PAMPHILE AÏNOU
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PAMPHILE AÏNOU
PAMPHILE AÏNOU
HOMMAGE A PAMPHILE AÏNOU (suite)
Camarades et amis,
Aujourd’hui nous ne sommes pas venus assister à l’enterrement de PAMPHILE AÏNOU, nous sommes venus assister à la clarification de sa pensée politique pour le Bénin.
Quelle est la pensée politique de PAMPHILE AÏNOU pour notre pays ? La pensée politique de PAMPHILE AÏNOU pour le Bénin, c’est la théorie de Développement du PSD-BELIER et la théorie de développement du PSD-BELIER, la théorie qui fonde notre action politique, notre action sociale, notre action économique, notre action culturelle et artistique, c’est le LIGUISME
Le LIGUISME est une théorie nationale de développement élaborée dans le feu de l’action par des Béninois pour notre Pays, c’est la théorie béninoise de développement, une théorie juste pour aborder les problèmes de développement de notre pays dans leurs aspects les plus divers et dans tous les secteurs de l’activité sociale dans le respect de nos valeurs essentielles. C’est notre premier outil de développement.
D’où vient le LIGUISME ?
Le LIGUISME n’est ni une invention d’un individu, ni le produit de l’imagination d’un groupe de personnes. Le LIGUISME est le produit le plus pur de la synthèse des nombreuses expériences de notre vaillant peuple dans sa volonté toujours renouvelée d’émancipation depuis les luttes armées de résistance à l’envahisseur colonial jusqu’aux grèves revendicatives des travailleurs d’aujourd’hui. C’est un produit des conditions historiques de développement de notre pays.
Le LIGUISME, c’est d’abord la certitude que notre pays est un pays et qu’il a des intérêts nationaux propres. Beaucoup de dirigeants de notre pays agissent et se comportent comme si notre pays n’était pas un pays, et donc comme s’il n’avait et ne saurait avoir d’intérêts propres.
Le LIGUISME, c’est la définition des secteurs vitaux de l’économie nationale et leur contrôle par l’état souverain dans un esprit de très grande responsabilité, c’est l’exigence d’une agriculture nationale, d’une industrie nationale, d’une exportation nationale, bref d’une production nationale dans tous les secteurs d’activité et la protection des producteurs et des consommateurs nationaux pour la sauvegarde et la création des emplois.
Le LIGUISME, c’est l’exigence toujours renouvelée d’une fierté nationale, telle qu’un LOUIS HUNKARIN nous en a donné l’exemple , lui qui n’a jamais plié face à l’oppresseur colonial malgré ses vingt ans de bagne dans les déserts de la Mauritanie, c’est la revendication d’une identité nationale, d’une fierté nationale pour les Béninois d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Le LIGUISME, c’est la vision d’un développement en comptant d’abord sur nos propres forces nationales, sans nous attendre à l’arrivée d’un sauveur quel qu’il soit et d’où qu’il puisse venir parce que justement l’étranger, qui n’a pas la clé de son propre sauvetage, ne saurait être capable de nous sauver.
Tous les peuples qui ont pu s’en sortir ont compté d’abord sur leurs propres forces et leurs dirigeants ne leur ont pas enseigné qu’il existe un sauveur qui un jour viendra les sauver de leur misère, de leur maladie, de leur ignorance.
Le LIGUISME a plusieurs sources et comporte plusieurs parties constitutives. Nous allons en citer quelques unes :
-Tout ce qui touche à la résistance de notre peuple à l’agression coloniale (BEHANZIN, BIO GUERRA,KABA, les luttes des SAHOUE, des DOGBO, des HOLLI, les luttes des populations de Porto-Novo particulièrement celles de 1923 et toutes les autres luttes populaires dans le pays sont une source et une partieconstitutive du LIGUISME.
-Les luttes des travailleurs au sein des syndicats (Les combats des Cheminots, des Postiers, des Enseignants de tous les ordres d’enseignement, des travailleurs de la santé et toutes les autres luttes revendicatives des travailleurs des autres secteurs de l’activité nationale sont une source et une partie constitutive du LIGUISME.
-Les luttes politiques engagées par l’UNION PROGRESSISTE DAHOMEENNE (UPD), le tout premier parti politique du pays constituent une source et une partie constitutive du LIGUISME.
-Les luttes politiques de la jeunesse (les combats des élèves et étudiants au sein de l’UNION GENERALE DES ELEVES ET ETUDIANTS DU DAHOMEY (UGEED), les combats de la LNJP, du CIJ sont une source et une partie constitutive du LIGUISME
Les combats actuels des étudiants, des élèves, des travailleurs de la Santé, des Enseignants de tous les ordres d’enseignement, des douaniers, des magistrats sont autant de sources du LIGUISME parce que tous ceux qui ont mené et qui continuent de mener ces luttes pensent d’abord et avant tout à la grandeur du Bénin, à sa dignité et au bien-être des Béninois.
Le LIGUISME c’est la lutte pour que la Jeunesse Béninoise et les travailleurs de notre pays s’approprient ou se réapproprient l’histoire du Bénin, toute l’histoire du Bénin et qu’ils s’en imprègnent pour guider leur action.
Le LIGUISME est déjà un patrimoine national en raison de tout ce qu’il a permis de réaliser pour la grandeur et la dignité de notre Patrie
Le PSD-BELIER se doit de conserver ce patrimoine, de le développer, de l’enrichir des nouvelles découvertes de la science, de la technique et des nouvelles expériences dans notre pays et dans les autres pays du monde.
Ainsi à partir d’aujourd’hui 9 Février 2008 et pour tous les militants du PSD-Bélier, et pour ses sympathisants, c’est désormais à la lumière du LIGUISME que nous allons juger, apprécier et évaluer tous les propos tenus et les actes posés par les individus, les groupes d’individus, et les institutions de la république. C’est à la lumière du LIGUISME que nous allons voir si ces propos et ces actes s’inscrivent dans le sens de la défense de nos intérêts nationaux ou au contraire, s’ils s’inscrivent dans un processus qui dépouille le pays de ses intérêts.
Pour être capable de déceler avec précision les intérêts du peuple béninois et de les défendre, il faut se former et tout d’abord refuser courageusement de prêter sa voix au cerveau d’autrui. Cela signifie que, pour nous, la revendication la plus importante est celle de l’autonomie de réflexion. Notre jeunesse doit s’emparer de l’arme de la réflexion, elle doit apprendre à s’interroger et ne pas se contenter des solutions toutes faites pour elle, sinon elle ne pourra éviter le guêpier.
Je ne veux plus rien ajouter. PAMPHILE AÏNOU était un grand dirigeant de notre parti.
Le Bureau Politique, le Comité Central du PSD-BELIER et l’ensemble des militants et sympathisants de notre Parti s’inclinent douloureusement et avec respect devant la mémoire de notre cher Camarade disparu. Ils présentent à la veuve, aux enfants, aux parents aux amis du défunt ainsi qu’à toute la collectivité BODJRENOU leurs sincères condoléances.
PAMPHILE AÏNOU la lutte continue !
CANA le 9 Février 2008
GORAS GAGLOZOUN
PRESIDENT DU COMITE CENTRAL
DU PARTI SOCIAL DEMOCRATE LE BELIER
(PSD-Bélier)
( EXTAIT de "HOMMAGE A PAMPHILE AÏNOU" 09/2/2008)
HOMMAGE A PAMPHILE AÏNOU(suite)
Camarades et amis, la tentation est en permanence très grande, d’abandonner ses idéaux, d’en adopter d’autres plus faciles, moins contraignants et surtout plus acceptables par et pour les autres. La tentation est très grande d’effacer de notre mémoire ce que nous avons autrefois dénoncé.
Chers Camarades et amis,
Certains dans leur Jeunesse ont eu des idéaux, de grands idéaux.
Par exemple,
Ils ont cru à la victoire de la vérité.
Ils ont cru en l’homme et sa capacité à se perfectionner.
Ils ont cru au triomphe du bien.
Ils ont cru au triomphe de la justice.
Ils ont été capables de s’enthousiasmer pour des idées de progrès.
Puis, après avoir reçu quelques coups, ils ont renoncé au combat pour le triomphe de la vérité, ils ont renoncé au combat pour le triomphe de la justice, ils ont renoncé au combat pour le triomphe du bien, du beau, du sublime. Ils ont renoncé à tout ce qui a été autre fois leur rêve. Aujourd’hui ils n’ont plus de rêve ou plutôt leur rêve a changé et ressemble étrangement à ce qu’ils dénonçaient pendant leur jeunesse. Ces gens-là ne sont pas des hommes.
La force de PAMPHILE AÏNOU est d’avoir été capable de continuer à rêver pour notre pays, pour ses hommes qui souffrent, pour ses femmes qui souffrent, pour sa vaillante jeunesse combattante dont l’horizon semble incertain. A travers les difficultés de la vie, après avoir reçu des coups les uns aussi pervers que les autres, beaucoup d’ hommes finissent généralement par abandonner les grands combats de leur jeunesse. Le grand mérite du Camarade AÏNOU PAMPHILE est de n’avoir abandonné aucun des grands combats de sa Jeunesse et ce malgré les coups reçus et vous savez tous maintenant qu’il en a reçu précisément à cause de ses convictions politiques.
Mais les coups qui lui ont fait le plus mal ne sont pas ceux dont vous avez entendu parler, je vous le certifie.
Camarades et amis,
Le 5/8/07, le BUREAU POLITIQUE du PSD-BELIER a déclaré l’année 2008 ANNEE du 25è ANNIVERSAIRE de la Fondation du PSD-BELIER et du 40è Anniversaire de la fondation de la LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE (LNJP).
Le Camarade PAMPHILE AÏNOU, Secrétaire Général du Bureau Politique et chef du Département des Affaires Extérieures du PSD-BELIER a reçu à la réunion du Bureau Politique tenue le 16 décembre 2007, la mission de dresser le Bilan des activités du Parti au cours de l’année 2007 et de proposer au BP des directives pour 2008. Notre Camarade PAMPHILE AÏNOU s’est plié en quatre pour faire le travail avant de partir pour sa mission d’où il ne reviendra plus jamais.
Le document qu’il nous a laissé apparaît aujourd’hui aux yeux de tous les membres du BP comme son testament, ses ultimes directives à l’endroit de l’ensemble du parti.
Voici un court extrait de ce document dans lequel , il a pris soin de mettre en conclusion ce qu’il a retenu et sur lequel nous devrions discuter au Bureau Politique.
« CONCLUSION
Pendant l’année 2007, beaucoup de rencontres ont eu lieu au niveau du Bureau Politique. Le Bureau Politique est invité à faire, avec courage et lucidité le bilan de son action pendant l’année 2007 et à prendre les dispositions adéquates pour faire face, de façon efficace et responsable aux tâches essentielles :
1 -d’organisation plus concrète du parti
2 -de mise en pratique des décisions prises dans le sens de la réussite des deux
Anniversaires de la LNJP et du PSD-BELIER.
3 -de la question des moyens
4 -du journal du parti etc… »
La question des anniversaires se trouve au point 2 de son testament. Mais savez-vous, chers amis que c’est précisément aujourd’hui le quarantième anniversaire de la publication du Manifeste de la LNJP ? (9 Février 1968 – 9 Février 2008 )
Camarades et amis,
Aujourd’hui nous ne sommes pas venus assister à l’enterrement de PAMPHILE AÏNOU, nous sommes venus assister à la clarification de sa pensée politique pour le Bénin.
Quelle est la pensée politique de PAMPHILE AÏNOU pour notre pays ? La pensée politique de PAMPHILE AÏNOU pour le Bénin, c’est la théorie de Développement du PSD-BELIER et la théorie de développement du PSD-BELIER, la théorie qui fonde notre action politique, notre action sociale, notre action économique, notre action culturelle et artistique, c’est le LIGUISME
( EXTAIT de "HOMMAGE A PAMPHILE AÏNOU" 09/2/2008)
HOMMAGE A AÏNOU (suite)
Il a été au cœur de toutes nos initiatives.
Il me plaît de mentionner quelques-unes. de ces initiatives.
En 1995 le PSD-Bélier a décidé de choisir la date du 25 mai comme Journée Nationale des Enseignants- Educateurs du Bénin. Pourquoi ? Parce que le 25 mai 1989, les Enseignants de notre pays, en bravant le pouvoir en place, ont décidé de publier une déclaration que plus de neuf cents professeurs ont signée. Cette Déclaration a donné un véritable départ à la mise en place des Bureaux de Liaison (BL) qui ont conduit et dirigé le combat des Enseignants et des Travailleurs pour de meilleures conditions de vie.
Nous avons célébré cette journée du 25 Mai en 1996 et en 1997.Puis le parti a décidé de choisir CANA comme Haut Lieu d’Hommage National aux Enseignants- Educateurs de notre pays avec l’érection d’un Monument en leur Honneur. En 2002 le Parti est venu poser ici, à CANA, la Première pierre dudit Monument.
Le 21 Décembre 2003, la Direction Centrale du PSD-BELIER a décidé de proclamer l’année 2004 Année des ENSEIGNANTS- EDUCATEURS DU BENIN. 2004 est en effet le centenaire de l’entrée de LOUIS HUNKANRIN à l’Ecole Normale William Ponty au SENEGAL. LOUIS HUNKANRIN est l’un des Enseignants –Educateurs dont la vie offre le plus de relief et de vigueur dans la lutte pour l’émancipation et la dignité du peuple béninois. Le point culminant des manifestations en 2004 a été la grande rencontre de CANA le 25 Mai pour rendre hommage aux Enseignants- Educateurs de notre pays. Le PSD-Bélier veut signifier par ces actions que nous devons placer l’Ecole et les Enseignants au cœur de toutes nos préoccupations si nous voulons édifier une société béninoise qui prenne toute sa place dans le concert des nations modernes.
Le 21 Décembre 2003, la Direction Centrale du PSD-BELIER a décidé de proclamer l’année 2004 Année des ENSEIGNANTS- EDUCATEURS DU BENIN. 2004 est en effet le centenaire de l’entrée de LOUIS HUNKANRIN à l’Ecole Normale William Ponty au SENEGAL. LOUIS HUNKANRIN est l’un des Enseignants –Educateurs dont la vie offre le plus de relief et de vigueur dans la lutte pour l’émancipation et la dignité du peuple béninois. Le point culminant des manifestations en 2004 a été la grande rencontre de CANA le 25 Mai pour rendre hommage aux Enseignants- Educateurs de notre pays. Le PSD-Bélier veut signifier par ces actions que nous devons placer l’Ecole et les Enseignants au cœur de toutes nos préoccupations si nous voulons édifier une société béninoise qui prenne toute sa place dans le concert des nations modernes.
De la même façon, le PSD-Bélier a décidé de choisir un lieu d’Hommage National aux Mères. Pourquoi le PSD- Bélier décide-t-il de rendre hommage aux Mères de notre pays ? Jusqu’à ce jour l’Humanité n’a jamais regardé les mères avec les yeux qu’il faut. Faire d’un petit garçon ou d’une petite fille un homme ou une femme de valeur coûte des sueurs, des larmes, des pleurs et, quelquefois, du sang. C’est le plus souvent la mère qui, seule, paie ce tribut et parfois contre le petit garçon lui-même ou la petite fille elle-même et leur entourage. C’est pour cette raison que le PSD- BELIER estime qu’on doit une couronne à la mère lorsqu’ elle réussit. Ici Mère signifie avant tout la personne qui a assuré à l’enfant les besoins de base en nourriture, en soins de santé, en éducation et autres. Le 9 Mars 2002 le PSD-BELIER est allé poser la première pierre de la CITE DES MERES à HOUEKOMEY dans la Commune d’Athiémé, (Haut Lieu d’hommage aux mères de tous les temps et de tous les pays pour leur inestimable contribution aux progrès de l’humanité.)
( EXTAIT de "HOMMAGE A PAMPHILE AÏNOU" 09/2/2008)
HOMMAGE A PAMPHILE AÏNOU (suite)
De même à partir des mensonges et des lâchetés du Directeur Provincial de l’Education d’alors nous avons tous reçu des affectations dites disciplinaires. PAMPHILE AÏNOU a été affecté à Grand-Popo et des dirigeants du ministère qui le voyaient de temps en temps à Porto-Novo initiaient des enquêtes pour savoir s’il assurait correctement ses cours à Grand-Popo.
Toujours à partir des mensonges et des lâchetés des dirigeants politiques et ( de certains adversaires) syndicalistes d’alors notre syndicat a été dissout et ses activités interdites sur toutes l’étendue du territoire national comme évoqué plus haut.
A partir des mensonges et des lâchetés , AÏNOU n’a pas pu intégrer l’Université comme l’ont fait les autres camarades avant lui et après lui, alors qu’il était le major de sa promotion.
A partir des mensonges et des lâchetés des dirigeants d’alors, AÏNOU Pamphile n’a pas pu aller suivre sa formation d’Inspecteur en France alors qu’il avait réussi au concours des inspecteurs d’où il était sorti premier dans sa filière.
Enfin toujours à partir des mensonges et des lâchetés des dirigeants du pays, Pamphile AÏNOU ne prendra pas service alors qu’il a été nommé Directeur Départemental des Enseignements Primaire et Secondaire de l’Atlantique /Littoral le 31/Octobre 2001.Les noms de tous les acteurs de cette honteuse mesquinerie criminelle se trouvent dans notre document que nous avons sorti le 12 Novembre 2002 au cours d’une Conférence de Presse.
Mais malgré tous les coups qu’on lui a donnés AÏNOU n’a pas changé de vision. On voulait qu’il change de vision, qu’il remplace les valeurs auxquelles il croit par des non-valeurs. Des amis à nous venaient carrément nous dire :
« Changez donc de vision, faites la politique comme tout le monde et vous serez mieux ! » Et nous leur répondions invariablement : «Louis HUNKANRIN n’a pas changé de conviction ni de vision même après vingt ans de bagne dans les déserts de Mauritanie. ». Voilà ce que nous avons toujours répondu à ceux qui veulent qu’on devienne comme eux. Faisant la synthèse de cette partie de notre vie commune nous avons écrit dans notre MANIFESTE, le Manifeste du PSD- Bélier :
« L’arme de prédilection que les intellectuels militaires et civils manient avec le plus de dextérité dans leur vie privée comme dans leur vie publique pour atteindre leurs objectifs est le mensonge. Dans leur majorité, les intellectuels militaires et civils de notre pays sont menteurs : ils se mentent à eux-mêmes, ils mentent aux autres, ils mentent à leurs subordonnés, ils mentent à leurs chefs, ils mentent au peuple, ils mentent par mesquinerie, ils mentent par escroquerie, ils mentent par jalousie, ils mentent pour calomnier, ils mentent pour diffamer, ils mentent par lâcheté, ils mentent par paresse, ils mentent par gourmandise, ils mentent par haine, ils mentent pour faire du mal, ils mentent pour esquiver la manifestation de la vérité qui pourrait les confondre .Ils sont faux. Ils sont capables d’affirmer et de soutenir le faux envers et contre tous, juste pour pouvoir manger. Ils ont acquis une grande habileté à mentir. Ils manifestent une facilité inquiétante à accueillir le mensonge, à le divulguer, à le propager et à régler leur comportement individuel et collectif sur la base du mensonge propagé. Leur amour pour le mensonge est un chef-d’œuvre de honte et d’ignominie. »
( Manifeste du PSD-Bélier ,
1ere. Edition p.18.)
S’agissant,de notre parti, du Parti Social Démocrate le Bélier, (PSD-Bélier),
il convient de souligner aujourd’hui le rôle irremplaçable que le Camarade PAMPHILE AÏNOU y a joué.
Camarades et amis,
Chaque Béninois a le droit de s’interroger sur la situation de son pays à tout instant et autant de fois qu’il le veut. C’est de ce droit que nous avons usé cette nuit-là ici, à CANA en 1981.
C’était à l’occasion des obsèques de la mère de PAMPHILE AÏNOU.
Nous étions donc un certain nombre qui voyions que le pays ne marchait pas comme cela se devait. Nous commencions à nous interroger sur son devenir, sur son histoire, sur l’histoire de ses hommes, de ses femmes et de sa jeunesse. C’est ici à CANA, que nous avons décidé de la fondation d’une organisation politique qui nous permette de réfléchir. Chacun peut donc à présent comprendre pourquoi nous disons que CANA est le berceau du PSD-Bélier. Ce jour-là nous n’avons pas tenu un cahier de procès- verbal tout simplement parce que les échanges se faisaient dans l’obscurité. Pendant deux ans nous avons continué à nous interroger, à réfléchir, à observer le pays, à analyser les événements qui se déroulaient devant nos yeux. Puis nous avons décidé de faire un pas en avant vers la fondation de notre organisation politique.
Ce fut à PORTO-NOVO, le 29 Octobre 1983. Ce jour-là, nous avons mis en place le Groupe pour la Fondation du Parti (GFP) et c’est PAMPHILE AÏNOU qui a assuré le secrétariat de la séance cette nuit du 29 Octobre 1983.
Nos réflexions nous ont conduit à produire suffisamment de documents et d’analyses pour nous permettre de nous engager en1989 dans le mouvement des Bureaux de Liaison ( BL) qui ont eu à diriger une bonne partie des mouvement revendicatifs qui ont conduit à la période de transition.
C’est encore PAMPHILE AÏNOU qui a assuré le secrétariat lors du Congrès Constitutif du PSD-Bélier le 8 avril 1990.
En 2005, au Congrès de Refondation, il a été élu Secrétaire Général du Bureau Politique du Comité Central, Chef du Département des Relations Extérieures, de la Communication et de la Formation Politique. Vous savez maintenant quelle est la personnalité de celui qui nous a quittés. Vous pouvez imaginer aisément la perte que cela représente pour chacun d’entre nous et surtout pour le Parti. Il a été de toutes les luttes qui se sont imposées au PSD-Bélier. Il a été au cœur de toutes nos initiatives.
Il me plaît d’en mentionner quelques-unes. de ces initiatives.
En 1995 le PSD-Bélier a décidé de choisir la date du 25 mai comme Journée Nationale des Enseignants- Educateurs du Bénin. Pourquoi ? Parce que le 25 mai 1989, les Enseignants de notre pays, en bravant le pouvoir en place, ont décidé de publier une déclaration que plus de neuf cents professeurs ont signée. Cette Déclaration a donné un véritable départ à la mise en place des Bureaux de Liaison (BL) qui ont conduit et dirigé le combat des Enseignants et des Travailleurs pour de meilleures conditions de vie.
( EXTAIT de "HOMMAGE A PAMPHILE AÏNOU" 09/2/2008)
PSD-BELIER CANA 09 FEVRIER 2008 CLARIFICATION ET RESURRECTION HOMMAGE A PAMPHILE AÏNOU MILITANT DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE, COMBATTANT SYNDICALISTE, MILITANT DE LA REVOLUTION, DIRIGEANT DU PARTI SOCIAL DEMOCRATE LE BELIER (PSD-BELIER) Chers parents et amis de PAMPHILE AÏNOU, chers camarades et amis, Une fois encore, nous sommes ensemble autour d’un cercueil, autour du cercueil d’un des nôtres. Celui qui aujourd’hui nous rassemble s’appelle PAMPHILE AÏNOU Je suis chargé de vous parler de lui, de la vie qu’il a menée parmi nous, de ce que nous avons retenu de lui. Notre vie commune, comme vous pouvez vous en douter, concerne essentiellement nos activités syndicales et politiques. Il s’agira donc surtout de cette partie de sa vie parce qu’il y a des personnes mieux indiquées pour vous parler de sa vie professionnelle, de sa vie familiale, de sa vie scolaire et estudiantine,de sa vie spirituelle. J’ai connu AÏNOU il y a plus de trente ans dans le combat, dans notre combat pour l’émancipation du peuple béninois. ***** Nous étions tous nourris aux idées de changement. Nous étions nourris aux idées révolutionnaires pour la transformation de notre société, la transformation de la société béninoise. Lorsque l’on veut parler de notre camarade PAMPHILE AÏNOU comme militant syndicaliste et comme homme politique, il convient de rappeler qu’avant toute chose il était militant de la LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE. C’est en tant que tel que nous serons en mesure de comprendre les actions qu’il a menées et celles auxquelles il a participé. C’est surtout à partir du CLS- SYNAESS que le camarade Pamphile AÏNOU a commencé à déployer son énergie dans les luttes syndicales. L’unité du syndicat a été détruite en 1974 au Congrès du SYNAESS et ce que nous avons édifié deux ans plus tôt en 1972 a été saccagé. A la fin du congrès, nous qui n’étions pas d’accord avec les conclusions de ces assises, avons rendu publique une déclaration dans laquelle nous avons rejeté les résultats de ce congrès et mis en place le Comité de Lutte pour la Sauvegarde de la Ligne Révolutionnaire du SYNAESS ( CLS-SYNAESS). Le CLS- SYNAESS était notre outil de combat pour aller vers l’unité syndicale. Cette lutte a abouti en 1977 à la création d’un autre syndicat, le SYNDICAT NATIONAL DE L’ENSEIGNEMENT MOYEN-GENERAL PUBLIC ( SYNAEM) dans les nouvelles conditions qui étaient les nôtres. La création du SYNAEM n’était qu’une voie pour aller vers l’unité syndicale au niveau des Enseignants du Secondaire et du Supérieur. Dès que ses structures ont été mises sur pied, nous nous sommes engagés aussitôt avec tous les autres syndicats présents sur le terrain, à préparer le Congrès de l’unité au sein du Comité d’Union National II. Au sein de ce Bureau, le camarade PAMPHILE AÏNOU était le responsable à la Formation Syndicale Politique et Idéologique. En surmontant les difficultés sans nombre qui surgissaient, nous avons pu organiser le Congrès du Comité d’Union National II les 17 et 18 Mars 1979 au CEMG AUPIAIS à Cotonou. De ce congrès est sorti le SYNDICAT NATIONAL DES PROFESSEURS DU SUPERIEUR, DU TECHNIQUE ET DU MOYEN GENERAL (SYNAPROSTEM). Le Camarade PAMPHILE AÏNOU occupait le poste de Responsable à la Formation Syndicale, Politique et Idéologique à l’intérieur du Bureau Directeur National issu des assises de ce Congrès constitutif. Le SYNAPROSTEM a déployé ses activités dans la défense des intérêts des enseignants en dotant le corps de statut clair et simplifié ; le SYNAPROSTEM a déployé ses activités dans les questions liées aux inspections de titularisation et dans le domaine de l’Edification de l’Ecole Nouvelle. Le SYNAPROSTEM a dénoncé à plusieurs reprises et de façon constante les mauvaises pratiques qui avaient cours à la fois (aussi bien ) à l’Ecole que dans le pays tout entier et qui entravaient la marche en avant de notre pays (notre société ). En décembre 1981, le gouvernement, sur la base des mensonges orchestrés contre nous, a dissous le SYNAPROSTEM mettant ainsi fin officiellement aux activités publiques de notre organisation syndicale. Militant de la Révolution, PAMPHILE AÏNOU a participé à toutes les campagnes déclenchées à Porto-Novo dans le cadre de l’exécution des différents mots d’ordre lancés par la révolution : Campagne de formation politique, patriotique et idéologique, campagne de salubrité, campagne de construction nationale, campagne de formation des JIR et des JPR .campagne de popularisation de certains textes fondamentaux tels que la Loi Fondamentale ou le Plan d’Etat. Le fait que nous dénoncions énergiquement certaines malversations et la corruption à l’intérieur du pouvoir nous a attiré beaucoup d’inimitié. C’est pour cette raison que déjà à partir de 1980, à cause de nos idées et sur la base de mensonges et des lâchetés du cabinet du ministre d’alors, PAMPHILE AÏNOU et nous tous avons été rayés de toutes les listes d’aptitude, donc jugés inaptes à diriger à quelque niveau que ce soit et c’est pourquoi PAMPHILE AÏNOU ne sera jamais nommé Directeur de CEG ou appelé à assumer quelque responsabilité que ce soit au sein de l’institution qu’est l’Ecole. De même à partir des mensonges et des lâchetés du Directeur Provincial de l’Education d’alors nous avons tous reçu des affectations dites disciplinaires. PAMPHILE AÏNOU a été affecté à Grand-Popo et des dirigeants du ministère qui le voyaient de temps en temps à Porto-Novo initiaient des enquêtes pour savoir s’il assurait correctement ses cours à Grand-Popo. ( EXTAIT de "HOMMAGE A PAMPHILE AÏNOU" 09/2008)
Pamphile AÏNOU
Tout cela doit changer ! Et tout cela ne peut changer que si la jeunesse patriote de notre pays le veut et s’organise en conséquence ; tant il est vrai que la richesse du Dahomey est une richesse humaine : c’est la vitalité de sa jeunesse jusqu’ici inexplorée et inexploitée. Et tout pays dont la jeunesse attend passivement et voit venir les événements sans chercher à les provoquer et les contrôler, est un pays malade et atteint de débilité sénile. Si les vieux ont eu à bâtir le passé il revient aux jeunes de jeter les fondations solides d’un avenir plus beau et d’en être les architectes.** Une telle entreprise de construction nationale ne saurait se conduire, ni même se concevoir, dans la dispersion des forces juvéniles inorganisées. Cela, la jeunesse Dahoméenne, dans sa couche la plus saine, l’a bien compris et aspirait depuis longtemps à un large regroupement à l’échelle nationale. Mais jusqu’ici, hormis les regroupements régionaux de jeunes dont certains ont beaucoup de mérite toutes les tentatives de regroupement de la jeunesse nationale se sont soldées par un échec, parce qu’elles ont été des préfabrications des gouvernements ou des partis tribaux et réactionnaires, à des fins de propagande et d’embrigadement – c’est ainsi que la JAG de l’UDD, l’UNJD du PDU et la JPDD n’ont été que des instruments fragiles qui n’auront pas survécu à leurs fabricants.
Le seul pas important fait dans ce domaine a été le séminaire de la Jeunesse Dahoméenne de Septembre 1964 ; il en est au moins sorti une charte de la Jeunesse Dahoméenne, document politique de base d’une grande importance historique.
C’est en considération de tous ces faits, en ce jour de anniversaire de l’assassinat du grand héros et patriote africain Patrice LUMBUMBA, que nous jeunes ouvriers, paysans, intellectuels, étudiants et soldats patriotes, proclamons solennellement la création, par nos propres mains d’une Ligue Nationale de la Jeunesse Patriote (L.N.J.P.)
Qu’est-ce que la L.N.J.P. ?
- Notre ligue est une organisation patriotique de masse qui doit regrouper, former et informer tous les éléments de la jeunesse du Dahomey qui sont décidés à servir réellement leur peuple et la cause de notre Révolution Nationale Démocratique.
- Notre ligue est une organisation à caractère fondamentalement national, et comme telle, elle s’engage à mener une lutte résolue contre toutes les manifestations du régionalisme, du tribalisme et contre leurs acteurs, sur toute l’étendue du territoire de la République.
- Notre ligue est une organisation patriotique et comme telle elle s’engage à mener une lutte conséquente pour la souveraineté, le progrès social et économique de notre patrie, pour la paix dans le monde et la coopération internationale sur une base de respect mutuel et d’égalité.
- Notre ligue est une organisation progressiste et comme telle elle est engagée dans la lutte anti-impérialiste et anti-néocolonialiste pour la libération de l’Afrique en général et du Dahomey en particulier. Sur cette base seulement elle soutiendra sans ambages tout parti politique, tout syndicats de travailleurs, tout mouvement d’Etudiants et de Jeunesse qui, sur le plan national comme sur le plan international, aura adopté la même orientation.
- Notre ligue salue l’UGEED, la FEANF, l’ex-UGEAO et l’UED pour la lutte conséquente qu’elles ont menée ou continuent de mener pour notre libération nationale et l’Unité de la Patrie Africaine.
- Notre ligue salue l’avènement du comité inter syndical (CIS) né des grèves glorieuses de Décembre 1967, comme une lueur d’espoir pour les travailleurs, et souhaite qu’il renforce son unité et rallie les travailleurs sur la plate forme de la lutte concrète pour la défense de leurs intérêts fondamentaux.
- Notre ligue fait sienne la ligne politique de la charte de la Jeunesse Dahoméenne telle qu’elle a été adoptée au Séminaire de la Jeunesse Dahoméenne des 11, 12, et 13 Septembre 1964 à Cotonou.
Jeunes gens, jeunes filles, jeunes femmes du Dahomey, nous vous lançons ce jour un appel militant de réveil, d’unité et d’action pour que cela change enfin un jour chez nous. Donnons nous les mains au sein de la L.N.J.P. organisons nous, disciplinons nous et ouvrons la grande marche vers la libération, la souveraineté et la prospérité nationales. La route sera longue et jonchées d’obstacles, sans nul doute ; mais nous ne reculerons devant aucune montagne, étant justement animés de la foi patriotique qui soulève les montagnes. Il faut renverser le vieil ordre et créer de nouveau. Nous le pouvons et nous le devons, car être jeune c’est être capable de se dresser contre son milieu, de chercher de nouvelles idées, méthodes et formes de vie, de se lancer à l’assaut des murailles que la vieille génération n’a plus la force ni même le courage de renverser pour aller de l’avant !
- Jeunes du Dahomey, unissons-nous !
- l’aube Nouvelle, c’est la Jeunesse Nouvelle !
- vive la Ligue Nationale de la Jeunesse Patriotique!
- vive le Dahomey Souverain et Démocratique !
Le Comité du Manifeste de la L.N.J.P.
(EXTRAIT DU MANIFESTE DE LA LIGUE NATIONALE DE LA JEUNESSE PATRIOTIQUE LNJP 09 FEVRIER 1968)