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  • LES LANGUES NATIONALES COMME OUTIL PRINCIPAL DE DEVELOPPEMENT

     

    Je poste ce document sur mon blog parce qu'il aborde avec esprit de responsabilité un aspect essentiel de notre développement.Le 30 Novembre 1972 Kérékou  a pris les 80% du travail que les organisations de Jeunes lui ont remis entre les mains le 15 Novembre1972.( c'est dans le point 4 du Discous  Programme du 30 Novembre 1972)  Après près de trente ans passés à la tête du pays, il a trahi cette volonté d'émancipation  exprimée par les jeunes de cette époque.Vous comprenez pourquoi j'aime ce que dit SOUROU 40 ans plus tard. Merci à vous tous!

     

     
    Si le Bénin était a repenser:

    Si le Bénin était à repenser, la première de mes priorités sera notre moyen de communication. Je mettrai tout en oeuvres pour que notre administration centrale en premier ainsi que tout notre système fonctionne en prenant en compte nos langues locales. Le français passera après nos langues dans tout notre système et ne sera utilisé que par mesure d'utilité.
    La question est pourquoi une réforme linguistique de cette envergure est-elle nécessaire ?

    J'explique la réponse à cette question comme suit:

    1-) Au Benin, nous sommes à peine 9 millions (peu nombreux) et nous voulons aller au développement. Nous avons donc besoin de la matiere grise de tout le monde.

    2-)Nous sommes dans un pays ou la grande majorité des populations (plus de 70%) ne comprennent pas cette langue étrangère qu'est le français.

    3-)Or Aujourd'hui a l'heure où nous parlons, tout notre système, que ce soit notre système administratif, notre système scolaire et autre fonctionnent dans cette langue étrangère que 70% de nos populations ne comprennent pas.

    4-)Cela veut dire quoi?
    Cela veut dire que nous mettons 70% (la grande majorite) des populations, c'est à dire ceux qui sont censés être les acteurs de notre développement en dehors de notre système de développement.
    On a pas besoins d'avoir des talents en devinette pour comprendre que nous n'arriverons au GRAND
    JAMAIS au développement en procedant de la sorte; c'est a dire en mettant la grande majorité des acteurs du développement en dehors du système. C'est un peu comme crier vouloir une chose, et tout faire pour que cette chose n'arrive jamais.

    5-) Les moins des 30% qu'on appelle communément "intellectuels" et qui ont pris le système en otage, ont leurs yeux rivés vers l'exterieur (a cause de l'éducation néo-colonialiste qu'ils ont reçue).
    Hors nous savons tous qu'aucun pays dans ce monde ne s'est développé en rivant ces yeux vers l'extérieur, c'est a dire vers ceux qui veulent toujours le maintenir dans l'emprise. Tout développement est avant tout endogène, c'est-a-dire basé sur nos réalités quotidiennes.
    Pour l'instant le développement que nos intellectuels de jusqu'alors nous font faire n'est pas basé sur nos réalité quotidiennes béninoises, mais sur des règles que fixent un groupe d'individus depuis l'exterieur qui ne savent même pas de quoi nous souffrons au Benin et n'en sont d'ailleurs pas intéressés. Ils ne sont intéressés que par nos matières premières dont ils ont besoins pour leurs usines; rien d'autres.

    Conclusion: Si le Bénin était a repenser, je commencerais par intégrer nos langues locales a l'administration afin de pouvoir prendre en compte ,non pas seulement, moins de 30% des
    populations (acteurs de developpement), mais la totalité des 100% des populations. Rompre
    avec cette inégalité qui n'a aucun sens, sera le premier facteur determinant de notre
    développement réel a la base.