Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • MICROCREDIT AUX PLUS PAUVRES-3

     


    2.1.2 De la nature et du montant des ressources financières affectées au fonds national de microcrédits aux plus pauvres Concernant cette préoccupation des membres de la commission d’enquête, Mme Sakinatou Alfa Orou SIDI, ancienne Ministre chargée de la micro finance, a déclaré qu’après approbation du programme en Conseil des Ministres, un fonds de 3 milliards devrait être mis à la disposition du FNM pour démarrer l’opération. Au lancement du programme, le montant de l’enveloppe prévue a été doublé, portant ainsi les fonds destinés au MCPP de 3 milliards à 6 milliards. Cette enveloppe globale a été prise en compte dans le collectif budgétaire, gestion 2007. Elle a ensuite ajouté qu’après un an de mise en ouvre du programme et sur son initiative, le Ministère a procédé à son évaluation. Le programme devant évoluer sur la base de nouvelles diligences identifiées, le Gouvernement a apporté, au titre de l’année 2008, un fonds complémentaire de 10 milliards, ce qui a porté le montant total à 20 milliards.

    Cette augmentation validée par le Conseil des Ministres a été prise en compte par le collectif budgétaire, gestion 2008. Notons qu’indépendamment de cette enveloppe, le Gouvernement a apporté en 2007, 600 millions de francs au titre des frais de gestion destinés aux partenaires stratégiques et à des dépenses de fonctionnement du FNM a-t-elle ajouté.

    S’agissant des ressources mises à la disposition du FNM pour le compte du MCPP, selon le Directeur Général du FNM, leur décaissement au profit des partenaires stratégiques est consécutif à l’étude des besoins exprimés au regard des procédures de Micro finance accompagné d’un chèque du montant correspondant qu’elle signe et achemine vers le Directeur Général du Trésor et le Ministre des Finances pour contre Signature.

    Le PMCPP est un bon programme d’assistance sociale aux pauvres, ces derniers ne pouvant faire face aux exigences des microcrédits. Ce programme est conçu en trois phases :

    Une première phase appelée phase d’apprentissage : le montant de crédit à cette étape est de 30.000 FCFA renouvelable une fois ;

    Une seconde phase de consolidation avec passage de l’échelle de crédit de 30.000 à 50.000 FCFA renouvelable une fois ;

    Une troisième phase qui consacre le reversement des bénéficiaires, suffisamment aguerris et aptes à faire face aux conditions de marché dans le portefeuille des IMF.

    Les taux d’intérêts appliqués sont les suivants ;

    5% à la 1ère phase du programme, le taux net payé de 2% avec une épargne stratégique de 5% à ristourner aux bénéficiaires ;
    A la 3ème phase du programme, les bénéficiaires des services du programme MCPP seront soumis aux conditions des partenaires stratégiques sur le marché de la micro finance. Les conditions d’éligibilité sont les suivantes :
    Etre de nationalité béninoise
    ;
    Etre pauvre ;
    Appartenir à un groupe de (3, 5, 10,15 personnes) ;
    Avoir participé aux séances de formation sur les notions élémentaires de comptabilité, de gestion des activités génératrices de revenus ;

    Avoir payé ses droits d’accès au programme.

    Notons au passage que le crédit étant solidaire, les crédits sont remis individuellement et les frais d’accès de 1000FCFA payables une seule fois par les bénéficiaires se décomposent comme ci-après :

    Frais d’adhésion : 500 FCFA ;

    Frais de formation : 300 FCFA ;

    Frais de dossier : 200 FCFA ; La durée de remboursement de MCPP est de six(06) mois renouvelables avec un différé d’un (01) mois. A la question de la Commission parlementaire d’enquête relative au taux de rémunération des IMF, Mme Sakinatou a déclaré que ce taux au début de l’opération à 5% du montant placé est porté par la suite à 8% ; elle a poursuivi en ajoutant, qu’après un an de mise en œuvre du programme, il s’est révélé que le taux de rémunération des IMF est relativement bas. Une étude a démontré que la tendance coût/volume d’activités se situe entre 10 et 12% avec une moyenne de 10 %. Cela signifie que le placement de 100FCFA de microcrédit coute environ 10,6FCFA aux partenaires stratégiques. De ce fait un relèvement de leur taux de rémunération était nécessaire. Le Conseil des Ministres saisi de la situation a accepté de relever le taux de rémunération des IMF en le portant à 8% au lieu de 10,6% ressorti par l’étude.

    2.1.3 Du point exhaustif des bénéficiaires par village, arrondissement, commune et département et du taux de recouvrement réel de crédit accordé aux bénéficiaires

    Invité à mettre à la disposition de la commission le point exhaustif des bénéficiaires par village, arrondissement, commune et département, le Directeur Général du FNM a estimé que ces partenaires stratégiques sont à même de fournir à la commission des listes actualisées. Ainsi, sur la demande de la commission, les institutions de microfinance, partenaires stratégiques ont transmis les différentes listes de leurs bénéficiaires. Notons que la commission a écouté et obtenu des déclarations écrites des partenaires stratégiques du FNM par apport à la mise en œuvre du programme MCPP. Ces déclarations écrites sont annexées au présent rapport. (Annexe n°2,3,4,5,6)

    En ce qui concerne le taux de recouvrement réel de crédit accordé aux bénéficiaires, il convient de préciser que Mme Sakinatou Alfa OROU SIDI a déclaré que les IMF doivent assurer le recouvrement de 95% au moins des crédits placés et l’Etat couvre les 5% accepté comme taux de déperdition. C’est la norme reconnue au plan international dans le secteur de micro finance. Le taux de recouvrement annoncé par Mme Sakinatou Alfa OROU SIDI ancienne Ministre chargé de la micro finance, le Ministre actuel chargé de la micro finance et le Directeur Général de FNM avoisine les 97%. qui rne la sélection des IMF…………….nt) 3. Des investigations sur le terrain Les travaux d’investigation sur les sites se sont effectués sur l’étendue des douze (12) départements de notre pays avec les deux équipes créées par la commission. Au cours de ces investigations, dans chaque commune, outre le chef lieu, deux à trois villages, au besoin, ont constitué l’échantillonnage. Les travaux de contrôle sont faits à travers la reconstitution du portefeuille de crédit selon la démarche suivante :

    vérification de la procédure de mise en place des crédits ;

    vérification des encours par bénéficiaire en mettant en exergue : les prénoms et nom, le montant demandé, le montant accordé, le montant reçu, le montant remboursé, le capital restant du et la durée de retard ou les impayés ;

    vérification du taux d’intérêt pratiqué ;

    vérification de la nature des remboursements des bénéficiaires ;

    vérification et comparaison du taux de recouvrement réel au taux annoncé ;
    vérification des cas de mise en place de crédits fictifs ;

    vérification de l’existence ou non de la politisation du programme à travers des instructions que les IMF pouvaient recevoir du fonds, du ministère chargé de la micro finance, des membres du Gouvernement ou tout autre acteur politique ;

    vérification de l’application des procédures de gestion du portefeuille de MCPP par la revue de quelques dossiers de crédit tirés au hasard. Le travail de vérification a porté sur le respect des conditions d’instruction, de décaissement et de suivi des crédits ;

    conciliations de soldes sont effectuées grâce à des visites chez les bénéficiaires pour la confirmation de leurs soldes (crédit et épargne) ;

    conciliation des soldes des comptes ouverts par les antennes au niveau des structures financières et assimilées (CLCAM et BANQUE OF AFRICA ou autres) ;
    appréciation est faite sur l’utilisation de la ligne de crédit de MCPP afin de dégager à terme l’efficacité et la solvabilité de la structure et plus précisément son aptitude à rembourser les épargnes des membres (épargne libre et épargne stratégique) et à consolider ses fonds propres. Les résultats des investigations de la commission au niveau des Institutions de Micro finance se présentent ainsi qu’il suit : 3.1.1 Au niveau de l’IMF Coopérative Chrétienne d’Epargne et de Crédit (CCEC) Conformément aux dispositions de la convention signée avec le FNM, la CCEC a en charge les départements de l’Atlantique et de l’Ouémé pour l’exécution du programme MCPP.

    Pour mener à bien sa mission, la Coopérative Chrétienne d’Epargne et de Crédit (CCEC), institution partenaire du Fonds National de micro finance, a eu recours aux élus communaux et locaux dans la constitution des groupes ou groupements devant bénéficier du microcrédit au plus pauvres et la mise en place de ces crédits.

    Cette collaboration a permis à l’institution d’avoir des résultats concluants dans les premières heures. Mais très tôt, le nombre écrasant des demandeurs et la grande difficulté de ces derniers à disposer des pièces administratives sollicitées a obligé l’institution à changer de méthode et d’approche. Pendant un bon moment, la CCEC a expérimenté le système de parrainage qui consiste à satisfaire des demandes de mise en place faites, au nom d’un certain nombre de demandeurs, par des personnes suffisamment crédibles vis-à-vis de l’institution qui sont responsabilisées quant au remboursement des dits crédits. Cette méthode devait donc renforcer les premières dispositions prises (caution solidaire) et sécuriser davantage les crédits.

    Le constat fait est que ces critères ont été abandonnés au fur et à mesure que s’approchaient les élections communales. Ainsi toutes les personnes qui voulaient avoir un impact sur les bénéficiaires (électorat probable) ont surgit de partout pour devenir parrains et marraines sans pour autant maîtriser les critères préétablis. Les distributions qui se faisaient jadis dans les lieux publics ont été suspendues et pour bénéficier du crédit il faut désormais se rendre au siège de la CCEC. La CCEC recrute des coordonnateurs chargés des affaires quotidiennes au niveau de la commune qui se trouvent être des animateurs de la vie politique des communes et candidats aux dernières élections communales d’Avril 2008. Les impressions et déclarations de certaines bénéficiaires nous ont permis de relever que :

    bien qu’il ait été notifié que les parrains ne devraient pas être en contacte avec les fonds, la commission a été informée que ces fonds seraient remis à certains parrains qui ne prennent pas le soin de redistribuer le crédit aux bénéficiaires ou parfois gardent par devers eux des remboursements des bénéficiaires.

    des groupements fictifs se seraient formés aux abords des lieux de distribution pour se disloquer juste après ; ce qui ne garantit pas la caution solidaire donc le remboursement. Après donc des informations collectées, la commission a procédé à leur vérification.

    Ainsi, l’identification et le classement des groupements ont été faits en fonction de leur dénomination et en mettant en exergue le nom des présidentes. Les dénominations et le nom des présidentes deviennent ainsi les facteurs d’identification des groupements. Si nous considérons qu’au départ chaque groupement a eu la liberté de choisir sa dénomination, donc étant dans le même air culturel, plusieurs groupements se sont retrouvés avec la même dénomination. Les présidentes n’ayant pas toujours leurs pièces d’identité et plusieurs groupements pouvant avoir le même nom, la porte est donc ouverte à toutes sortes d’abus et de fraudes.

    Les irrégularités se remarquent encore plus lorsqu’on étudie les groupements par rapport aux noms des présidentes (cf. annexe 13). Ainsi dans le même arrondissement, des groupements changent de noms mais conservent le même nom de président ; ce qui nous amène à nous poser des questions sur l’existence réelle de ces groupements. On note aussi que plusieurs groupements se retrouvent d’un arrondissement à un autre avec des noms de groupements différents avec le même nom de présidente.(annexe 13).

    Dans le même registre, il a été identifié des cas où les groupements de même dénomination et de même nom de présidente sont revenus plusieurs fois dans le même arrondissement. (cf. annexe 13). Aussi, il n’est pas rare que certains groupements se fassent enregistrer et perçoivent le microcrédit alors que leurs membres résident dans un autre arrondissement. On imagine donc les difficultés à retrouver les membres de ces groupements pour le remboursement. A titre d’exemple nous pouvons citer le groupement DJLO MAHUTON de Atotinga de l’arrondissement d’AGBANOU dont les membres sont enregistrés et bénéficient du microcrédit à ALLADA. Des noms sont créés de toute pièce et ne correspondent réellement pas à des individus.

    Les investigations de la commission ont permis de relever un certains nombre d’irrégularités que sont :

    l’introduction des parrains marraines comme intermédiaires entre la CCEC et les bénéficiaires ouvrant la porte à toutes les irrégularités possibles ;

    l’existence de crédits fictifs qui se manifestent par des listes des bénéficiaires qui n’existent pas ;
    la mise en place des crédits à la veille des élections communales de 2008 entrainant inéluctablement la politisation du programme dans les zones d’intervention ;

    l’indélicatesse des agents de la CCEC qui s’illustrent à la création des groupes fictifs ou à inscrire un effectif supérieur à celui réel du groupement dans le but de détourner le crédit y afférent à leur propre compte, ce qui est source d’impayés c’est les cas de : * groupement Ayidoté Nonvigbé de la Ville de Ouidah dont l’effectif réel est de 06 femmes et qui s’est retrouvée avec un effectif de 10 femmes au décaissement. Au lieu d’inscrire le montant réel de 180 000 f CFA reçus par les femmes, 300 000f CFA ont été portés dans le dossier des pauvres femmes. Les 120.000f ont été purement et simplement détournés. * groupement Lingbo hoto de la commune d’Avrankou dont le montant alloué est de 450.000 francs pour 15 personnes alors qu’il est constaté dans le dossier un montant de 210.000 francs pour un groupe de 7 personnes. Comme dans le cas précédent, les 240.000f ont été détournés.

    le laxisme et la mauvaise gestion des antennes de la CCEC constituent les sources de données non fiables mises à la disposition de la commission ;

    L’absence d’un système informatique de gestion des données qui a pour conséquence la non fiabilité des données empêchant ainsi de détecter automatiquement toutes irrégularités ou fraudes ;

    la longue attente après la constitution de dossiers ;

    le non renouvellement de crédit suite à des cas d’impayés ou des cas de décès, le crédit étant solidaire.

    l’existence de certains faussaires qui se passent pour intermédiaires de la CCEC escroquant les potentielles bénéficiaires en leur prenant une somme de 200 à 500 francs ou qui collectent les remboursements des bénéficiaires pour en disposer (cas d’un certain PADONOU Romuald, photographe (dans quel arrondissement ?) ;
    l’existence d’une carte de membre de l’OFRP/Ouémé une organisation à vocation politique dont la présidente est Madame Sofia Onifadé BABA MOUSSA donnant droit au bénéfice du crédit MCPP.


  • MICROCREDIT AUX PLUS PAUVRES-2


    Pour mener à bien ses investigations dans toutes les soixante et dix sept(77) communes, la commission s’est scindée en deux (02) équipes. L’équipe n°1 présidée par l’honorable Jude LODJOU est constituée des honorables Gabriel TCHOCODO, Moumouni ADAM BAGRI, Eric N’DA KOUAGOU et a pour mission de sillonner les départements de l’Atlantique, du Littoral, du Mono, du Couffo, de l’Atacora , de la Donga et du zou. Quant à l’équipe n°2, dirigée par Samou Seïdou ADAMBI, elle est composée des honorables Augustin AHOUANVOEBLA, Edmond AGOUA, Valentin Aditi HOUDE, Sofiath AROUNA SCHANOU. Cette commission a eu pour mission de parcourir les départements de l’Ouémé, du Plateau, des Collines, de l’Alibori et du Borgou.

    Les deux groupes ainsi constitués se sont ébranlés dans les départements après les auditions des responsables et personnalités intervenant d’une manière ou d’une autre dans l’institutionnalisation du programme et la gestion du Fonds National du Microcrédit.

    DEUXIEME PARTIE : DES AUDITIONS ET INVESTIGATIONS SUR LES SITES

    Cette partie est essentiellement faite du point des travaux des auditions et des investigations sur le terrain. 2.1 Des auditions des personnalités et responsables des institutions de micro finance

    Suivant le planning préétabli, la commission a procédé à l’audition des personnalités impliquées dans la gestion du programme MCPP au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Ces auditions ont été réalisées en deux phases ; celle des personnalités politico-administratives et celle des responsables des institutions de micro finance chargées de la mise en œuvre du programme. Les séances et la liste des personnes auditionnées sont consignées dans le tableau ci-après :

    CALENDRIER DES RENCONTRES (peut être transféré en annexe) N° D’ORDRE NOM ET PRENOM TITRE DATE HEURES

    01 LAWANI Soulé Mana Ministre des finances et de l’économie 19 février 2009 14 heures

    02 MADOUGOU Réckya Ministre de la micro finance, de l’emploi des jeunes et des femmes 20 février 2009 10 heures

    03 ALPHA OUROU SIDI Sakinatou Ancienne de la micro finance, des petites et moyennes entreprises, et de l’emploi des jeunes et des femmes 20 février 2009 14 heures

    04 KOUTCHE Komi Directeur Général du Fonds National de la Micro finance (FNM) 24 février 2009 10 heures

    05 TOSSOU Isidore Directeur National des Marchés publics 24 février 2009 10 heures

    06 BAGANA Gilbert Directeur Général de la promotion de la micro finance au ministère chargé de la micro finance 24 février 2009 11 heures

    07 AHIZIME Grégoire Coordonateur de la cellule de suivi et de la surveillance au ministère chargé des finances 24 février 2009 12 heures 30

    08 KOUPAKI Irénée Ministre d’Etat chargé du développement de la prospective et de l’évaluation de l’action publique

    24 février 2009 17 heures

    09 ADJOVI Marius Directeur Général du Centre pour la Formation et Appui au Développement à la base (CFAD), partenaire stratégique du FNM 25 février 2009 10 heures

    10 KOKOU Roger

    Directeur Général par intérim de la Banque Régionale de Solidarité (BRS), partenaire stratégique du FNM

    25 février 2009 12 heures

    11 GODONOU Yves Directeur Général de la Coopérative Chrétienne d’Epargne et de Crédit (CCEC), partenaire stratégique du FNM

    25 février 2009 14 heures

    12 KPEDE Victoire Directrice Exécutive de APHED- BAVEC, partenaire relai de la BRS

    25 février 2009 15 heures

    13 TOLOME Laurent

    Directeur Exécutif de l’Union Nationale des Caisses Rurales d’Epargne et de prêt (ANACREP), partenaire relai de la BRS 25 février 2009 16 heures

    14 YAYA NADJO Mariam Directrice Exécutive de Donga Women Micro finance, partenaire stratégique du FNM26 février 2009

    10 heures

    15 Directeur Exécutif de CERIDAA, partenaire stratégique du FNM 26 février 2009 12 heures

    16 DJOÏ Didier Directeur Général par intérim de PDME, Conseiller technique du Ministre de la micro finance, de l’emploi des jeunes et des femmes

    27 février 2009

    10 heures

    17 SALIOU Salomon Directeur Exécutif de la Coopérative pour la Promotion de l’Epargne et de Crédit (CEOEC) 27 février 2009 12 heures

    18 ABOUDOU Aboubakari Ancien Directeur Général du Fonds National de la Micro finance (FNM) 27 février 2009 10 heures

    19 MORIBA Djibril Ganiou Directeur de cabinet du Ministre de la micro finance, de l’emploi des jeunes et des femmes 13 mars 2009 11 heures

    20 DOSSOU-GBETE Rébéca née FAGNON Directrice Générale du FNPEJ au Ministère de la micro finance, de l’emploi des jeunes et des femmes

    13 mars 2009 12 heures 21 KOUSSE Alidou Inspecteur Général d’Etat

    13 mars 2009 13 heures

    22 TADJOU Awawou

    Inspecteur Général du Ministère de la micro finance, de l’emploi des jeunes et des femmes

    13 mars 2009 14 heures 23 MADOUGOU Réckya

    Ministre de la micro finance, de l’emploi des jeunes et des femmes 02 juin 2009 10 heures

    Au cours des entretiens, plusieurs préoccupations ont été soulevées notamment :

    les modalités de mise en œuvre du programme MCPP ;

    la nature et le montant des ressources financières affectées au fonds national de microcrédits aux plus pauvres ;

    les bases juridiques de l’implication des différents acteurs ;

    le point exhaustif des bénéficiaires par village, arrondissement, commune et département ;

    le taux de recouvrement réel de crédit accordé par village, arrondissement, commune et département et la gestion des fonds recouvrés. Les réponses à ces différentes préoccupations sont consignées par écrit dans des documents joints en annexe. Cependant, une synthèse de ces réponses se présente ainsi qu’il suit :

    2.1.1 Des modalités de mise en œuvre du programme MCPP et des bases juridiques de l’implication des différents acteurs L’essentiel des réponses apportées par les personnalités peut être résumé comme suit :

    Monsieur KOUPAKI

    Dans l’exposé liminaire de Monsieur Irénée KOUPAKI, Ministre d’Etat chargé du développement de la prospective et de l’évaluation de l’action publique, il ressort que le Gouvernement en s’appuyant sur la définition de l’orientation stratégique de développement(OSD,2006-2011) a compris que pour lutter contre la pauvreté, il était indispensable de s’écarter des systèmes financiers classiques fonctionnant par les règles du marché et mettre en place un système novateur approprié visant les plus pauvres qui ne soit l’apanage des institutions classiques de micro finance. Il a ensuite ajouté que l’Exécutif a voulu s’appuyer sur les bailleurs de fonds mais ces derniers ont exigé la manifestation de la volonté de l’Etat par la mise en place de ressources publiques. C’est en raison de cette exigence que le Gouvernement béninois a mis en place une dotation au trésor destinée au programme MCPP.

    Poursuivant son exposé, il a affirmé que le fonds National de Micro finance (FMN) a donc été créé comme un instrument de financement du programme de micro crédits aux plus pauvres et qu’il a été également envisagé la préservation des ressources publiques ainsi engagées et la garantie de leur remboursement à terme au trésor par le recours à des intermédiaires recrutés par le mécanisme d’appel à candidature. Les intermédiaires ainsi recrutés travaillent sous le contrôle du FNM dont les modalités de gestion sont définies et organisées par les statuts adoptés en conseil des Ministres du… Le Ministère chargé de la micro finance rend compte périodiquement au Conseil des Ministres de sa gestion. Selon le dernier compte rendu du ….. , le programme évolue convenablement avec un taux de remboursement qui dépasse les 95% a-t-il ajouté.

    Enfin, le Ministre a déclaré avoir participé à la conception du programme de micro crédits aux plus pauvres dont l’importance a été reconnue par la Représentation Nationale.

    Madame Sakinatou Alfa Orou SIDI, Auditionnée par la commission parlementaire d’enquête, Mme Sakinatou Alfa Orou SIDI, Ancienne Ministre de la micro finance, des petites et moyennes entreprises et de l’emploi des jeunes et des femmes a fait savoir que le programme MCPP est né avec la création du Ministère chargé de la promotion de la micro finance et des petites et moyennes entreprises.

    L’objectif de ce programme MCPP qu’elle a « personnellement pensé et conçu » est de rendre économiquement actives les populations pauvres en leur octroyant des microcrédits en vue de mener des activités génératrices de revenus.

    Dans sa conception le programme était prévu pour être exécuté comme expérience pilote dans une ville et un village de chacun des douze(12) départements. Les difficultés rencontrées dans le choix des villes et villages ont amené à changer cette décision pour aller vers la couverture de tout le territoire national, autrement dit les soixante dix sept (77) communes que compte notre pays. Le programme de microcrédits aux plus pauvres a été officiellement lancé le 27 février 2007 par le Chef de l’Etat, et les placements de crédits ont effectivement démarré en mars 2007.

    Le programme, dans sa mise en œuvre, a connu un engouement très fort de la part des bénéficiaires et les demandes exprimées dépassaient le niveau de l’enveloppe disponible. Ces ressources étaient une avance accordée au Ministère sur la ligne de crédit du MCPP contenu dans le budget, gestion 2008 , qui était en insistance de vote par les députés. A la question de savoir comment est déterminée le taux de pénétration du programme, Mme Réckya MADOUGOU, l’actuelle Ministre de la micro finance, a fait savoir que le nombre de bénéficiaires prévus pour être impactés dans chaque commune a été déterminé sur la base d’une clé de répartition conformément à la taille de la population selon les données de l’INSAE(RGPH3).

    Cette clé de répartition a servi de base pour l’affectation de la dotation initiale de six(06) milliards de francs CFA. Avec les augmentations successives des fonds de crédits, les différents réajustements des montants par commune ont été opérés toujours sur la base de la clé de répartition.

    Le Fonds National de Micro finance (FNM), créé par décret 2006-301 du 27 juin 2006 est le cadre approprié de gestion des programmes du Gouvernement destinés aux couches les plus défavorisées. Selon Mme Sakinatou Alfa Orou SIDI, le fonds de micro finance aurait été créé sur décision du Conseil des Ministres. Deux raisons fondamentales justifient cette création. Il s’agit :

    a) des réflexions menées au cours de la semaine nationale de la micro finance qui avait réuni tous les acteurs du secteur à savoir représentants de l’Etat, Institutions de micro finance, bénéficiaires, bailleurs de fonds en vue de redynamiser le secteur et d’assurer le refinancement des institutions de micro finance (IMF). b) Du besoin de développement des microcrédits et le renforcement des capacités des IMF et des bénéficiaires. Toujours selon elle, le FNM est régi par les statuts cosignés, le 05 décembre 2006, par le Ministre du Développement, de l’Economie et des finances d’alors et du Ministre délégué chargé de la micro finance et de la promotion des petites et moyennes entreprises.

    Pour respecter les dispositions de la loi 94-009 du 28 juillet 1994 portant création, organisation et fonctionnement des offices à caractère social, culturel et scientifique le décret n°2008-513 du 08 septembre 2008 a été pris en remplacement du premier texte régissant le FNM. Il porte attribution, organisation et fonctionnement du FNM. (annexe n°1) Au terme de ce décret, le FNM est chargé de la mise en place des lignes de crédits au profit des institutions de Micro finance engagées dans la mise en œuvre du programme.

    Interrogé sur l’effectivité de l’autonomie du FNM, Monsieur Komi KOUTCHE, Directeur Général du FNM a répondu par l’affirmative. II a cependant ajouté que les statuts du FNM le placent sous la tutelle du Ministère de la Micro finance et de l’emploi des jeunes et des femmes, avec une obligation de rendre compte. Par contre, selon son prédécesseur, Monsieur Aboubakari ABOUDOU, la trop grande interférence du Ministre de tutelle enlève à la structure, l’autonomie qui lui est nécessaire pour une gestion orthodoxe.

    Selon Mme Sakinatou Alfa Orou SIDI, ancienne Ministre chargée de la micro finance, toujours par rapport à cette question d’autonomie, le FNM qui est l’organe de suivi et de contrôle ne souffre d’aucune insuffisance. Selon le coordonnateur de la Cellule de Suivi et de la Surveillance du Ministère des finances et de l’économie, le FNM jouit d’une autonomie financière par rapport aux ressources qui sont mises à sa disposition par le Gouvernement. Cette autonomie qui est beaucoup plus une autonomie de gestion sera pleine lorsque l’Etat va se retirer au moment où le FNM aura atteint sa pérennité.

    S’agissant des opérations de sélection des IMF de première génération, M. Aliou Moriba DJIBRIL, Directeur de Cabinet du Ministre de la Micro finance, a affirmé qu’un appel d’offres a été lancé et que ce sont les IMF les mieux (meilleures) disant qui avaient été retenues. Soulignons au passage que le dossier d’appel d’offres a été préalablement soumis à la Direction Nationale des Marchés Publics (DNMP) pour étude afin de voir si les dispositions du Code des Marchés Publics sont respectées. Ce n’est que lorsque la DNMP a transmis son procès verbal qui a notifié son accord que le processus a été lancé. M. Isidore TOSSOU, actuel Directeur de la DNMP, interpellé, a déclaré qu’un appel d’offres a été effectivement lancé pour la sélection des IMF en respect des dispositions normatives des Marchés Publics et que le dépouillement et l’évaluation des offres sont faits par une commission interministérielle composée des représentants des structures ci-après :

    le Maître d’ouvrage ;

    la Direction Nationale des Marchés Publics ;

    la Direction Générale du Budget ;

    la Direction Générale des Impôts et des Domaines ;

    le Contrôle Financier ;

    Les travaux de dépouillement ont été sanctionnés par un rapport soumis à la DNMP pour étude et avis ; et c’est dans cet avis que la DNMP est appelée à prononcer ou non l’attribution définitive. Les critères à remplir par les IM, les banques ou ONG à volet micro finance qui désirent participer au PMCPP avant d’être sélectionnées sont les suivantes :

    avoir une expérience de 3 ans au moins dans la mise en œuvre d’opérations de micro finance ou d’appui à des communautés très pauvres ;

    avoir enregistré de bons indicateurs de performance au cours des 3 dernières années (2003, 2004, et2005) concernant l’activité de micro finance ;

    être installé ou susceptible de se déployer dans les zones d’intervention (quartier de ville, village, commune rurale) ou vivent les personnes reconnues pauvres et très pauvres. Les IMF feront des propositions d’intervention pour des zones qu’elles considèrent comme poches de pauvreté délaissées. Cette mise en concurrence des IMF a abouti à la sélection de sis(06) IMF et ONG à volet micro finance réparti sur le territoire national ainsi qu’il suit :
    la Banque Régionale de Solidarité (BRS) : Littoral, Zou, Plateau, Borgou et Alibori ;

    le Centre pour la Formation et Appui au Développement à la base (CFAD) : Collines et Atacora

    la Coopérative Chrétienne d’Epargne et de Crédit (CCEC) :Ouémé et Atlantique ;

    la CERIDAA : Mono ;

    la Donga Women Micro finance : Donga ;

    Hunger Project : Couffo.

    Avant le démarrage des activités, Hunger Project a démissionné et le département délaissé a été attribué à la BRS conformément aux dispositions des textes du Code des Marchés Public, a-t-elle ajouté. En réponse à la question relative à l’offre déclinée par Hunger Project, M. Aliou Moriba DJIBRIL, Directeur de Cabinet du Ministre de la Micro finance, a déclaré que Hunger Project était le concurrent le mieux disant en termes d’offre technique et financière. Toutefois, à la veille du lancement du MCPP, son responsable au Bénin a retiré son ONG de la compétition, probablement à cause de la polémique entretue par certaines institutions de micro finance. Comme l’a souligné le Directeur Général du FNM, une convention a été signée entre le FNM et chaque IMF partenaire chargée de mettre en œuvre le programme. Il est prévu dans la convention des dispositions relatives à la gestion des risques et au contrôle des activités des partenaires. Selon le Directeur Général du FNM, les IMF dans leur intervention sur le terrain procèdent ainsi qu’il suit :

    information de sensibilisation des populations ;

    enregistrement des demandes, supervision de la constitution des groupements et vérification de la fiabilité des cautions solidaires ;

    formation des potentiels demandeurs enregistrés ;

    analyse des demandes ;

    montage des dossiers ;

    planification des mises en place ;

    appel de fonds au FNM,

    remise des chèques après co-signature de l’échéancier de remboursement entre le FNM et l’IMF partenaire ;

    mise en place proprement dite en fonction du calendrier élaboré et préalablement communiqué aux bénéficiaires ;

    suivi et gestion des remboursements ;

    retour des fonds au FNM conformément à l’échéance de remboursement.


  • MICROCREDIT AUX PLUS PAUVRES-1

     

    voici le rapport de la commission d'enquête parlementaire      sur les microcrédits!C'est un véritable scandale

     

    Enquête parlementaire sur le programme micro crédit aux plus pauvres: Le rapport qui confirme la mauvaise gestion des micro-crédits aux plus pauvres

     

     

    La commission Jude Lodjou en charge d’investiguer sur la régularité ou non des actes posés par rapport au programme de micro crédit aux plus pauvres suite à une proposition de résolution adoptée le 23 janvier 2009, vient de rendre son rapport dont le contenu épingle le gouvernement qui a violé les procédures en la matière et en a fait un outil de propagande au profit du président de la République... La commission d’enquête parlementaire mise en place par l’Assemblée nationale pour la vérification de la régularité ou non des actions menées dans le cadre de la gestion du programme de micro crédit aux plus pauvres, a rendu son rapport cette semaine après environ dix- huit mois de travail. Ceci, suite à une série de question posée au gouvernement par l’institution parlementaire à travers certains députés en vue d’en savoir davantage sur la manière dont le programme est conduit dans un contexte où des rumeurs justifiées par des déclarations d’un des plus importants de ses responsables, font état de mauvaise gouvernance. Une donne qui a conduit le Parlement suite à une proposition de résolution déposée par 16 élus de la nation, à susciter la mise en place de ladite commission d’enquête. Au terme des travaux d’investigations, les commissaires parlementaires s’interrogent au sujet de la manière dont la BRS a-t-elle été informée de l’existence d’un compte à la BCEAO et cherchent à comprendre celui qui a autorisé cette dernière à effectuer des opérations sur ledit compte. Une confusion qui les rassure de l’immixtion flagrante et dangereuse du ministère de la Micro finance dans la gestion des ressources du fonds national destiné à la micro finance et qui selon le rapport, laisse croire à une substitution. A cela s’ajoute la violation de certaines normes qui organisent le fonctionnement et l’administration du fonds en question sans occulter le principe anormal de recours à des structures de micro crédit non autorisés par l’Etat et n’ayant aucune capacité de gestion des lignes de crédits.

    Nicaise, AZOMAHOUN


    REPUBLIQUE DU BENIN

      ASSEMBLEE NATIONALE

           CINQUIEME LEGISLATURE
      COMMISSION PARLEMENTAIRE D’ENQUETE ET DE CONTROLE SUR LA GESTION DES MICROCREDITS AUX PLUS PAUVRES 

    RAPPORT DES TRAVAUX
    Président : Jude B. LODJOU
    1er Rapporteur : Augustin S. AHOUANVOEBLA
    INTRODUCTION GENERALE
    Depuis la fin de l’année 2006 et plus intensément à partir de l’année 2007, le Gouvernement a initié et mis en œuvre le programme de Microcrédits aux Plus Pauvres (MCPP). Ce programme, selon le Gouvernement, devra sortir les populations les plus déshéritées, surtout les lemmes, de la grande pauvreté en leur offrant un encadrement technique et la possibilité d’avoir accès sans garantie à de petits crédits. Le grand nombre des bénéficiaires, le gros montant injecté par le Gouvernement et la grande mobilisation qui entoure les activités du programme depuis le début de sa mise œuvre jusqu’à nos jours, pourraient être considérés comme des indicateurs fiables quant à la réussite du Programme et l’engouement des populations de nos villes et campagnes. Mais malgré cette réussite apparente et cet engouement des populations, le MCPP couve plusieurs zones d’ombres et plusieurs aspects peu clairs que l’Assemblée Nationale a décidé de vérifier. En effet, lors des débats budgétaires, gestions 2008 et 2009 plusieurs députés ont dénoncé des pratiques peu orthodoxes de la part des Institutions de microcrédit partenaires du programme surtout la tendance à la politisation du Programme et les crédits fictifs. Ces inquiétudes ont été renforcées par les déclarations divergentes, contradictoires et peu crédibles du gouvernement surtout en ce qui concerne les chiffres variables d’un ministre à un autre, évoqués par rapport au montant injecté dans le Programme, le montant des différentes mises en place, le montant des recouvrements cts.. Eu égard à tout ce qui précède et conformément aux dispositions de l’article 114-1 du Règlement Intérieur relative à la création d’une commission parlementaire d’informations, d’enquête et de contrôle par l’Assemblée Nationale, seize(16) députés ont déposé sur le bureau du Président de l’Assemblée Nationale une proposition de résolution tendant à la création d’une commission parlementaire d’enquête et de contrôle sur la gestion des microcrédits aux plus pauvres. Suite au dépôt de cette proposition de résolution, le Président de l’Assemblée Nationale en a saisie la commission des finances et des échanges qui la jugée recevable. Cette proposition adoptée le 23 janvier 2009 a mis en place une commission de neuf (09) membres.
    La composition de la commission a été précisée par la décision N° P – 2009-02/PT/AN du 26 janvier 2009 du Président de l’Assemblée Nationale portant création d’une commission parlementaire d’enquête et de contrôle sur la gestion des microcrédits aux plus pauvres. Le présent rapport qui fait la synthèse des résultats des investigations menées par la commission parlementaire d’enquête et de contrôle s’articule autour de dix (10) points regroupés en quatre (4) grandes parties.
    La première partie intitulée “Généralité“ a trait aux fondements juridiques des travaux de la Commission et présente la méthodologie et les difficultés rencontrées
    La deuxième partie expose les résultats obtenus suite aux auditions des personnalités et des institutions de micro finances et les investigations sur le terrain assorties d’une approche analytique commentée. La troisième partie est relative à l’analyse des procédures et au contrôle des comptes du programme MCPP. La quatrième partie est consacrée à la synthèse des principaux résultats de l’enquête et de contrôle sur la gestion de microcrédits aux plus pauvres appuyée des recommandations de la Commission fondées sur les dysfonctionnements et insuffisances relevés. PREMIERE PARTIE : DES GENERALITES Cette partie présente les fondements juridiques des travaux de la commission, la méthodologie utilisée et les difficultés rencontrées.
    1.1 Fondements juridiques des travaux de la commission
    1.1.1 Base juridique La base juridique des travaux de la commission réside principalement en application de l’article 114-1 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale qui stipule : « la création d’une commission parlementaire d’information, d’enquête ou de contrôle par l’Assemblée Nationale résulte du vote d’une proposition de résolution déposée, affectée à la commission permanente compétente examinée et discutée dans les conditions fixées au titre II chapitre VI du présent règlement intérieur. Cette proposition doit déterminer avec précision, soit les faits qui donnent lieu à l’enquête, soit les services publics ou les entreprises publiques ou semi-publiques dont la commission de contrôle doit examiner la gestion ». C’est en application de cette disposition que la résolution conçue à cet effet a été adoptée le 23 Janvier 2009 par l’Assemblée Nationale et formalisée par la décision n° P. 2009-02/PT/AN du 26 janvier 2009, portant création d’une commission parlementaire d’enquête et de contrôle sur la gestion des microcrédits aux plus pauvres. Cette décision du Président de l’Assemblée Nationale a précisé les missions de la commission. 1.1.2 Missions de la commission Conformément à la décision du président de l’Assemblée Nationale, la Commission est chargée de faire la lumière sur les six(06) points suivants :
    1- la nature et le montant des ressources financières affectées au fonds national de microcrédits aux plus pauvres ;
    2- les modalités de mise en œuvre du programme gouvernemental de microcrédits aux plus pauvres notamment les fonds qui y sont consacrés et les organismes impliqués ;
    3- les bases juridiques de l’implication des différents acteurs ;
    4- le point exhaustif des bénéficiaires par village, arrondissement, commune et département ;
    5- le taux de recouvrement réel de crédit accordé par village, arrondissement, commune et département et la gestion des fonds recouvrés ;
    6- les différents comptes ouverts pour le compte du programme et leurs mouvements.
    A ce titre, la commission parlementaire d’enquête et de contrôle est habilitée à :
    procéder auprès des principaux acteurs du secteur, à des investigations nécessaires ;
    faire des constats et des consultations entrant dans le cadre de sa mission ; et
    prendre toutes mesures en cas de besoin pour assurer la bonne exécution de sa mission.
    S’agissant du délai, toujours conformément à la décision du Président de l’Assemblée Nationale la commission dispose de deux (02) mois à compter de la notification de la décision pour déposer les conclusions de ses travaux. Mais bien des difficultés ont contraint la commission à commencer tard ces travaux et à prolonger ses activités plus longtemps que prévu. Les principales difficultés qui ont occasionné ce grand retard sont essentiellement dues à la sous évaluation des tâches ainsi confiées à la commission, aux dysfonctionnements de l’administration de l’Assemblée, à la très faible disponibilité de certains membres de la commission, aux difficultés d’accès à certaines sources pourtant très importantes, aux difficultés de contrôle du processus depuis les séances d’information jusqu’au remboursement et surtout, à l’étendue insoupçonnée des implications de ces travaux. En effet, contrairement aux prévisions de base, les membres de la commission, souvent en nombre très limité, ont été obligés d’aller à plusieurs reprises dans des communes ou dans les bureaux des partenaires stratégiques ou autres structures capables de fournir des informations recherchées par la commission. L’obligation pour les membres de la commission d’aller vérifier toutes les informations à eux portées jusqu’à la source qui peut être à des centaines de kilomètre de Porto- Novo sont autant de difficultés rencontrées par la commission.
    1.1. 3 Composition et structuration de la commission parlementaire d’enquête
    La Commission qui est composée de neuf (9) membres, s’est réunie à la salle SAKAKINA après sa désignation pour procéder à la mise en place de son bureau. Sa composition se présente comme suit :
    1 Jude B. LODJOU : Président ;
    2 Samou SEIDOU ADAMBI : Vice Président
    3 Augustin AHOUANVOBLA : Premier rapporteur ;
    4 Moumouni ADAM BAGRI : Deuxième rapporteur
    5 Gabriel TCHOKODO : Secrétaire ;
    6 Edmond AGOUA : membre ;
    7 Sofiatou A. M. AROUNA SCHANOU : membre ;
    8 Valentin Aditi HOUDE : membre ;
    9 Eric N’DA KOUAGOU : membre.
    Le Président de la Commission a sollicité, en vertu des dispositions de l’article 5 de la décision citée ci-dessus, l’appui du personnel administratif constitué comme suit :
    1 Bienvenu YAI : Assistant ;
    2 Florence ADJOVI : Assistante
    3 Edwige N’DOUMA : Secrétaire ;
    4 Latifou LADJOUAN : Huissier
    5 Guy AGONDANOU : Huissier
    La Commission a ensuite défini la méthodologie à suivre pour accomplir sa mission.
    1.2 Méthodologie
    1.2.1 Définition des orientations stratégiques de la commission La commission a défini les orientations stratégiques du travail et les objectifs spécifiques. A cet effet, elle a arrêté la méthode suivante :
    la définition des moyens matériels et humains nécessaires à l’accomplissement de sa mission ;
    l’établissement d’un planning de travail ;
    l’élaboration d’une démarche d’investigation.
    1.2.2. De la présentation de la démarche méthodologique La démarche méthodologique de la commission a consisté à procéder :
    à la convocation et à l’audition des personnes qu’elle a jugées utiles pour ses investigations ;
    au collecte, au dépouillement et à l’analyse des documents et informations relatives à l’objet de la mission ;
    aux investigations sur le terrain assorties d’une approche analytique commentée ;
    à l’analyse des procédures et au contrôle des comptes du programme MCPP ;
    à la synthèse des principaux résultats de l’enquête et de contrôle sur la gestion de microcrédits aux plus pauvres appuyée des recommandations de la commission fondées sur les dysfonctionnements et insuffisances relevés.
    Afin de mieux comprendre la philosophie, les objectifs du Programme et les actions réalisées, la commission a choisi d’écouter les responsables et personnalités techniques et politiques impliquées dans la conception et la gestion de l’initiative.
    Plusieurs personnalités et responsables d’institutions de micro finance ont été, à cet effet, auditionnés après un planning préétabli par la commission. Ces personnes entendues ont été pour la plus part invitées à confirmer séance tenante par écrit leurs déclarations. De l’ambiance de travail
    L’ambiance de travail a été globalement bonne et empreinte de convivialité entre l’ensemble des membres de l’équipe ainsi formée avec le personnel mis à la disposition de la commission. De même, les rapports avec les différents acteurs auditionnés ont été emprunts de courtoisie. Cette ambiance a été voulue par les membres de la commission qui, à chaque séance de travail, rappellent aux personnes auditionnées que la commission accomplit une mission républicaine sans préjugés. Ce préalable a, dans une certaine mesure, contribué à une relative décrispation du climat de travail indispensable à une bonne communication.
    Il convient de préciser que toutes les personnes auditionnées ont fait preuve, en dehors de quelques unes, d’une promptitude remarquable et ont, le plus souvent, apporté des réponses aux questions des membres de la commission et mis à sa disposition les documents nécessaires au bon accomplissement de sa mission.
    Par ailleurs, la commission a exigé et généralement obtenu des personnes entendues, une confirmation écrite et signée de leurs dépositions. En ce qui concerne la démarche méthodologique d’investigation sur le terrain, elle a consisté à prendre contact avec le siège et les antennes de la structure opérant sur l’espace géographique ciblé. A cet effet et par rapport à chaque partenaire, les actions suivantes ont été menées :
    • La prise de contact avec le staff technique affecté au programme MCPPP (Directeur Exécutif et personnel du programme) pour présenter les objectifs de la mission et finaliser le planning indicatif ;
    • La revue de la documentation de l’organisation relative au programme de micro finance et en particulier du programme MCPP (convention, l’autorisation d’exercice, politique de crédit, manuel de procédure, contrôle interne, plan d’affaires états financiers ou bilans 2006, 2007, les comptes, les relevés des comptes les photocopies des chèques, les rapports mensuels de compte rendu au fonds, les correspondances reçues du fonds ou du ministère…)
    • Au niveau de chaque commune, outre le chef lieu, deux à trois, villages au besoin, ont constitué l’échantillonnage. Les travaux de contrôle sont faits à travers la reconstitution du portefeuille de crédit selon la démarche suivante :
    o Vérification de la procédure de mise en place des crédits ;
    o Vérification des encours par bénéficiaire en mettant en exergue : les prénoms et nom, le montant demandé, le montant accordé, le montant reçu, le montant remboursé, le capital restant et la durée de retard ou les impayés ; o Vérification du taux d’intérêt pratiqué ; Vérification de la nature des remboursements des bénéficiaires ;
    o Vérification et comparaison du taux de recouvrement réel au taux annoncé ;
    o Vérification des cas de mise en place de crédits fictifs ;
    o Vérification de l’existence ou non de la politisation du programme à travers des instructions que les IMF pouvaient recevoir du fonds, du ministère chargé de la micro finance, des membres du Gouvernement ou tout autre acteur politique ; • Vérification de l’application des procédures de gestion du portefeuille de MCPP par la revue de quelques dossiers de crédit pris au hasard. Le travail de vérification a porté sur le respect des conditions de mise en place, de décaissement et de suivi des crédits ;
    • conciliations de soldes grâce à des visites chez les bénéficiaires pour la confirmation de leurs soldes (crédit et épargne) ;
    • conciliation des soldes des comptes ouverts par les antennes au niveau des structures financières et assimilées (CLCAM et ou autres banques primaires) ;
    • appréciation de l’utilisation de la ligne de crédit de MCPP afin de dégager à terme l’efficacité et la solvabilité de la structure et plus précisément son aptitude à rembourser les épargnes des membres (épargne libre et épargne stratégique) et à consolider ses fonds propres ;
    • vérification de l’impact du programme sur les bénéficiaires, leur niveau de vie, leur épanouissement, leur participation aux activités génératrices de revenus etc.…. ;
    • restitution « à chaud » au siège ou à l’antenne de la structure en présence du staff technique et des chargés de prêt ;
    • Synthèse entre les membres de la mission après investigation dans chaque département.
    Pour mener à bien ses investigations dans toutes les soixante et dix sept(77) communes, la commission s’est scindée en deux (02) équipes. L’équipe n°1 présidée par l’honorable Jude LODJOU est constituée des honorables Gabriel TCHOCODO, Moumouni ADAM BAGRI, Eric N’DA KOUAGOU et a pour mission de sillonner les départements de l’Atlantique, du Littoral, du Mono, du Couffo, de l’Atacora , de la Donga et du zou. Quant à l’équipe n°2, dirigée par Samou Seïdou ADAMBI, elle est composée des honorables Augustin AHOUANVOEBLA, Edmond AGOUA, Valentin Aditi HOUDE, Sofiath AROUNA SCHANOU. Cette commission a eu pour mission de parcourir les départements de l’Ouémé, du Plateau, des Collines, de l’Alibori et du Borgou.
    Les deux groupes ainsi constitués se sont ébranlés dans les départements après les auditions des responsables et personnalités intervenant d’une manière ou d’une autre dans l’institutionnalisation du programme et la gestion du Fonds National du Microcrédit.

  • MONSIEUR BONI YAYI N'A AUCUNE VISION POUR LE BENIN-7

                                                      

       Depuis la prise du pouvoir par Monsieur  Boni Yayi,  le PARTI SOCIAL DEMOCRATE LE BELIER  (PSD-BELIER) est interdit d’antenne sur les médias du service public. Cette situation qui frappe aussi certains autres partis est triste et  inacceptable. Avoir mené les combats que nous avons menés pour  conquérir la liberté d’expression et ne pas avoir le droit de nous exprimer à cause des gens qui n’ont jamais mené aucun combat,  est une ironie du sort. Le peuple s’est battu pour ces conquêtes, il se battra encore si cela était nécessaire. Monsieur Boni Yayi  devrait être le garant du respect des libertés fondamentales, il devrait être celui à qui nous devrions nous plaindre  au cas où les entraves auraient été mises à ces libertés. Mais nous sommes au regret de ne pouvoir nous plaindre à lui parce que les médias du service public  sont sous ses ordres. Quand les populations ne savent plus  à qui se plaindre,  elles finissent par choisir de se faire justice. Le Président de la République devrait méditer ces petites vérités très sérieusement.

                     Depuis l’arrivée de Monsieur Boni Yayi  au pouvoir, de très graves entraves ont été mises à la liberté de la Presse. Dans ce domaine notre pays avait conquis une place de choix que   lui enviaient  bien des pays et pas seulement des pays non  développés, le Bénin était en avance sur plusieurs pays développés. Le  Chef de l’Etat n’a pas pu sauvegarder cette place à notre pays et c’est dommage. Diriger un pays, c’est lui faire conquérir des positions au niveau d’un certain nombre de secteurs et  lui conserver tout au moins celles qu’il a préalablement  conquises.

                            Il est inacceptable que nous en soyons aujourd’hui  à parler de liberté syndicale. Ce sont les travailleurs qui ont créé les conditions de l’arrivée au pouvoir de Monsieur Boni Yayi. Ce sont les syndicats qui sont ses meilleurs soutiens  s’il veut réellement d’un Bénin émergeant.  (Attention à l’orthographe !!!) Comment veut-il atteindre ses objectifs   d’un Bénin émergeant s’il entre en conflit permanent avec les travailleurs ?  Le Bénin sera émergeant avec les travailleurs ou ne  le sera pas. Ce sont les populations qui créent les richesses, ce sont les travailleurs  de nos villes et de nos campagnes qui,  seuls créent les richesses dans notre pays. Toute autre conception qui raconte autre chose est une escroquerie intellectuelle. La preuve, c’est le nombre impressionnant  de banques qui  se sont installées depuis 1990 au Bénin. Aucune banque n’apporte de l’argent dans le pays, toutes viennent chercher les sous chez nous ici. Aucune Société de GSM  n’apporte de l’argent si elle n’est assurée de le faire fructifier  chez nous ici au Bénin. Aucune Société d’Assurance n’apporte de l’argent au Bénin, toutes viennent le chercher ici et donc, c’est nous qui avons la richesse et qui la produisons.

    Aujourd’hui certains dirigeants  au niveau du gouvernement  demandent aux Béninois de changer de mentalité. Au PSD-BELIER nous trouvons ces expressions ridicules. Changer de mentalité !!

     Chacun sait,  en effet,  depuis longtemps déjà,  que ce sont les conditions  matérielles de vie  qui engendrent les mentalités. C’est tout de même surprenant de demander à quelqu’un de changer sa mentalité alors qu’on ne fait rien pour changer ses conditions de vie.

       Si  un gouvernement veut que les Béninois changent de mentalité, il n’a qu’à commencer par changer les conditions de vie des Béninois. Rien que ça ! Et c’est tout simple.

    Deux ans après l’arrivée de Monsieur Boni Yayi au pouvoir, notre pays est en crise et il faut que  chaque Béninois se prépare à faire face à la crise avec esprit de responsabilité et de patriotisme.

    C’est pourquoi le Bureau Politique du PSD-BELIER  en appelle au réveil  de chaque Béninoise et de chaque Béninois,  au réveil patriotique de la Jeunesse béninoise,  au réveil des travailleurs des villes et des campagnes,à une vigilance accrue de tous, à l’organisation des forces démocratiques pour combattre et enrayer la dérive  qui « pourrait entraîner des remises en cause fondamentales du   processus démocratique »  que nous avons conquis au prix du sang, des larmes et des sueurs.

    Le PSD-BELIER  salue le combat courageux des travailleurs de toutes les Centrales syndicales. Le PSD-BELIER salue la lutte de tous les dirigeants des partis qui  doivent tout faire pour rester des gardiens du temple. Le PSD-BELIER salue tous les Béninois qui, de quel qu’endroit où ils se  trouvent, pensent à notre pays, à ses hommes, à ses femmes,  à sa jeunesse et à son avenir. Nous devons rester vigilants et mobilisés pour le combat

        Vive  le  BENIN                                                                                                                                                                                                                                                                        Vive le PSD-BELIER

     POUR LE BUREAU POLITIQUE DU PSD-BELIER                                                                                                                         LE      PRESIDENT

                                                                                                     

                         GORAS GAGLOZOUN    

     

  • MONSIEUR BONI YAYI N'A AUCUNE VISION POUR LE BENIN-6

     

     

           Dans le domaine politique Monsieur Boni Yayi est rivé sur une idée unique, fixe,  presque simpliste et obsessionnelle. Il pense  en effet que  les partis politiques ne valent plus  rien, qu’ils sont décriés au sein du peuple. Il pense que le peuple   ne veut plus entendre  parler des partis politiques.  Monsieur  Boni Yayi   a considéré son  élection comme un désaveu des partis politiques. Cette idée  est totalement  fausse et ne correspond pas à la réalité. Elle est le résultat d’une réflexion insuffisante de la situation de notre pays. Elle témoigne du fait que Monsieur Boni Yayi ne comprend pas sa propre victoire.  Il a oublié que sa candidature n’a commencé à devenir quelque  chose de sérieux qu’à partir du moment où certains partis politiques  ont décidé lors de leur congrès ou à des réunions statutaires    de soutenir sa  candidature. C’est le cas  de CAP SURU, du Parti National Ensemble, du Parti  IPD et d’autres partis encore. Un Parti  comme le FARD Alafia qui est au pouvoir depuis 1991,  s’est même divisé parce qu’il y avait des dirigeants   pour Monsieur  Yayi et d’autres qui soutenaient avec raison  que le parti devait être présent  aux élections présidentielles en tant que FARD ALAFIA. Ainsi ces partis et d’autres ont créé autour de la  candidature  de Monsieur Boni Yayi  l’hétérogène qui seul est porteur de la victoire. Mais  Monsieur Boni Yayi  pense que c’est parce qu’il est un homme neuf !!! qu’il  a gagné les élections présidentielles de 2006.  A partir cette fausse idée, Monsieur Boni  Yayi  se met dans la tête qu’ils faut chasser tous  les anciens dirigeants des partis politiques. Pour déstabiliser les   anciens hommes  politiques qui pourtant sont de  la même idéologie que lui et sans lesquels il n’aurait pas pu réussir si facilement son élection, Monsieur Boni  Yayi  a entrepris de les pousser  hors des cercles de décision. Puis il a décidé de fabriquer ses hommes politiques à lui, ses hommes d’affaires à lui. Il y a là  naturellement une entreprise risquée. Pour réussir dans son  action,  il s’implique  tête baissée dans la campagne  pour les Législatives avec comme slogan qu’il lui faut une majorité à l’Assemblée. Monsieur  Boni Yayi  ne sait pas qu’ un Président élu sur la base de notre Constitution n’ a pas  besoin d’une majorité à l’Assemblée. Pendant toute l’année 2006, toutes les actions de Monsieur Boni Yayi sont orientées vers ce seul objectif improductif. En s’impliquant dans la campagne des Législatives comme il l’a fait, Monsieur Boni Yayi  a fait rater au peuple béninois  une occasion en or de moraliser le système électoral au Bénin. Boni Yayi  a fait une  erreur  en s’impliquant dans les élections législatives. Ce faisant il  a fait des Législatives un troisième tour des élections  présidentielles.   Pire, il a introduit  l’armée  dans notre processus électoral  qu’il a de ce fait totalement  décrédibilisé. Résultat : de 35%  en 2006 (score du premier tour)  il  est descendu à 23,53% pour les élections législatives.         

     

     ( Total des  suffrages exprimés 2 762 423   FCBE    650 058      ( 35 députés). 

     

    Sur ce plan au moins, Monsieur Boni Yayi  n’a pas servi notre démocratie, au contraire  il a été un handicap à son développement  par ce qu’il n’a pas voulu être le Président de tous les Béninois, il n’a pas pu se placer au-dessus de la mêlée  et c’est bien dommage pour lui, pour notre pays et son avenir.

     

    Aujourd’hui nous nous préparons pour les élections municipales et locales. Le président Boni Yayi s’est encore impliqué et veut avoir pour les siens  la mairie de certaines villes. Certains de ses ministres sont carrément en campagne depuis longtemps. Cela montre à notre sens que le Chef de  l’Etat et son équipe n’ont pas compris qu’il ne faut pas que le Président de la République  remette son mandat perpétuellement  en jeu à chaque  élection et nous avons l’impression que  les  souffrances de notre peuple ne leur disent rien.  Si le Président de la République  passe tout  son  temps à faire campagne, il est normal que le peuple gémisse et que rien ne marche dans le pays.

     

                  Dans notre  pays, quand arrive la campagne électorale, (et on voit que le pouvoir capitaliste sauvage  multiplie les campagnes et avec Monsieur  Boni Yayi la campagne est devenue une activité permanente des membres du gouvernement !) quand arrive la campagne électorale disions- nous, des groupes se forment,  qui vont  de candidat  en  candidat  pour leur proposer   leurs services. Ces groupes sont de véritables éléments des populations en haillons. Les  populations en haillons sont des   populations sans aucune perspective, des populations  qui n’ont  aucune idée de ce qui se passe dans le pays,   des populations qui n’ont aucune idée, ni  de leurs propres intérêts ni  de la façon dont  il faut les défendre, des populations qui souffrent cruellement de la faim et dont la cervelle est oblitérée par la misère et l’ignorance. Les populations en haillons  ne sont militantes d’aucune idée. Elles sont avec des hommes même si elles savent que ces hommes sont des voleurs simplement parce que ces personnes leur donnent  de l’argent. Ce sont des populations qui balancent perpétuellement entre les mains qui manipulent les billets de banque.

     

     A ces populations, il ne faut pas  demander  de penser à demain, c’est trop loin.

     

      Les populations en haillons  ne connaissent  ni l’instant d’avant, ni l’instant d’après. Un seul instant compte pour elles, l’instant présent et son contenu  qui peut être de 25 francs, 50 francs, 100 francs ou 150 francs. C’est  ça qu’elles prennent et comprennent. Ne leur parlez pas d’avenir ; ça  les  agace. Ne leur parlez pas  du passé, ça les ennuie. Ne leur parlez  de rien. Elles n’ont pas le temps de vous écouter. C’est comme ça qu’on les a fabriquées depuis près de vingt ans  et c’est comme ça qu’elles sont. Les dirigeants de notre pays ont fabriqué de toutes pièces ces populations en haillons et sont très contents de les utiliser dans leur combat politique. Il est devenu normal que toutes les limites s’effacent entre les intellectuels et ceux qui n’ont pas été à l’école. Les intellectuels devraient être les éclaireurs, ceux qui auraient pu montrer la voie. Il n’en est rien. Certains d’entre eux sont pires que ceux qui n’ont pas été à l’école. La politique du pays  a soumis les Béninois à la pauvreté  intellectuelle et à la pauvreté matérielle. Ils sont devenus  pauvres de façon intrinsèque. Plus les Béninois vivent dans  l’ignorance et la pauvreté  et  plus ils plaisent aux dirigeants de notre pays. Plus ceux qui ont été à l’école oublient qu’ils ont été à l’école et donc qu’ils ont une mission à remplir, et plus ils plaisent à nos dirigeants. Les chefs de partis ont tous renoncé  à  éduquer les  militants et donc les populations  dans la voie de l’honneur  et sur des positions politiques patriotiques et, ce faisant, ils ont aggravé l’inculture politique  des populations, ils  les ont transformées en objets politiques   qui ne regardent que les quelques sous qu’on peut leur donner. C’est la cause principale  de la non maturité politique des populations. Et pourtant les populations de notre pays  pensent tous les jours à  leurs problèmes de mal vivre, mais elles n’y pensent  pas en rapport avec la politique  menée par  les dirigeants  du pays.

     

          Il faut donc  apprendre aux populations à lier  aux dirigeants  de notre pays leurs  problèmes  quotidiens de la cherté de la vie, de l’inexistence de maîtres qualifiés dans les classes, de  la mauvaise qualité de l’électricité  et de  tous les autres problèmes dont  elles souffrent. C’est par cette éducation qu’on peut  élever le niveau politique de notre peuple et améliorer la qualité des  dirigeants de notre pays. 

     

            Le PSD-BELIER  estime que c’est la qualité des hommes  qui détermine  la richesse des nations. N’importe quel homme ne peut pas  constituer une richesse  pour une nation. On peut même dire  que si une nation est pauvre, c’est parce qu’elle a trop d’hommes sans valeur. Et donc  nous pouvons dire que notre pays est pauvre  parce que nos dirigeants  sont de très mauvaise qualité  et qu’ils n’ont pas su  ou n’ont pas pu s’élever au rang  de modèles  pour la partie  saine de notre peuple c’est-à-dire pour sa jeunesse.

     

    S’ils avaient pu  s’élever au rang de modèles  pour la partie saine de notre peuple,  notre pays serait  devenu  un pays riche. Prenez-les donc un à un, aucun d’entre eux ne constitue un modèle dans aucun domaine. Comment un pays qui manque  si cruellement de modèles peut-il se développer ?

     

    Pour devenir un modèle pour la jeunesse, il faut avoir soi-même un idéal que l’on fait partager à la jeunesse, un idéal dont l’expression ne doit souffrir d’aucune ambiguïté. On ne peut pas être en train de répéter sans arrêt  qu’on a une vision pour notre pays  alors que personne ne sait en quoi consiste la vision. Quels sont les indicateurs qui nous permettront de savoir que nous sommes en train d’émerger ? Tout cela doit être clair pour tout le monde. Deux ans de changement et nous continuons à devenir plus pauvres qu’avant.

     

     

     

  • MONSIEUR BONI YAYI N'A AUCUNE VISION POUR LE BENIN-5

     

    A partir du troisième trimestre de l’année 2007,  les conditions de vie des populations ont commencé à se dégrader.

    Le combat contre les la vie chère est un véritable test pour le gouvernement. Monsieur Boni Yayi  peut tout faire au Bénin, il peut tracer une voie de cent mètres de large de Cotonou à Malanville  mais s’il  ne   s’assure pas  que  chaque Béninois mange à sa faim, il n’aura rien fait du tout. Il doit savoir que les Béninois    ne sont pas contents  lorsqu’ils ont faim   alors qu’ils ont  un gouvernement qui doit les protéger  contre les comportements irrationnels des commerçants véreux. Aujourd’hui,  Les populations  ont l’impression qu’on les a abandonnées aux prédateurs, tout comme elles  sont abandonnées aux Sociétés de GSM. Dans la lutte contre la vie chère, nous n’avons pas vu le gouvernement alors que  cette situation dure depuis  les mois d’Octobre et Novembre 2007 et il ne s’agit pas de tenir des Conseils de ministres et prendre des décisions qu’on n’arrive pas à appliquer. La pratique qui consiste à lier notre  crise à la situation internationale pour expliquer qu’on ne fait rien est l’expression d’une irresponsabilité  que le PSD-BELIER  ne peut admettre. Nous avons besoin d’un  gouvernement, de notre gouvernement à nos côtés lors que nous sommes en difficulté. 

    La lutte pour augmenter la production cotonnière au Bénin est une bonne lutte. Elle a échoué à cause de l’ignorance de ceux qui ont conduit cette lutte. Dans chaque combat,  la victoire dépend à 80% de la connaissance du terrain.  Le  Président YAYI  met l’accent presque exclusivement sur l’argent (c’est une caractéristique des banquiers tenants du capitalisme sauvage)  et ne fait  aucune place à l’homme. Il n’est pas étonnant qu’il rencontre revers sur revers. Dans ce domaine, il doit revoir de fond en combles sa méthode s’il veut renouer avec la victoire. Les sous engloutis dans cette lutte sont énormes et ces sous sont allés dans les poches de certains Béninois et de  certains étrangers et il semble même qu’on ne veut plus en parler ne serait-ce que pour faire le bilan. La préoccupation de vendre l’outil industriel de la SONAPRA,  sans prendre les précautions nécessaires a conduit à l’échec et le gouvernement a dû faire machine arrière. Il y a des erreurs qu’on peut éviter si on se donne le temps suffisant pour  la réflexion. Depuis le Renouveau  les dirigeants du pays ne font que vendre les sociétés créées pendant la période révolutionnaire. Et ils ne créent rien pour le pays. Ils ont mis la main sur les biens du pays  qu’ils cèdent à leurs amis contre des parts sociales  et ils font tous comme si les Béninois ne le savaient pas.

     Le fait de confier des travaux de génie à l’armée est une  bonne chose. Il faut cependant éviter que les sociétés régulièrement constituées, qui sont en règle avec le fisc ne soient pas pénalisées parce qu’on veut faire plaisir à l’armée. Si le gouvernement  agit sans considérer ces aspects, il va aggraver la pauvreté dans le pays. Il faut veiller à ce que les travaux réalisés par l’armée ne coûtent pas plus cher au budget national. Enfin, le PSD-BELIER  estime qu’en tout état de cause  le fait d’appeler l’armée à ces tâches de construction nationale  ne doit pas signifier l’introduction de l’armée dans le système général de la corruption au Bénin.

     Le projet de Micro crédit  aux plus pauvres s’inscrit  dans la   lutte contre la pauvreté. La lutte contre la pauvreté est un vaste mot d’ordre du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale  et donc c’est un mot d’ordre repris en chœur par tous les banquiers du monde et par tous les dirigeants de la planète. Mais il est paradoxal que  ces institutions répugnent à chercher à savoir  comment naît la pauvreté et  comment elle  se développe. Au PSD-BELIER nous ne comprenons pas qu’on veuille guérir une maladie sans en dresser le diagnostic. Et c’est  à nous, peuple béninois de faire le diagnostic des maux dont nous souffrons. Il y a là de notre point de vue une exigence fondamentale incontournable. Le peuple Béninois doit s’asseoir  et réfléchir sur l’origine de sa pauvreté. Il nous faut donc une Conférence  pour dresser le diagnostic de notre pauvreté. Attention ! Ce que veut le PSD-BELIER, c’est une Conférence entre BENINOIS, seulement entre des  Béninois  qui savent exactement ce que signifie la pauvreté. Il s’agit d’une Coférence  Nationale de Diagnostic dont la mission sera de diagnostiquer les maux dont soufre le pays et proposer des approches de solution nationale. Depuis près de vingt ans  tous les gouvernements du Bénin sont en train de lutter contre la pauvreté, mais comme ils sont totalement ignorants des causes  qui produisent la pauvreté, ils échouent  lamentablement et la pauvreté s’aggrave de jour en jour et gagne des secteurs qui étaient hors de sa portée.

    C’est avec le projet de micro crédit aux plus pauvres que Monsieur Boni Yayi  a déclenché le combat contre la pauvreté.   On sait maintenant d’où vient l’argent de ce  projet. Il provient de l’Escorte des véhicules d’occasion que  le Chef du Gouvernement a eu raison d’arracher à ceux qu’on connaît. Monsieur Boni Yayi  a d’abord promis de mettre trois milliards dans ledit  projet, puis il a porté le montant à six milliards. Au moment de fêter l’anniversaire de ce projet, nous sommes informés que  le  montant sur lequel porte le bilan est de dix milliards. Il semble que  les bonnes femmes béninoises ont  remboursé à plus de 99%. Pourvu que ce ne soit pas du bluff et que le Président ne soit pas roulé dans la farine ! Cela veut dire aussi que ces femmes ont sorti plus de  dix milliards de leur poche puisqu’elles ont payé avec intérêt. A présent le PSD-BELIER pose les questions suivantes. Qui sont les partenaires du projet ?  Comment ont-ils  été sélectionnés ?   A combien  sont-ils payés ? Par qui sont-ils payés ? C’est Madame Sakinatou  SIDI qui s’occupe de ce projet auquel le Président vient de promettre vingt milliards pour 2008.Madame SIDI est du cercle très fermé autour du Président de la République. Elle a déjà mis la main et ce depuis plus d’un an sur la FECECAM (Fédération  des Caisses d’Epargne  et de Crédit Agricole  Mutuel) qui actuellement est dirigée par son Directeur de Cabinet. Elle vient de mettre la main sur PADME. Si le PSD-BELIER parle de ces choses,  c’est pour que le redressement qu’on nous promet ne soit pas un fallacieux prétexte pour dilapider les sous de ces institutions  de solidarité comme ce fut le cas  de la CNCA  (Caisse Nationale de Crédit Agricole ) et nous présumons  que le Président YAYI et Madame  SIDI  connaissent bien ceux qui ont fait ces malversations et qui n’ont jamais été punis parce qu’ils étaient intouchables. Le PSD- BELIER voudrait savoir à quels projet est destiné le produit ( 54 milliards) de l’emprunt obligataire. De même le PSD-BELIER voudrait saluer au  passage la grande vigilance des  hommes d’affaires béninois qui  a permis de faire reculer SOAGA dans sa tentative de mettre la main sur 20% de ce que l’Etat béninois leur doit. On voit bien les principales préoccupations du Président Yayi et de son équipe. Il faut donc que les gens arrêtent de nous dire que Monsieur Yayi  n’a pas de salaire ! Cela sonne de plus en plus comme une parole incantatoire pour nous endormir et dilapider les sous du pays.

                                                                                             (La suite  demain)

     

     

     

  • MONSIEUR BONI YAYI N'A AUCUNE VISION POUR LE BENIN-4

     

     

    Les populations veulent jouir, comme tous les autres peuples du monde, des conquêtes de la science et de la technique. Elles veulent être  à l’abri des comportements irrationnels des commerçants véreux et apatrides. 

    Les populations veulent   voir poursuivis et  punis  ceux qui  ont commis des crimes notamment des crimes de  sang et des crimes économiques  de même que  les hommes de la mafia. Il y a là des invariants qui peuvent se ramener à deux mots : vivre mieux

     A son arrivée au pouvoir, Monsieur Boni Yayi  a déclenché une série de luttes dont aucune n’a été menée à la victoire. Au lendemain de sa prise du pouvoir Monsieur Yayi a promis de nous soulager des problèmes de carburant. En deux ans nous n’avons vu rien venir.

      Toutes les promesses faites par Monsieur Boni Yayi  à propos de l’essence  sont tombées  à l’eau. La lutte maladroite déclenchée contre   les  vendeurs  de l’essence   Kpayo a appauvri la ville de Porto-Novo puis que cette ville a vu  ses feux tricolores détruits dans l’affrontement des antikpayo et des kpayomen. Nous voudrions faire remarque que s’il n’y avait pas les vendeurs de l’essence Kpayo,  le pays aurait déjà sauté et ce ne sont  pas ces mornes défilés de mode qui l’auraient empêché de sombrer.

    Monsieur Boni Yayi  a déclenché un combat   contre les   sociétés GSM. Ce n’est plus un secret pour personne que c’est un échec total, avec des pertes énormes pour des milliers de Béninois. Tout le monde sait maintenant  et le gouvernement en tête, que le Bénin a énormément perdu dans cette  guerre  que Monsieur Boni Yayi  a déclenchée sans préparation contre les Sociétés GSM qui sont  des multinationales puissantes  qui savent très bien de quoi il s’agit lorsqu’on parle d’argent et de contrat. Malgré le nombre  de ces sociétés chez nous ici au BENIN, le consommateur béninois ne peut toujours pas communiquer ni convenablement,  ni à coût acceptable. Et ces  sociétés s’amusent avec notre argent  qu’elles  ramassent  de façon éhontée sans possibilité pour nous  d’exercer   le moindre contrôle.  Le gouvernement qui doit nous défendre contre elles  reste complice de  leur mauvais comportement  et ne dit rien.  Le  consommateur Béninois  leur est livré pieds et poings liés.

                       Dès son arrivée au pouvoir,  Monsieur Boni Yayi a décidé  de régler le problème du  délestage. Cette lutte contre le délestage  a été prise très au sérieux par le Président de la République et le projet initié depuis plusieurs années avant son élection  arrivait apparemment à terme. Quatre chefs d’Etat sont arrivés à SAKETE  pour inaugurer ce qu’on a appelé avec beaucoup de tapage  Interconnexion.  Les  journaux pouvaient alors  écrire en manchette le lendemain :BONI YAYI  annonce la fin du délestage et la baisse des factures énergiques.  C’était en Février 2007. Nous sommes en Avril 2008. Le délestage est plus actuel et plus destructeur  que jamais  et les factures d’électricité n’ont pas baissé, au contraire. Ici aussi c’est  donc l’échec total. 

    Au cours des deux premières  années de son quinquennat, Monsieur Boni Yayi  a fait semblant de déclencher une lutte contre la corruption. Aujourd’hui force est de constater qu’il n’y a aucun résultat palpable et qu’au contraire lui-même a promu un grand nombre de cadres sur lesquels pèsent de graves soupçons de corruption et de malversation en tout genre. Donc ici aussi c’est l’échec et le cinéma télévisuel de la marche contre la corruption où le peuple l’a vu côte à côte et les mains dans les mains  avec des  corrompus notoires  a  fini de discréditer totalement sa prétendue lutte contre la corruption.

         Dès le mois de Novembre 2006 le Président de la République a proclamé    la gratuité à l’enseignement Primaire et à l’enseignement Maternel  et face aux doutes suscités par la décision  et son opportunité au sein des populations, le Chef de l’Etat a envoyé des équipes à travers tout le pays  pour convaincre les  populations  de la justesse de ladite  décision, et leur montrer  que la gratuité est une bonne chose.  

              Au PSD-BELIER nous estimons que la gratuité de l’enseignement primaire et maternel  n’a rien à voir avec les sous que les parents donnent pour inscrire leurs enfants dans les différentes classes. 

          La gratuité  de l’enseignement c’est d’abord  de bonnes conditions de travail pour les enseignants.

    La gratuité de l’Enseignement, ce sont des salles de classes acceptables et en nombre suffisant. Il n’ y aura jamais d’école et d’enseignement dignes de ce nom  pour des élèves qui sont à près de  deux cents dans la même classe.

    La  gratuité  de l’Enseignement,  c’est  un maître qualifié et disponible  dans chaque classe et pour chaque enfant.

    La gratuité de l’enseignement, c’est la mise à disposition  de matériels didactiques en qualité et en nombre suffisant pour les enseignants et les élèves.

    La gratuité de l’Enseignement, c’est la mise à disposition  de cahiers et de tous les autres outils nécessaires à l’acquisition des connaissances.

    La gratuité de l’enseignement, c’est toute une atmosphère qui entraîne maîtres et élèves vers l’école et donc la gratuité de l’enseignement ce sont les conditions de vie améliorées pour  parents d’élèves.  

     La gratuité de l’enseignement, ce sont des programmes d’Etudes qui correspondent aux besoins de développement de notre pays, de son administration, de ses entreprises et de ses services.

    La gratuité de l’enseignement n’aurait aucun sens si à l’entrée de la vie active, les diplômés ne trouvent pas sur le terrain des  entreprises  capables de leur  offrir des emplois.

    Ainsi  donc, celui qui ne voit de l’école  que   les  droits d’écolage n’a rien vu de l’école. Celui-là   ne connaît pas l’Institution qu’est l’école.

                             (La SUITE DEMAIN)

     

     

     

  • MONSIEUR BONI YAYI N'A AUCUNE VISION POUR LE BENIN-3

     

    Cette instabilité  que Monsieur Boni Yayi entretient au niveau de l’Education est au plus haut point préjudiciable au système éducatif  qui   est   en train d’être saccagé par cette méthode de gestion. Il faut que chacun se rappelle qu’au moment où Monsieur  Boni Yayi  convoquait un forum sur l’Education, il n’y avait que deux Ministères en charge de l’Education. Que chacun se rappelle que le Forum avait préconisé pour l’Education, un seul ministère  et des secrétariats d’Etat. Vous connaissez maintenant la réponse et le mépris de Monsieur Yayi Boni  au Forum et c’est dommage. Le PSD-BELIER ne veut pas parler de la qualité des hommes et des femmes qui ont en charge notre bijou qu’est l’école. L’Ecole est en effet une institution  qui  s’accommode mal  de la proximité de la médiocrité professionnelle et morale.

      Ainsi donc Monsieur Boni Yayi  est en train de saccager le système éducatif. S’il  ne fait rien pour arrêter cette instabilité  et corriger rapidement les erreurs, nous devrons donc conclure qu’il s’agit de sa part  d’un plan prémédité  de destruction de l’Ecole en tant qu’Institution.

    Allons vers un autre secteur.

        Prenons le Ministère qu’occupe Monsieur Irénée KOUPAKI

    Monsieur  Koupaki est  au gouvernement depuis  le 8 Avril 2006,  mais son ministère n’en subit pas moins des modifications presque  à chaque changement de gouvernement.

         Il y a d’abord eu  le Ministère  du Développement, de l’Economie et des Finances.

         Puis au remaniement suivant, c’est devenu Ministère  d’Etat  Chargé de l’Economie, de la Prospective, du Développement et de l’Evaluation  de l’Action Publique  avec un sigle extrêmement beau et facile à prononcer. (  : MECEDEAP !!!) On remarquera que les finances sont parties ailleurs.

         Avec le remaniement du 2 Novembre 2007, Monsieur Koupaki obtient le Ministère d’Etat Chargé de la Prospective, du Développement et de l’Evaluation de l’Action Publique. On remarquera que l’Economie aussi est partie ailleurs et que  Koupaki n’a plus aucun pouvoir. Il n’a plus rien.

    Si en deux ans Boni Yayi a   soumis ce haut cadre formé par notre Université à tant  de tourbillons  et donc de supplice,  le résultat ne peut être que minable. Il empêche carrément Koupaki de faire un bilan sérieux et crédible.  Et le PSD-BELIER est sûr que  notre ami Koupaki lui-même ne sait  plus où il en est.        A l’intérieur du Gouvernement il y a   un  noyau dur composé de 6 ministres (23% de l’effectif des membres  du gouvernement) qui depuis  le 8 Avril 2006 sont en poste mais dont les ministères ont  quelque fois  changé aussi  de dénomination.

    Il s’agit de Messieurs : Irénée KOUPAKI, Issifou  Kogui N’DOURO,  Emmanuel TIANDO, Bio Gounou  Idrissou  SINA, Soumanou  Seibou  TOLEBA et de Madame  Sakinatou Abdou Alfa OROU épouse SIDI. Ces personnes constituent la véritable ossature  du gouvernement de Monsieur Yayi Boni  au cours des deux prmières années de son quinquennat et le rôle que joue chacune d’entre elles apparaît de plus en plus nettement.

      La dénomination des Ministères de Messieurs Emmanuel  TIANDO, Bio Gounou Idrissou SINA,  de Issifou Kogui N’DOURO  n’a presque  pas changé.

    Quant à M TOLEBA son ministère a connu un léger  changement dans la dénomination.  D’abord Ministère du  Tourisme et de l’Artisanat (8Avril 2006), il est devenu  à l’issue du remaniement du 17 Juin 2007 Ministère de la Culture,  du Tourisme et de l’Artisanat                (  MCAT), c’est  la même dénomination que dans le dernier gouvernement de  Monsieur Mathieu Kérékou. Avec ces changements intempestifs qui ne sont pas des changements qualitatifs Le Président Yayi  crée la diversion et occasionne le gaspillage des ressources du pays.

     En ce qui concerne Madame SIDI son ministère a subi deux changements pour évoluer de la tutelle à l’autonomie.

    D’abord Ministre Délégué  Chargé de la Micro Finance, de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Emploi des Jeunes et des Femmes  auprès  du Ministre du Développement, de l’Economie  et des Finances avec un sigle bien plus beau  et plus  facile encore à prononcer.        ( MDCMFPPME/MDEF !!!) elle est devenue   Ministre de la Micro Finance et de l’Emploi des Jeunes et des Femmes( MMFEJF) tout court. En deux ans la structure gouvernementale du Bénin  a évolué de 21 membres à 26 membres soit une augmentation de près de 25% ce qui est énorme pour notre pays. 

        Le PSD-BELIER a la nette impression que Monsieur Boni Yayi n’a aucune vision pour le Pays et que la répétition sans arrêt et de façon incantatoire   de cette  formule ne change rien à la situation calamiteuse de non- vision  que nous vivons. Une vision doit être claire pour tout le monde, ses étapes doivent être connues de tous afin que chacun puisse facilement faire le bilan parce qu’on aura laissé à la disposition de chacun  un outil d’évaluation fiable. 

    Le changement que nous fait vivre Monsieur Boni Yayi  est un changement mécaniste qui s’attaque exclusivement à la forme  et nous voyons qu’il y a un   tâtonnement    permanent alors que se détériorent les conditions de vie des populations. Notre situation respecte la loi scientifique qui dit que lorsqu’on engage le peuple dans un  processus de changement et que rien ne change, ce sont les hommes qui meurent. Il n’est donc pas étonnant que les Béninois meurent de faim.  Le changement de Monsieur Boni Yayi n’a pas de contenu et il réside dans les changements incessants de la dénomination des ministères. C’est une véritable calamité. 

    Au PSD-BELIER  nous savons  depuis très longtemps que le changement auquel aspire notre peuple  a invariablement un contenu.

    Les populations veulent avoir de la nourriture en quantité et en qualité  pour tous les membres de chaque   famille et à moindre coût.

    Les populations veulent avoir    la  possibilité de se soigner   rapidement et à moindre coût dans des centres de santé bien équipés et disposant de personnels qualifiés et disponibles.

    Les populations veulent avoir    la possibilité d’envoyer les enfants dans des écoles qui disposent de maîtres qualifiés  qui assurent les enseignements comme il convient dans des conditions de travail  acceptables.

    Les populations veulent avoir   la possibilité d’étudier ce que l’on veut  aussi longtemps qu’on le veut dans  des établissements scolaires et universitaires  disposant de personnels enseignants qualifiés et heureux de transmettre les connaissances à la jeunesse désireuse d’accéder à la connaissance.

    Les populations veulent avoir    la possibilité de vivre dans  une habitation décente et sûre dans un pays sûr où les brigands de grands chemins ne dictent pas leur loi dans la cité.

    Les populations veulent accéder à des services publics de qualité et voir se développer leurs entreprises sans entraves.

    Les populations veulent jouir, comme tous les autres peuples du monde, des conquêtes de la science et de la technique. Elles veulent être  à l’abri des comportements irrationnels des commerçants véreux et apatrides. 

    Les populations veulent   voir poursuivis et  punis  ceux qui  ont commis des crimes notamment des crimes de  sang et des crimes économiques  de même que  les hommes de la mafia. Il y a là des invariants qui peuvent se ramener à deux mots : vivre mieux

                           (LA SUITE DEMAIN)