femmes de toutes les nationalités et régions du pays. Dès lors, ce qu’il faut plus que jamais, c’est la mobilisation générale de tout le peuple pour faire comme en 1989, mieux qu’en 1989. J’appelle toutes les composantes des travailleurs et des peuples à puiser leur énergie dans toutes leurs ressources pour se soulever comme un seul homme afin de mettre fin au régime de la barbarie, de l’ignominie et de la honte nationale et instaurer le pouvoir qui soit vôtre : le pouvoir des travailleurs et des peuples.

    Voilà pourquoi

    1°- Aux Responsables syndicaux, aux travailleurs salariés, je dis « poursuivez fermement votre mouvement de grève générale avec à l’appui toutes formes d’actions nécessaires tout en demeurant vigilants contre tout marchandage réalisé en dehors de la défense de vos exigences légitimes. Combattez fermement tous ceux qui tentent d’amoindrir la portée de votre lutte en voulant la contenir seulement dans des exigences corporatistes afin de permettre la récupération pour des buts autres que ceux des travailleurs et des peuples. Si les travailleurs du Bénin n’avaient pas fait la grève politique en 1989, on n’aurait jamais eu le Renouveau démocratique ; pas plus que si ceux d’Afrique du Sud ne s’étaient pas alliés à l’ANC et au Parti Communiste sud-africain  dans des combats politiques, on n’aurait jamais renversé le régime de l’apartheid. Vous devez élever votre lutte jusqu’à l’instauration d’un pouvoir qui soit le vôtre et sous votre contrôle.

    2°- Aux élèves et étudiants, je dis : «  N’acceptez jamais une année blanche !  Pour cela, soutenez la juste cause de vos enseignants car leur lutte pour les libertés, la sécurité des citoyens, pour des concours d’Etat justes et équitables est la vôtre. C’est une cause commune. Engagez-vous, vous-mêmes dans les combats tumultueux ; rejetez par-dessus bord des « conseils de sagesse » des « vieux » qui tenteront de vous ramollir et vous insuffler la peur, battez vous  pour l’avenir radieux de ce pays, pour votre avenir en somme et le Bénin sera sauvé.

    3°- Aux Députés, maintenez votre résistance contre les abus et forfaits du pouvoir de Boni YAYI et de sa Cour. Poursuivez vos accusations contre l’imposteur YAYI Boni.

    4°- Aux femmes aux foyers et dans les marchés : Vous qui subissez le plus les affres de la misère du fait des situations désastreuses de vos époux et du chômage de vos enfants, devez vous lever ; vous qui passez des jours devant vos étalages sans vendre pour un sou alors que l’on vous rackette par des taxes diverses de marchés, engagez le combat avec les travailleurs salariés pour qu’ensemble on bâtisse un monde nouveau.

    5°- Aux populations des quartiers de nos villes et nos villages : YAYI, en repoussant les échéances électorales sine die vous a livré à la mauvaise gouvernance des maires et chefs d’arrondissement devenus illégaux depuis un an et qui pillent sans retenue vos ressources publiques faites de fonds publics, de domaines et réserves administratives. Levez-vous pour exiger leur départ pour l’organisation des élections communales et locales avec une liste alternative autre que la LEPI frauduleuse.

    6°- Aux Hommes en armes, Vous vivez les mêmes problèmes d’injustice, de brimades, de népotisme, de faim, de manque de perspectives pour vous et vos enfants. La cause actuelle est commune et est aussi la vôtre : c’est celle de l’émancipation complète de notre patrie commune. Soutenez par conséquent les travailleurs et les jeunes en lutte ; combattez fermement en votre sein les zélés qui obéissent au doigt et à l’œil du tyran et préparez vous à vous souder aux combats du peuple. Du reste, rappelez aux zélés qu’ils répondront personnellement de tous les actes de «  tortures, de sévices ou traitements cruels inhumains » qu’ils auront posés aujourd’hui contre le mouvement populaire et les citoyens.

    7°- A nos opérateurs économiques : Ce que porte le mouvement actuel, c’est la nécessité du développement accéléré de notre pays, la promotion de la production nationale et la protection des producteurs nationaux ; ce qui exige la mise en place des conditions d’un climat propice pour les affaires dans la lutte contre la fraude et la corruption au sommet de l’Etat. D’où votre soutien au mouvement est vivement appelé.

    8°-A nos artisans, vous avez besoin de formation continue, de crédit et de marché. Le pouvoir corrompu vous en prive et ne réserve ces droits qu’à une infime minorité pour se remplir les poches. Soutenez les luttes en cours et levez-vous pour le salut du peuple.

    9° - A mes compatriotes de l’Extérieur. La malédiction qui vous avait frappé sous le pouvoir KEREKOU-PRPB est revenue, plus immonde, plus déshonorante. Poursuivez vos protestations diverses. Aidez les combattants à l’intérieur pour l’émancipation et la restauration de la dignité de notre patrie.

    10°- Enfin, au Président Boni YAYI, je dis : Vous avez échoué. Partez maintenant et mettez-vous à la disposition du pouvoir des travailleurs et des peuples en lutte. Il saura être juste, équitable. Alors si vous persistez en commanditant de nouveaux crimes contre des responsables et le peuple, sachez que vous alourdissez vos charges. En tout état de cause, il n’y aura plus d’impunité ni d’immunité pour les crimes commis contre le peuple. 

    Alors, travailleurs, jeunes et peuples en lutte, ensemble levez-vous pour la démocratie et l’émancipation ! 

    En avant pour le pouvoir des travailleurs et des peuples !

    Cotonou le 13 février 2014

    Philippe NOUDJENOUME

     

     

  • DECLARATION DU 09 FEVRIER 2014

    PARTI SOCIAL DEMOCRATE LE BELIER PARTI    LIGUISTE

     

     DECLARATION DU 09 FEVRIER 2014

    Le 09  Février 2014, le Comité Central du Parti Social Démocrate le Bélier, Parti Liguiste  s’est réuni en session extraordinaire  pour analyser la situation socio politique et économique  de notre pays. A la fin des travaux la session a décidé de rendre publique la présente  déclaration.             

    Le Bénin en ce début de l’année 2014 offre à l’observateur l’image d’un pays en crise, crise économique, crise politique, crise sociale. c’est    l’image  d’un pays dont la jeunesse se voit l’horizon totalement bouché, c’est l’image  d’un pays qui n’offre plus  aucune perspective  aux citoyens. Mais c’est aussi l’image d’un peuple en luttes pour son émancipation. A la fin de l’année 2013, la question de la Révision de la Constitution du 11 Décembre 1990 n’est plus à l’ordre du jour et ceci grâce  au combat du peuple béninois, combat auquel la Convention Patriotique des Forces de Gauche a amplement participé.

      Pendant toute l’année 2013, le pouvoir a interdit les marches pacifiques et même les conférences de Presse. Le peuple béninois ne peut naturellement pas accepter un tel état des choses  et sa détermination à protester est d’autant plus grande. Le 27 Décembre 2013 marque un tournant important. Les centrales  syndicales  ont en effet décidé d’organiser une marche pacifique à Cotonou. Le pouvoir fasciste de Boni Yayi  a exercé une répression sanglante sur les marcheurs blessant plus d’une vingtaine d’entre eux.     La plupart des Secrétaires Généraux des  confédérations syndicales ont été blessés. Les travailleurs ripostent par le déclenchement de la grève et exigent la démission du Préfet  Azandé Placide et du Commissaire Agossadou Pierre. Cette grève a duré tout le mois de Janvier 2014 et se poursuit encore au cours de ce mois de Février en raison de la mauvaise foi du gouvernement qui pense briser la grève par des méthodes dilatoires propres aux dictateurs

    Le Pari Social Démocrate le Bélier, Parti Liguiste,a soutenu dès le départ le mouvement des travailleurs du Bénin. Aujourd’hui il nous plaît de revenir sur le sens des grandes victoires remportées par les travailleurs depuis la première série de grèves jusqu’à ce jour.

    Première grande victoire des travailleurs en grève : Les vacataires décident, contre l’attente du pouvoir, de soutenir et d’entrer dans les mouvements de grève de  Janvier 2014. Les vacataires sont au nombre de 42000 (quarante-deux mille !) à l’Enseignement Secondaire contre moins de 1000 (mille) agents permanents  et trois mille contractuels  d’état. Le pouvoir  a toujours compté sur eux pour briser les grèves en milieu enseignant. Cette fois –ci,  les vacataires ont adhéré au mouvement de grève, non pas individuellement, mais de façon organisée et de façon autonome avec des revendications spécifiques. Les vacataires ont en effet  le droit d’avoir une carrière ! C’est la première grande victoire des travailleurs au cours des mouvements de Janvier 2014.

    Deuxième grande victoire des travailleurs en grève : La deuxième grande victoire des Mouvements de Janvier 2014 est l’attitude des travailleurs face à l’arme inhumaine de la défalcation. Le pouvoir a toujours utilisé la défalcation comme une arme terroriste contre les travailleurs, exploitant sans vergogne la pauvreté à laquelle il soumet ceux qui créent les richesses du pays.  Les travailleurs ont rompu les amarres ! Ils ont dit : « Ils n’ont qu’à défalquer, ils peuvent défalquer deux mois, et ils verront que nous  ne serons pas morts ! » Voilà des paroles fortes, des paroles dignes des fils de Gbêhanzin, de Kaba, de Bio Guerra, des holli,  des Sahouè, de Louis Hunkanrin et de tous ceux qui ont construit la dignité du peuple Béninois. Et le PSD-Bélier, Parti Liguiste peut crier avec fierté : Honneur à vous tous travailleurs du  Bénin ! Gloire à vous tous dignes fils du peuple invincible du Bénin !

    Troisième grande victoire des travailleurs en grève : Si les deux premières grandes  victoires sont du domaine de la politique, la troisième grande victoire des travailleurs au cours des Mouvements de Janvier 2014 relève du domaine de l’organisation. En effet pendant les mouvements de grève, les travailleurs de notre pays  réfléchissent à la mise en place, en leur sein, de  nouvelles structures  de concertation  et de gestion de la grève et de ses effets collatéraux. Ainsi les coordinations départementales  du Zou/Collines, de l’Atlantique /Littoral, de l’Ouémé/Plateau et du Mono/Couffo se sont retrouvées  à Lokossa à l’initiative des responsables du Mono Couffo le samedi 1er Février. Il y a là manifestement des éléments nouveaux qu’on ne retrouvait pas dans les autres mouvements des années et des décennies passées.

    L’autre victoire, c’est qu’il s’est trouvé des médias  pour  s’écarter librement des mensonges  du pouvoir et diffuser les merveilleuses images des grèves, telles qu’elles se déroulent sous nos yeux. Ces victoires font d’ores et déjà des Mouvements de Janvier 2014, des mouvements qualitativement différents  et supérieurs dans l’histoire de notre pays.

    Le Parti Social Démocrate le Bélier, parti liguiste, demande aux travailleurs de cultiver partout la vigilance. Le PSD-BELIER, Parti Liguiste constate  qu’au moment où les travailleurs mènent le combat contre l’oppression et la dictature, la plupart des hommes politiques du Bénin se préoccupent de la redistribution du pouvoir. Certains parlent d’assises nationales, d’autres parlent de la transition. Dans leur  dispositif pas un seul de ces partis ou groupe de partis  ne prévoit aucune place pour les travailleurs en luttes. Le PSD-BELIER, Parti Liguiste rappelle à tous les travailleurs que le schéma a toujours été le même depuis plus de cinquante ans : Les travailleurs se battent pour se défaire d’un pouvoir pourri et irresponsable  qui les opprime et lorsqu’ils ont fini  de l’affaiblir totalement, ceux qui n’ont pas participé aux luttes viennent s’asseoir à  table et  le festin se termine par d’autres malversations et d’autres combats.  A présent il faut à tout prix  changer  ce schéma.   

    Le Parti Social Démocrate le Bélier, Parti Liguiste, membre de la Convention Patriotique des Forces de Gauche, félicite les travailleurs pour les grandes victoires remportées sur le fascisme dans notre pays. Le PSD-BELIER, Parti Liguiste  salue la grande bravoure des travailleurs et leur promet de leur rester fidèle dans leur combat aujourd’hui et demain. Gloire aux travailleurs de notre pays ! Gloire au peuple en lutte ! Victoire au peuple travailleur ! Son combat triomphera !

                        Porto-Novo le 09 Février 2014

         Pour la Session extraordinaire du Comité Central

                    Le Président du Bureau Politique

                                    Goras GAGLOZOUN  

     

  • Soutien aux travailleurs en lutte

    MOTION DE SOUTIEN DE LA DIASPORA BENINOISE

    AUX TRAVAILLEURS ET FORCES EN LUTTE AU BENIN

    - Considérant que les travailleurs béninois sont en grève générale depuis trois semaines en riposte à la répression dans le sang de la manifestation pacifique organisée par les Confédérations et Centrales syndicales les plus représentatives du pays le 27 décembre 2013 pour la défense de la démocratie en danger au Bénin,

    - Considérant qu’en ordonnant de réprimer dans le sang cette manifestation, Yayi Boni et son pouvoir ont franchi un degré supérieur dans l’escalade de la violation des droits et libertés conquis de haute lutte par le peuple béninois, que ce faisant, Yayi Boni emboite le pas de son mentor Mathieu Kérékou et espère bénéficier aussi de l’impunité érigée en bouclier protecteur des dictateurs et autres violateurs des droits et libertés démocratiques,

    - Considérant que par ses comportements (violations de la Constitution et des libertés, atteintes à la cohésion nationale, saccage de l’économie nationale et dégradation de l’image du Bénin dans le concert des nations etc.), Yayi Boni qui est devenu un danger pour le Bénin, a consacré la faillite du Renouveau Démocratique rebaptisé Changement/Refondation, et qu’une nouvelle légalité est aujourd’hui appelée.

    La Diaspora béninoise réunie en meeting ce 2 février 2014 à Paris

    - Salue et soutient les travailleurs en lutte avec détermination et esprit de responsabilité malgré les manœuvres et intimidations du pouvoir liberticide de Yayi Boni. Elle adresse ses félicitations aux organisations syndicales et à leurs dirigeants : notamment la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB), la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-BENIN), la Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (CGTB), la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI- BENIN), la Centrale des Syndicats du Privé et de l’Informel du Bénin (CSPIB), la FESYNTRA-FINANCES (Fédération des Syndicats des Travailleurs en charge des Finances), l’Intersyndicale des syndicats de l’Enseignement Supérieur, les magistrats et leur syndicat l’UNAMAB, les travailleurs de la santé, l’Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin (UNSEB) etc.

    - Les salutations et félicitations de la diaspora vont également aux forces politiques (Parti Communiste du Bénin, Convention Patriotique des Forces de Gauche, Union Fait la Nation, etc.) et aux organisations de la société civile qui se battent et soutiennent les luttes populaires.

    - Dénonce le comportement irresponsable du gouvernement et invite ce dernier à satisfaire les principales revendications légitimes des travailleurs notamment les préalables à toute négociation que sont la rétrocession des défalcations illégales opérées sur les salaires, le relèvement de leurs postes du Préfet  Placide AZANDE et du Commissaire Central de Cotonou Pierre AGOSSADOU 

    - Déclare que l’impunité est le terreau du Renouveau Démocratique qui a épuisé ses ressources et pouvoir d’illusionner le peuple ; que la page Yayi Boni et son Changement/Refondation doit être refermée au plus vite car une nouvelle légalité est appelée. Cette nouvelle légalité, pour être viable, devra être principalement l’œuvre des travailleurs des forces de progrès qui se battent pour un Bénin véritablement démocratique et émancipé.

    Paris le 2 février 2014                                                                       Les participants au Meeting

  • GREVE DES TRAVAILLEURS AU BENIN

    UNION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DES PARENTS

    D’ELEVES ET D’ETUDIANTS DU BENIN (UNAPEEB)

    Enregistrée sous le n° 2004/0409 DEP-ATL-LITT/SG/SAG-Assoc  du 15 septembre 2004, publiée au JORB,

     115è Année n° 22 du 15 novembre 2004.  02 BP : 117 Porto-Novo Tél : (00229) 20 24 57 03 / 90 91 72 50  E mail unapeeb2003@yahoo.fr

     

     

    APPEL AUX PARENTS DELEVES

     

                       Chers parents d’élèves,

                Vous avez observé, une fois encore, que le Président de la République a envoyé ses ministres en campagne contre le mouvement de grève déclenchée par les Centrales et Confédérations syndicales et  la Fésyntra-Fiances depuis le 07 janvier 2014. Le Président de la République lui-même déverse sa bile sur les travailleurs en grève. Mais de quoi s’agit-il ?

                Les responsables des différentes Centrales Syndicales de notre pays et la Fésyntra-Finances ont appelé à une marche  pacifique  à Cotonou, le 27 Décembre 2013, pour protester contre l’insécurité grandissante dans le pays. Ils ont obtenu la prise d’acte  du Maire de Cotonou, conformément  aux lois en vigueur au Bénin. Malgré cela, le Commissaire central de Cotonou, Pierre AGOSSADOU, sur instruction du Préfet du département de l’Atlantique-Littoral, Placide AZANDE, (en violation de la constitution) réprime sauvagement et dans le sang la marche pacifique. On dénombre plus d’une vingtaine de blessés dans les rangs des travailleurs dont messieurs IKO Paul (Secrétaire Général de la CSTB), LOKOSSOU Dieudonné (Secrétaire Général de la CSA-Bénin), TODJINOU Pascal (Secrétaire Général de la CGTB), CHADARE Noël (Secrétaire Général de la  COSI), KASSA Mampo Gilbert (Secrétaire Général-Adjoint de la CSTB), SOSSOUKPE Mathurine (Membre du Secrétariat Confédéral-CSTB), AHOSSI.T. Nicolas (Vice-président du Haut Conseil pour la Réhabilitation de Cotonou), GAMEDJO Serge (étudiant), Trésorier de l’UNSEB-UAC, etc.

                Et comme on doit s’y attendre, la réaction légitime des travailleurs ne s’est pas fait attendre : une grève générale a été observée les 07 et 08 janvier 2014, reconduite les 15 et 16 janvier 2014. Depuis lors la grève générale est passée à 72 heures par semaine et se poursuit. Les travailleurs exigent le relèvement de leurs fonctions des sieurs Placide AZANDE et Pierre AGOSSADOU, l’annulation pure et simple des concours frauduleux organisés par le Ministère de la Fonction Publique au profit du Ministère de l’Economie et des Finances etc. Le Secrétaire Général des FCBE, Eugène AZATASSOU reconnaît que le Préfet et le Commissaire central de Cotonou ont fait du zèle.

                Mais contre toute attente, le Président de la République nie la répression barbare du 27 décembre 2013 en des termes injurieux et irresponsables comme :’’c’est du mercurochrome que des travailleurs se sont versé sur les visages et sur leur corps pour singer les blessés…’’. Il envoie ses ministres injurier et déblatérer sur la grève, sur  les signataires des motions de grève et les enseignants. Non content de tout cela, le Présente de la République fait opérer des défalcations sur les salaires des travailleurs pour fait de grève licite au mépris de l’article 25 de la loi du 21 juin 2012 portant exercice du droit de grève en République du Bénin.

    Conséquence : la grève se radicalise, les travailleurs durcissent le ton et posent comme préalable à toute négociation avec le pouvoir le départ des auteurs de la barbarie  du 27 décembre 2013 et la restitution des défalcations arbitraires opérées sur leurs salaires pour fait de grève licite.

                Chers parents d’élèves,

                Voilà comment le gouvernent et son Président s’obstinent à hypothéquer l’année académique 2013-2014 avec des risques d’une année blanche que nous ne saurions accepter et cautionner. Nous devons sortir de notre indifférence et de notre mutisme pour empêcher le Gouvernement et le Président Boni YAYI de conduire l’Ecole et nos enfants à une année blanche. En conséquence, nous devons par tous les voies et moyens amener le Président Boni YAYI à donner satisfaction aux revendications des travailleurs et surtout des enseignants afin de sauver l’année académique 2013-2014.

                                                                                                                          Cotonou, le 03 février 2014

    Pour le Bureau Exécutif National de l’UNAPEEB,

    Le Président,

     

     

    Paul K. KOUDOUKPO