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  • Pamphile AÏNOU

     

                                      Pamphile AÏNOU

                               

                                        

  • MANIFESTE DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE-6

     

     

    Tout cela doit changer ! Et tout cela ne peut changer que si la jeunesse patriote de notre pays le veut et s’organise en conséquence ; tant il est vrai que la richesse du Dahomey est une richesse humaine : c’est la vitalité de sa jeunesse jusqu’ici inexplorée et inexploitée. Et tout pays dont la jeunesse attend passivement et voit venir les événements sans chercher à les provoquer et les contrôler, est un pays malade et atteint de débilité sénile. Si les vieux ont eu à bâtir le passé il revient aux jeunes de jeter les fondations solides d’un avenir plus beau et d’en être les architectes.** Une telle entreprise de construction nationale ne saurait se conduire, ni même se concevoir, dans la dispersion des forces juvéniles inorganisées. Cela, la jeunesse Dahoméenne, dans sa couche la plus saine, l’a bien compris et aspirait depuis longtemps à un large regroupement à l’échelle nationale. Mais jusqu’ici, hormis les regroupements régionaux de jeunes dont certains ont beaucoup de mérite toutes les tentatives de regroupement de la jeunesse nationale se sont soldées par un échec, parce qu’elles ont été des préfabrications des gouvernements ou des partis tribaux et réactionnaires, à des fins de propagande et d’embrigadement – c’est ainsi que la JAG de l’UDD, l’UNJD du PDU et la JPDD n’ont été que des instruments fragiles qui n’auront pas survécu à leurs fabricants.

     

    Le seul pas important fait dans ce domaine a été le séminaire de la Jeunesse Dahoméenne de Septembre 1964 ; il en est au moins sorti une charte de la Jeunesse Dahoméenne, document politique de base d’une grande importance historique.

     

    C’est en considération de tous ces faits, en ce jour de anniversaire de l’assassinat du grand héros et patriote africain Patrice LUMBUMBA, que nous jeunes ouvriers, paysans, intellectuels, étudiants et soldats patriotes, proclamons solennellement la création, par nos propres mains d’une Ligue Nationale de la Jeunesse Patriote (L.N.J.P.)

     

    Qu’est-ce que la L.N.J.P. ?

     

    -         Notre ligue est une organisation patriotique de masse qui doit regrouper, former et informer tous les éléments de la jeunesse du Dahomey qui sont décidés à servir  réellement leur peuple et la cause de notre Révolution Nationale Démocratique.

    -         Notre ligue est une organisation à caractère fondamentalement national, et comme telle, elle s’engage à mener une lutte résolue contre toutes les manifestations du régionalisme, du tribalisme et contre leurs acteurs, sur toute l’étendue du territoire de la République.

    -         Notre ligue est une organisation patriotique et comme telle elle s’engage à mener une lutte conséquente pour la souveraineté, le progrès social et économique de notre patrie, pour la paix dans le monde et la coopération internationale sur une base de respect mutuel et d’égalité.

    -         Notre ligue est une organisation progressiste et comme telle elle est engagée dans la lutte anti-impérialiste et anti-néocolonialiste pour la libération de l’Afrique en général et du Dahomey en particulier. Sur cette base seulement elle soutiendra sans ambages tout parti politique, tout syndicats de travailleurs, tout mouvement d’Etudiants et de Jeunesse qui, sur le plan national comme sur le plan international, aura adopté la même orientation.

    -         Notre ligue salue l’UGEED, la FEANF, l’ex-UGEAO et l’UED pour la lutte conséquente qu’elles ont menée ou continuent de mener pour notre libération nationale et l’Unité de la Patrie Africaine.

    -         Notre ligue salue l’avènement du comité inter syndical (CIS) né des grèves glorieuses de Décembre 1967, comme une lueur d’espoir pour les travailleurs, et souhaite qu’il renforce son unité et rallie les travailleurs sur la plate forme de la lutte concrète pour la défense de leurs intérêts fondamentaux.

    -         Notre ligue fait sienne la ligne politique de la charte de la Jeunesse Dahoméenne telle qu’elle a été adoptée au Séminaire de la Jeunesse Dahoméenne des 11, 12, et 13 Septembre 1964 à Cotonou.

    Jeunes gens, jeunes filles, jeunes femmes du Dahomey, nous vous lançons ce jour un appel militant de réveil, d’unité et d’action pour que cela change enfin un jour chez nous. Donnons nous les mains au sein de la L.N.J.P. organisons nous, disciplinons nous et ouvrons la grande marche vers la libération, la souveraineté et la prospérité nationales. La route sera longue et jonchées d’obstacles, sans nul doute ; mais nous ne reculerons devant aucune montagne, étant justement animés de la foi patriotique qui soulève les montagnes. Il faut renverser le vieil ordre et créer de nouveau. Nous le pouvons et nous le devons, car être jeune c’est être capable de se dresser contre son milieu, de chercher de nouvelles idées, méthodes et formes de vie, de se lancer à l’assaut des murailles que la vieille génération n’a plus la force ni même le courage de renverser pour aller de l’avant !

    -         Jeunes du Dahomey, unissons-nous !

    -         l’aube Nouvelle, c’est la Jeunesse Nouvelle !

    -    vive la Ligue Nationale de la Jeunesse Patriotique!

    -         vive le Dahomey Souverain et Démocratique !

     

    Le Comité du Manifeste de la L.N.J.P.


    (EXTRAIT DU MANIFESTE DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE LNJP 09 FEVRIER 1968)

     

     

     

  • CITATIONS-1

                           
                             CITATIONS
    "L’arme de prédilection que les intellectuels militaires et civils manient avec le plus de dextérité dans leur vie privée comme dans leur vie publique pour atteindre leurs objectifs est le mensonge. Dans leur majorité les intellectuels militaires et civils de notre pays sont menteurs.
    Ils se mentent à eux-mêmes, ils mentent aux autres, ils mentent à leurs subordonnés, ils mentent à leurs chefs, ils mentent au peuple, ils mentent par mesquinerie, ils mentent par escroquerie, ils mentent par jalousie, ils mentent pour calomnier, ils mentent pour diffamer, ils mentent par lâcheté, ils mentent par paresse, ils mentent par gourmandise, ils mentent par haine, ils mentent pour faire du mal. Ils mentent pour esquiver la manifestation de la vérité qui pourrait les confondre. Ils sont faux. Ils sont capable d’affirmer et de soutenir le faux envers et contre tous, juste pour pouvoir manger. Ils ont acquis une grande habileté à mentir. Ils manifestent une facilité inquiétante à accueillir le mensonge, à le divulguer, à le propager et à régler leur comportement individuel et collectif sur la base du mensonge propagé. Leur amour pour le mensonge est un chef d’œuvre de honte et d’ignominie" Extrait du Manifeste du PSD-BELIER 1989)


  • MANIFESTE DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE-5

     

     Il en sera surtout ainsi tant que les syndicats de la classe ouvrière dahoméenne continueront de se limiter à des actions épisodiques et purement corporatistes. S’arrêtant là, les syndicats n’ont pas encore clairement diagnostiqué les causes premières et lointaines de notre mal, et ils s’attaquent seulement à ses manifestations symptomatiques et superficielles. Ils ne voient pas encore les causes fondamentalement politiques du mal.

    Aujourd’hui où les vielles forces politiques traditionnelles du pays commencent à s’agiter de nouveau pour revenir violer la conscience de nos masses, les travailleurs des villes et des campagnes doivent comprendre que depuis 1958, toute l’activité politique du Dahomey s’est cristallisée autour de trois hommes qui pensent s’identifier chacun à l’une des trois grandes zones géographiques naturelles du Dahomey : le Nord, le Centre et le Sud.

    En fait de politique, nous n’avons connu jusqu’à ce jour que le culte idolâtre et fanatique de MM. Maga, Ahomadégbé et Apithy, dans leurs partis qui n’ont eu de programme et de doctrine que le tribalisme, le régionalisme et le népotisme. Et comme tous les faux dieux, aucun de ces démiurges n’a pu apporter le salut ni l’espoir à notre Peuple provisoirement prostré, parce qu’aucun d’eux n’a compris que le peuple Dahoméen était le vrai moteur de notre développement et le vrai producteur de richesse ; aucun d’eux n’a voulu faire confiance au peuple, s’appuyer sur lui, révéler sa conscience nationale et patriotique, et lui proposer un programme clair et une orientation progressiste. Ils ont tous tourné le dos au peuple pour courir se jeter dans les bras de leurs maîtres impérialistes dont ils n’ont cessé de nous chanter les « louanges » et les « bienfaits » ! Et au lieu de faire leur « mea culpa », ils se sont ingéniés à présenter une misère qu’ils ont aggravée, ou créée selon le cas, comme la rançon inévitable de l’accession à l’indépendance juridique. C’est pourquoi ils sont tous morts, bel et bien morts, de leur propre mort, dans  la totale indifférence du Peuple. Mais une telle situation a profité avantageusement à l’impérialisme qui, utilisant en cela la stratégie coloniale du colonel Dodds  n’hésitera pas à remettre les vieilles idoles sur leurs hôtels d’abjections.

    Tout cela doit changer ! Et tout cela ne peut changer que si la jeunesse patriote de notre pays le veut et s’organise en conséquence ; tant il est vrai que la richesse du Dahomey est une richesse humaine : c’est la vitalité de sa jeunesse jusqu’ici inexplorée et inexploitée. Et tout pays dont la jeunesse attend passivement et voit venir les événements sans chercher à les provoquer et les contrôler, est un pays malade et atteint de débilité sénile. Si les vieux ont eu à bâtir le passé il revient aux jeunes de jeter les fondations solides d’un avenir plus beau et d’en être les architectes.

    (EXTRAIT DU MANIFESTE DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE LNJP 09 FEVRIER 1968)


  • DECLARATION DE DECEMBRE 2012

     

       PARTI SOCIAL DEMOCRATE LE BELIER              

     

                  (PSD-BELIER)

     

            DECLARATION DU 16 DECEMBRE 2012

     

                     COMMUNIQUE DE PRESSE

     

     

              L’an deux mil douze  et le dimanches  16 Décembre   s’est  tenue la session mensuelle   du Bureau Politique du Parti Social Démocrate le Bélier (PSD- BELIER).

     

             Plusieurs  points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette session   en particulier:

     L’analyse de  la situation politique nationale  et la   question  de  la Convention Patriotique des Forces de Gauche.

    A l’issue  des travaux de  la session,  le Bureau  Politique du PSD-BELIER  a décidé de rendre publique la Déclaration  que voici.

        S’agissant du premier point, le Bureau Politique  a  noté avec  angoisse la détérioration générale de la situation politique, économique et sociale dans le pays. Dans le domaine  politique  la liberté d’expression n’existe plus dans  notre pays aujourd’hui.  La HAAC  dirigée  par Théophile  Nata est devenue l’outil de répression  des libertés  publiques. Nous nous retrouvons  dans la même situation qu’en 1989 alors que nous sommes sensés vivre dans un régime de multipartisme. C’est d’autant plus insupportable que ces personnes n’ont jamais participé à aucun combat pour l’émancipation du peuple militant du Bénin.

       Dans le domaine économique   la   situation nationale est caractérisée par  l’aggravation de la pauvreté qui frappe  très durement les couches populaires du pays. Selon un classement publié dans les médias, le Bénin  occupe le  dernier rang au sein de la CEDEAO, il  a près de sept cents milliards de dettes .Au Bénin   le chômage  frappe plus de 70% des jeunes. Face à cette situation le gouvernement de Boni Yayi use de subterfuge,  de mensonge et de provocation. Boni Yayi  n’a  aucun respect de la parole donnée.

         La situation sociale, elle,  est marquée par les mouvements de résistance des travailleurs face à l’oppression et  à la provocation. Boni Yayi a commencé à spolier     les travailleurs  de leurs droits  essentiels dont le droit de grève  déjà interdit aux douaniers. Quant aux autres travailleurs, ils sont sous la menace  de l’interdiction du droit de grève. Les travailleurs ne peuvent pas rester sans réagir face à cette soif  effrénée de domination.      

        S’agissant  de la question liée à la Convention Patriotique des Forces de Gauche, il convient de rappeler ce que le  Bureau Politique du PSD-BELIER  a écrit   en 2011.

    En effet en 2011, le Bureau Politique du  PSD-BELIER  a fait le point de l’année  électorale marquée par la vaste escroquerie que   constitue l’organisation des élections en 2011. Dans la Déclaration de Juillet 2011,  le Bureau Politique  a  indiqué    la mission essentielle des Forces de gauche et de  progrès à  partir de ces élections frauduleuses en ces termes : «  La Gauche béninoise et   les Forces de Progrès ne peuvent pas baisser   les bras face à l’imposture qui  s’installe devant nos yeux.

               La Gauche béninoise  et   les Forces de Progrès doivent remplir la mission que leur impose la situation du Pays. Quelle est cette mission ?    La mission fondamentale   qui s’impose à la Gauche, aux Forces de Progrès et à l’ensemble  de notre peuple   est  d’ORGANISER L’OPPOSITION,  la véritable  opposition, celle qui  doit être capable d’opérer les changements nécessaires pour la jeunesse, pour le Pays,  pour ses hommes, pour ses femmes, pour son avenir » 

    Plus loin le Bureau Politique  du PSD-BELIER  a  écrit : «    Le PSD-BELIER est d’ores et déjà prêt à travailler à toute initiative  ayant pour objectif  de   fédérer  toutes les Forces de Progrès dans le pays. Il s’agit là du combat le plus important à l’heure actuelle.

    Ce combat est  aussi  le combat  de l’ensemble du peuple  marginalisé  par cette démocratie des riches, une démocratie  de  tricheurs et de  fraudeurs   qui enfonce  le pays chaque jour un peu plus dans la misère, la pauvreté, l’ignorance, et la maladie. Une démocratie  des riches qui développe une politique  qui sacrifie l’avenir de notre pays,  une politique sans perspective et sans prospective. »  Telle est la position du parti exprimée dans la Déclaration de Juillet 2011.

    Le  14  Août  2012,  trois  partis politiques ont fondé   la Convention  Patriotique  des Forces  de Gauche. Il s’agit du Parti Communiste du Bénin (PCB) ,  du Creuset  pour le Développement  et le Progrès (CDP)  et du Parti Social Démocrate le Bélier ( PSD-BELIER) Avec la fondation de  la Convention Patriotique des Forces de Gauche, le peuple  béninois  dispose d’un outil supplémentaire de combat.  Par la fondation de la Convention Patriotique des Forces de Gauche, nous avons engagé un processus qui  doit contribuer grandement au combat émancipateur du peuple béninois. La fondation de la Convention Patriotique des Forces de Gauche doit sonner le rappel des forces de progrès  pour engager le Bénin  sur la voie du développement dans l’intérêt  du plus grand nombre des Béninois et non  dans l’intérêt d’une petite minorité arrogante qui ruine le pays.Jusqu’ici ce sont ceux qui n’ont pas participé aux luttes qui en ont ramassé les fruits. Maintenant, il sera de plus en plus  difficile  que les victoires des combats des travailleurs et des progressistes soient  volées comme ce fut le cas en 1963, en 1965, en 1967, en 1969, en 1972 et en 1989-1990.

    Ainsi, grâce au travail du PCB surtout, nous avons pu mettre en place cet outil que nous devons à présent  tout faire pour perfectionner et développer. Nous avons donc contribué  à la réalisation de la plus importante mission des forces de progrès à l’étape actuelle.

    La Convention Patriotique des Forces de Gauche  a mis en place une coordination provisoire qui s’est mise au travail. Entre  autres activités, elle a rencontré des organisations de travailleurs, de jeunes, d’étudiants, de femmes.  Pour faire     sa première sortie publique, la Convention Patriotique des Forces de Gauche a décidé d’organiser une marche Pacifique pour réaffirmer la volonté d’émancipation du peuple béninois. Cette marche pacifique s’est bien déroulée le 11 Décembre2012. Voici un extrait de la déclaration des participants à cette marche qui fut une victoire historique, la première victoire de  la Convention Patriotique des Forces de Gauche

    « A l’initiative de la Convention Patriotique des Forces de Gauche (regroupant le PCB, le PSD-Bélier et le  CDP), les organisations de travailleurs, de femmes et de jeunes dont notamment la CSTB, FéSYNTRA-Finances, ODHP, UNSEB, JEP, MFLPP, UNAPEEB, la Coordination des Comités d’Action des usagers des Marchés du Bénin, ALD, Mouvement Chrétien pour Changer le Monde, ont organisé, en commémoration du 11 décembre 1989, une marche pacifique ce jour mardi 11 décembre 2012 afin de réaffirmer le rejet par le peuple de l’autocratie.

    Partis de la Place de l’Etoile Rouge, les manifestants, venus des différents secteurs et régions du pays, ont, à travers leurs banderoles, pancartes, slogans et tout au long de leur parcours, exprimé avec  émotion leurs inquiétudes en rapport avec les dérives dans la gouvernance du pays faite d’assauts continus contre les libertés d’opinion et de presse avec le concours de la HAAC (Le Béninois Libéré, Bonjour Citoyen, Actu Matin, Nouvelle Tribune, etc.), et l’immixtion de l’Exécutif dans les affaires judiciaires, d’appels aux affrontements régionalistes (cf. message du Chef de l’Etat du 1er août 2012), de disparitions et d’assassinats non élucidés de citoyens, d’organisation d’élections truquées, de vie chère, de chômage pour les jeunes, d’impunité, de corruption et d’arbitraire quotidien au sommet. Mais, ils ont surtout clamé avec ferveur et détermination, leurs revendications relatives à la misère faite aux travailleurs et au peuple ainsi que la réaffirmation de  leur rejet de la dictature autocratique qui se réinstaure sur le pays. »

    Cette marche a  été une    grande victoire l’historique  pour la Convention et les autres organisations et mouvements qui y ont participé.   Cette marche a montré la profondeur  de l’oppression politique  dans notre pays. En effet aucun média (public ou privé) n’a osé montrer les images de cette marche par crainte d’être  massacré par la HAAC devenue l’outil de répression  des   libertés   dans notre pays.  Le peuple béninois  qui a  subi très durement  la dictature de Kérékou  et des siens et qui a  fini par la vaincre ne peut  accepter que s’installe une autre dictature  de gens qui, dans leur vie n’ont jamais participé à aucun combat pour l’émancipation de note peuple militant. Leur histoire est une histoire morne de jouisseurs impénitents, de tricheurs et d’opportunistes sans vergogne. Leur vie est une honte de notre pays et dans notre pays. Le peuple  béninois triomphera   à coup sûr de cette nouvelle dictature dans son combat pour l’émancipation.

    Et maintenant quelle va être notre tâche pour 2013

    Nous devons  développer et renforcer le PSD-BELIER afin de mieux contribuer au renforcement de la Convention Patriotique des Forces de Gauche. Celle-ci  doit amplifier son combat et porter plus  haut le drapeau de l’émancipation du peuple au cours de l’année 2013.C’est pourquoi nous devons travailler à un plus grand ralliement des forces de progrès afin qu’elles adhèrent aux idées de la Convention Patriotique des Forces de Gauche.

    Le Bureau Politique du PSD-BELIER appelle donc tous les militants du parti et tous les sympathisants   à renforcer leur combattivité et à s’engager partout dans les combats pour l’émancipation du peuple béninois.

    Enfin le Bureau Politique souhaite à tous et à toutes  une bonne et heureuse année 2013,  une grande année  de militantisme  au service de la patrie béninoise.

     

          Pour le Bureau Politique du PSD-BELIER                       Le Président                                           Goras GAGLOZOUN                     

     

                              

                                                                         


  • MANIFESTE DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE-4

     

    Tout irait certainement mieux si les sociétés d’exploitation capitalistes de la place étaient sérieusement contrôlées et correctement imposées, si une politique conséquente des prix et des loyers était pratiquée et si la nationalisation hardie de certains secteurs d’activités vitaux de la Nation était engagée. Tout irait certainement mieux si les concessionnaires et les fossoyeurs de nos finances publiques étaient châtiés de manière exemplaire, et si les biens scandaleusement mal acquis par ces mauvais citoyens étaient restitués au peuple. Le peuple dahoméen qui est doué d’un génie créateur extraordinaire et qui est capable de très grands sacrifices lorsqu’il sait que ses sacrifices servent réellement sa dignité et sa souveraineté sur tous les plans, sait aussi que tout irait mieux le jour où émergerait de son sein, dans la lutte, d’authentiques dirigeants en mesure de défendre courageusement et jusqu’au bout ses intérêts fondamentaux et légitimes.

    Oui ! Notre peuple saura étancher sa soif légitime de dignité de respect de sa souveraineté nationale et internationale. Trop longtemps il a été ulcéré dans sa chair et dans son âme des humiliations et des vexations constantes que certains impérialistes se font aujourd’hui un malin plaisir de lui infliger. Et, au lieu d’une sincère amitié avec notre peuple, l’expérience a démontré plus d’une fois que ses soi disant nos « amis », préfèrent sceller sur notre dos une amitié personnelle avec les valets qu’ils ont hissés au pouvoir. Notre Peuple n’a pas la mémoire courte et il se souviendra qu’aux heures douloureuses de son histoire alors qu’il se débattait dans les difficultés, ses « Amis » (!!) lui ont préféré des individus qu’il à définitivement vomis. Notre peuple saura mettre fin à la vassalisation de sa politique extérieure vis-à-vis de l’étranger, reconnaître ses vrais amis ; il saura faire taire définitivement les sempiternelles jérémiades des valets locaux qui, lorsqu’ils ne sont pas « revenus les mains vides » (!!) de Paris ou de Washington, mais les poches vides, nous ont toujours ravalés, et sans vergogne, au rang de tristes mendiants internationaux il faut que ça change !

    En octobre 1963, le peuple Dahoméen s’est dressé comme un seul homme et, armé de simples rameaux, symbole de son pacifisme il a renversé le régime impopulaire anti-national du PDU. Mais très vite les fruits de ce soulèvement populaire lui furent usurpés par une poignée non moins anti-populaire et anti-nationale de la bourgeoisie nationale regroupée dans le PDD. Ce ne pouvait donc être qu’un simple changement d’hommes à la tête de l’Etat, mais non pas d’orientation politique et de méthode de travail.

    Tout récemment avec les grandes journées de grèves de Décembre 1967, la victoire incontestable des travailleurs sur le  régime militaro- bureaucratique du Général SOGLO, quoique importante, est restée incomplète, et pour cause. Demain, il en sera ainsi tant que l’armée continuera d’être la seule force organisée et disciplinée de ce pays, tant que les masses laborieuses ne mettraient pas sur pied, démocratiquement leur propre organisation pour défendre leurs intérêts et lutter contre les exploiteurs de notre pays. Il en sera surtout ainsi tant que les syndicats de la classe ouvrière dahoméenne continueront de se limiter à des actions épisodiques et purement corporatistes. S’arrêtant là, les syndicats n’ont pas encore clairement diagnostiqué les causes premières et lointaines de notre mal, et ils s’attaquent seulement à ses manifestations symptomatiques et superficielles. Ils ne voient pas encore les causes fondamentalement politiques du mal.

    (EXTRAIT DU MANIFESTE DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE LNJP 09 FEVRIER 1968)


  • MANIFESTE DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE-3

     

    Les boutiques, les stations d’essence ou autres, ne se sont-elles pas multipliées le long des rues de Cotonou et à travers tout le territoire depuis sept ans ? Et ce, en dépit de l’abattement général des 25% ! C’est là la réalité qu’on veut à tout prix nous cacher.

    L’Etat dahoméen est pauvre, et ce à cause de la politique de vassalisation et de démission nationale de ceux qui l’ont dirigé jusqu’à ce jour : soit ! Mais, le Dahomey, notre Patrie, Non ! Au risque de passer pour des « fous » aux yeux de certains, nous osons affirmer aujourd’hui que le Dahomey n’est pas pauvre ! Ses richesses ne profitent pas à ses fils qui les produisent, mais aux puissances étrangères qui nous exploitent : c’est là une réalité qu’on à le devoir de reconnaître. Le reste n’est que pure mythologie.

    Le Dahomey est riche ! Il est riche des bras vigoureux et des cerveaux créateurs de ses fils, il est riche de la vitalité de sa jeunesse, pourvu que le peuple ait confiance en lui-même, s’organise et se mobilise dans une lutte à la dimension des temps pour la suivie de la patrie. Le Dahomey est riche de ses terres et de ses eaux qui ne demandent qu’à être exploitées par et pour les Dahoméens. Notre pays est riche d’un potentiel humain, intellectuel et moral insoupçonné qu’aucun régime politique jusqu’ici n’a jamais su mettre en branle dans la voie de la construction nationale. Telle est la vérité !

    Mais la vérité aussi, c’est que notre économie est dominée par la mainmise étrangère sur notre commerce par la Chambre de Commerce, les Cies FAO, SCOA, J. WALKDEN, J. HOLT ? G. NEGRE ? CITEC (Boussac), BATA, CCDEE, SOCOPAO, les assurances…le tout solidement encadré et appuyé des Banques étrangères par lesquelles notre argent est pompé et déversé hors de nos frontières. Notre agriculture est aux  mains des organismes « d’intervention étrangères » (!!) tels que les SATEC., BDPA, CFDT ? (Boussac) ? CAITA qui se comportent en vrais seigneurs de nos terres, fixent arbitrairement les prix d’achats de nos produits aux paysans impuissants. A ce sujet, un seul exemple entre mille autres non moins révoltants nous édifierait : c’est que, dans un village agricole pilote de Kétou, sur une vente totale de 1 300 000 francs de coton pour la campagne 1967 – 1968, la CFDT prélève 684 000 francs pour les frais d’insecticide et d’engrais ; soit 54,50% du prix de vente  total !!! Que resterait-il au paysan producteur après déduction du  prix de la main d’œuvre et des frais divers ? Du servage en plein XXe siècle ! Et dans un pays qu’on dit volontiers « essentiellement agricole » (!!) le paysan n’a plus la possibilité d’obtenir un crédit agricole, parce que ses crédits sont réservés de préférence aux organismes « d’intervention » précités. Paradoxe peut être ? Mais toute fois politique conséquente et concertée de l’impérialisme ! Car en fait, on pourrait se demander si les nombreux ingénieurs agronomes, du Génie Rural, des Eaux et forêts et des Travaux Agricoles dont le Dahomey peut aujourd’hui se glorifier, n’ont été formés dans les grandes écoles d’Europe que pour être chez eux claquemurés dans les bureaux moisis et vides où ils s’ennuient et s’enrhument. Ces cadres nationaux, on ne peut plus valables, ne pourraient-ils pas remplacer efficacement les agents de ces fameux organismes « d’intervention » qui interviennent un peu trop dans notre économie ?

    Tout irait certainement mieux si les sociétés d’exploitation capitalistes de la place étaient sérieusement contrôlées et correctement imposées, si une politique conséquente des prix et des loyers était pratiquée et si la nationalisation hardie de certains secteurs d’activités vitaux de la Nation était engagée.

    (EXTRAIT DU MANIFESTE DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE LNJP 09 FEVRIER 1968)

     


  • MANIFESTE DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE

     

    Cette méfiance existe encore et elle traduit la peur que l’impérialisme et particulièrement l’impérialisme français, a devant notre historique esprit de révolte contre la domination étrangère ; les impérialistes savent que notre Peuple est vraiment capable de prendre en main sa destinée et de faire du Dahomey un Etat réellement souverain et prospère. Aussi s’évertuent-ils à nous retarder par les moyens les plus sournoisement pernicieux.

    On nous décourage et on ne cesse de nous rebattre les oreilles par la prétendue « pauvreté du Dahomey » ! On en a d’abord convaincu nos différents gouvernements qui, avec les grands moyens d’information à leur disposition, tentent désespérément d’en persuader le peuple. Aussi, le Dahoméen  moyen est-il porté à croire, voire répéter comme un catéchisme que le Dahomey est condamné à la pauvreté et qu’il ne saurait, à moins d’une rédemption « messianique » de l’étranger, bâtir sa prospérité économique en comptant sur ses propres forces. Et on lui a imposé le culte idolâtre de cet étranger généreux et bon, seul sauveur du Dahomey. On est allé même jusqu’à vouloir faire croire au Peuple que les maux dont il souffre étaient inhérents à son accession à l’indépendance, et lui faire regretter « le bon vieux temps colonial » (!!) de la loi Lamine Guèye, des rappels de solde, cet âge d’or sans abattement de 25%. Autrement dit, le peuple dahoméen se bat aujourd’hui dans la misère parce que l’étoile qui nous guidait naguère ne brille plus dans nos cieux, et qu’avec l’indépendance de 1960, la fée généreuse, effarouchée, s’est enfuie emportant sa  corne d’abondance. Mythologie des mythologies, et tout cela  n’est   que mythologie !

    Mais le peuple Dahoméen doit savoir, doit voir que, que dans notre pays « pauvre », ce « damné de la terre », les compagnies et entreprises étrangères prospèrent sans entrave ; la courbe de leur chiffre d’affaires particulièrement depuis 1960 reste constamment ascendante malgré l’abaissement général du pouvoir d’achat de la population. Les boutiques, les stations d’essence ou autres, ne se sont-elles pas multipliées le long des rues de Cotonou et à travers tout le territoire depuis sept ans ? Et ce, en dépit de l’abattement général des 25% ! C’est là la réalité qu’on veut à tout prix nous cacher.

    (EXTRAIT DU MANIFESTE DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE LNJP 09 FEVRIER 1968)