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192 Qu’est-ce que je retiens pour ce weekend? 01/03/2020

 

Le 28 février 2020, la Conférence de février 1990 a fermé trente ans. Si elle était un être humain, elle se serait mariée et aurait déjà peut-être eu  un ou plusieurs enfants. Mais voilà, la conférence est une idée qui n’a pas pu prospérer parce qu’elle a été gérée par des hommes qui n’aiment pas que le peuple soit ce qu’il veut être. Mais j’ai envie de profiter de cet anniversaire pour parler brièvement des conférences  que notre pays a connues.

Tout le monde sait que l’une des toutes premières conférences nationales tenues au Bénin est celle de 1970. Le 10 décembre 1969 en effet, un coup d’Etat militaire a débarqué ZINSOU. Les militaires qui ont fait le coup, ne voulaient pas garder le pouvoir pendant longtemps. C’est pour cette raison qu’ils décident d’organiser des élections pour remettre le pouvoir aux civils. Face à la situation  de crise que traversait le pays, et consciente du fait les élections ne pouvaient pas résoudre les problèmes qui se posaient au pays, la LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE (LNJP) a fait une déclaration  publiée le 17 février 1970.   «HALTE AUX ELECTIONS TRIBALISTES DE MARS 1970.EN AVANT POUR LA POLITIQUE NOUVELLE D’INDEPENDANCE NATIONALE !Les violences apparues au cours des élections ont contraint les militaires à arrêter les élections. Mais les militaires tenaient à remettre le pouvoir aux civils. C’est pourquoi ils invitent les anciens présidents MAGA, APITHY et AHOMADEGBE pour un séminaire à Savè. ZINSOU a refusé de participer à cette conférence qui accouche de la Charte du Conseil Présidentiel. Les militaires n’ont pas invité les  responsables des organisations progressistes qui, à leurs yeux ne comptaient pas. Naturellement, le Conseil Présidentiel ne pouvait aller loin.

Le 26 octobre 1972 les militaires mettent fin au pouvoir du Conseil Présidentiel. Contrairement aux militaires de 1970, les militaires de 1972 ont fait appel à tous les responsables  politiques de la droite de même que  les responsables des organisations progressistes de jeunes et de travailleurs ont été invités.Les responsables des organisations de jeunes et de travailleurs  ont été très vigilants et ont refusé de travailler  avec les responsables des partis de droite qui on déjà gouverné le pays et qui l’avaient  gouverné dans l’intérêt du pacte colonial. Le chef de la junte militaire a accédé à l’exigence des Forces du Progrès  et les a installées en Commission Nationale Spéciale. Cette Commission a déposé son rapport le 15 novembre et a proposé au pays une Politique Nouvelle d’Indépendance Nationale. Le 30 novembre 1972 le chef de la junte militaire choisit pour le pays le programme des organisations progressistes et en fait le Discours Programme POUR UNE POLITIQUE NOUVELLE D’INDEPENDANCE NATIONALE. Il y eut un immense espoir au sein des travailleurs, au sein  de la jeunesse et au sein de l’ensemble du peuple.   La mise en application de ce programme   dans les principaux domaines de l’activité nationale n’a pas été à la hauteur  des attentes du peuple. A  partir des années quatre-vingts, la situation s’est totalement  détériorée  dans le pays. La crise a pénétré tous les secteurs de la vie sociale. Les travailleurs, les étudiants, les élèves étaient en mouvement. Kérékou ne pouvait plus gouverner comme il le voulait. Lui et son gouvernement sont obligés de reculer et de faire des concessions notables. La Conférence qu’ils organisent se tient du 19 au 28 février 1990 à Cotonou. La qualité des participants à cette conférence est exécrable. Les valeurs de souveraineté du pays, d’émancipation du peuple sont étrangers à leur préoccupation. Parmi les participants il y avait ceux qui ont conçu et exécuté l’agression du 16 Janvier 1977. Parmi les participants, il y a ceux qui se sont déclarés hostiles au Discours Programme du 30 novembre 1972 pour une politique nouvelle d’indépendance nationale , des personnes qui ne peuvent supporter qu’on parle  de souveraineté, d’indépendance du Bénin. Les forces du progrès étaient totalement absentes de la conférence de février1990.  Bref la grande majorité des participants était opposée aux idées  d’émancipation du peuple béninois. Quand des personnes de cette qualité se rencontrent, ils ne peuvent rien faire de bien pour le  peuple béninois. Dès qu’ils ont mis la main sur le pouvoir, ils ont commencé à voter des lois d’exclusion du peuple de la gestion des affaires du pays. Avec Talon nous sommes arrivés au bout du rouleau. Aujourd’hui notre société porte l’inévitable grossesse d’une conférence nationale, d’une conférence politique du peuple. Ce sera la quatrième mais elle ne se passera pas comme les autres.

Je retiens que les élections  communales et  municipales se  préparent dans l’indifférence presque générale du peuple béninois. Les élections, c’est l’affaire de Talon et ses amis. La CENA  a dit aux partis impliqués dans leur processus électoral qu’un candidat qui n’a pas sa carte d’électeur peut pourtant être candidat. Pour les élections communales et municipales, l’arrondissement est la circonscription électorale. Il y en a 546 sur toute l’étendue du territoire national et chaque parti  doit présenter des candidats dans touts les arrondissements du pays. Sous Talon le peuple n’a aucun droit, on lui choisit ceux qui vont le gouverner qu’il veuille ou pas. Mais cela ne pourra pas durer éternellement ! L’autocratie de Talon connaîtra elle aussi sa fin ! Les travailleurs, les jeunes et l’ensemble du peuple doivent reprendre l’initiative !

 

 

Talon a fait enfermer  Laurent METONGNON et ses co-accusés pour leur opinion politique. La  Constitution béninoise  a interdit de jeter des citoyens béninois en prison pour leur opinion politique. Talon doit libérer Laurent METONGNON et ses co-accusés. Il y a des jeunes qui sont en prison pour leur opinion politique. Talon doit libérer tous les jeunes encore en prison pour leur opinion politique. Talon doit libérer dame Eléonore OKOUMASSOU. Talon doit libérer les enseignants qu’il a emprisonnés au motif qu’ils ont organisé le boycott de son évaluation-licenciement  criminel. Talon doit libérer toutes les personnes emprisonnées dans l’affaire des trois tonnes de cocaïne. Talon a licencié des centaines d’enseignants au motif qu’ils se sont opposés à son évaluation, une évaluation qui ne reposait sur aucun texte, qui ne reposait sur aucune base juridique. La gouvernance de Talon est criminelle. Elle a contraint plusieurs de nos compatriotes à prendre le chemin de l’exil. Talon doit prendre un décret d’amnistie générale pour permettre à tous les exilés de rentrer au pays. Talon doit remettre sans chantage les corps de toutes les victimes aux familles éplorées au cours de la crise post électorale d’avril-mai 2019. La gouvernance de Talon ne convient pas à notre peuple travailleur. Talon doit changer sa gouvernance. Je vous souhaite une bonne fin de semaine. Goras GAGLOZOUN membre du Bureau Politique du PSD-BELIER, Parti Liguiste : tel : 62628837. Mon blog

: http://benin-temoignages.hautetfort.com

 

 

 

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