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  • COMPTE RENDU:

     

     

    Assignation du Journal  " La Presse du Jour" :  La Cour Constitutionnelle a été déboutée

     

     

     

    Par exploits d’huissier, cinq (05) citations directes ont été envoyées au Journal" La Presse du Jour" et à certains membres de sa rédaction.

    La première citation directe date du 25 Mai   2010. Elle est envoyée   par l’huissier Maître  Simplice  Dako subrogeant l’huissier Maître  Monique  Kotchofa  Faihun , à la requête de la Cour Constitutionnelle   représentée par Me Robert S. M. DOSSOU

    La deuxième citation directe   date du 28 Mai 2010.Elle est envoyée   par l’huissier Maître  Simplice Dako  subrogeant l’huissier Maître  Monique  Kotchofa  Faihun,    à la requête  de la Cour Constitutionnelle représentée par Me Robert S. M. DOSSOU.

    Le troisième document  en date du 21 juin 2010  adressé aux mis en cause  par  l’huissier  Maître  Monique  Kotchofa  Faihun  est  un  acte  d’annulation  à la requête de la  Cour Constitutionnelle.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             On y lit notamment :

    « …..Que par les présentes, la requérante  annule purement et simplement la citation directe à eux  délaissée par exploit de mon   Ministère daté du 28    Mai 2010.Leur déclarant que ladite  citation directe doit être désormais considérée comme nul et de nul effet »

    La citation  directe suivante,  la troisième,  date du 19 Juillet 2010. Elle   est l’exploit  de l’huissier  Maître Charles Coovi subrogeant   l’huissier Maître  Monique  Kotchofa  Faihun. Elle est envoyée    à  la requête   de monsieur le Procureur de la république près le tribunal de première instance  de première classe et la Cour d’appel  de Cotonou.

    La dernière citation directe, la  quatrième, date du 22 Juillet 2010.  Elle   est l’exploit  de l’huissier  Maître Charles Coovi subrogeant   l’huissier Maître  Monique  Kotchofa  Faihun. Elle est envoyée    à  la requête   de monsieur le Procureur de la république près le tribunal de première instance  de première classe et la Cour d’appel  de Cotonou.

                        Les chefs d’accusation

    La Cour Constitutionnelle et, après elle,  le Procureur de la République  assignent en justice le Journal " La Presse du Jour " et Messieurs,

    -          Richard MAGNIDET, pris en sa qualité de Directeur Fondé du Journal,

    -          Pascal HOUNKPATIN, Directeur de Publication délégué du Journal,

    -          Affissou  ANONRIN, Rédacteur en Chef du Journal et

    -          Paul  C. ABITAN de la rédaction du Journal,

    d’avoir à comparaître aux audiences et par devant le Tribunal pour délits de diffamation, de complicité de diffamation et d’outrages à la Haute Juridiction, suite à un article intitulé "la démocratie béninoise à rudes épreuves " paru dans le numéro 1123 du 13 Avril 2010. Mis en accusation, le Journal "La Presse du Jour " et les personnes ci-dessus citées ont comparu douze (12) fois devant le Tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou statuant en matière correctionnelle, (première chambre citation directe). La première audience a eu lieu le mercredi 11 Août 2010. Le prononcé du jugement est intervenu le mercredi 10 Août 2011.Le Tribunal de première instance de Cotonou déboute la Cour Constitutionnelle pour  inobservance des règles de procédure. 

     Le collège  des  avocats de la défense qui   s’est  volontairement constitué dans le dossier a démontré avec méthode, à travers des arguments juridiques évidents puisés du droit, ce vice de procédure. Ces avocats  ont noms  Maîtres Charles Badou, Zakari Sambaou, Gabriel Dossou,  Romain Dossou, Guy  Dossou, Joseph Djogbenou,   et Igor  Sacramento. Ce sont des hommes de bien, déterminés à se battre aux côtés de la veuve et de l’orphelin à l’effet de les rendre moins dubitatifs sur la qualité de la justice et la protection des droits des citoyens dans un Bénin de plus en plus décadent                           La Cour Constitutionnelle rejette le  verdict du Tribunal de première  instance  et monte d’un cran. Elle fait appel de la décision rendue.  Après plusieurs audiences à la Cour d’Appel de Cotonou, la Cour Constitutionnelle  voit à nouveau sa requête s’effondrer.  En effet, la décision de la Cour d’Appel confirme le jugement rendu en première instance. On peut se targuer du fait qu’au Bénin, l’état de veille permanente des juges est une garantie de sécurité, un motif de satisfaction et d’espérance pour les citoyens en quête de justice.  

    Dans un pays où tout semble sens dessus dessous, lorsque la Cour Constitutionnelle chargée de « garantir les droits fondamentaux de la personne humaine », (articles 114 et 121 de la Constitution du 11 Décembre 1990 ), en vient à assigner en justice un journal et des citoyens  qui n’ont fait qu’exprimer   leur opinion, il y a de quoi s’inquiéter. Cet acharnement  de la Cour Constitutionnelle  vise à  museler la presse.  Or museler la presse, étouffer l’expression libre et plurielle, c’est dire non aux valeurs de la démocratie ; c’est promouvoir l’unanimisme qui est un obstacle sur la voie du développement.  On  devrait   s’étonner que le Bénin en soit là aujourd’hui. L’organisation de la Conférence Nationale de Février 1990  était  la conséquence des luttes engagées par le peuple béninois. Ce sont ces luttes historiques qui sont à la base  de l’avènement  d’une nouvelle  politique dont la Cour Constitutionnelle et les autres institutions sont l’émanation. Aujourd’hui ces institutions  engagent des actions pour condamner et faire condamner des citoyens qui usent du droit à la libre expression, droit pourtant consacré par  les textes fondamentaux  de la République.   

     Il est nécessaire que nous puissions nous faire à l’idée que dans ses manifestations, la démocratie ne rime jamais  avec la pensée unique,  qu’elle ne rime jamais avec l’arbitraire. L’histoire enseigne que les Béninois savent se battre dans de telles situations, car ils sont toujours jaloux de leur liberté. 

    En outre, la respectabilité d’une institution ne doit  pas être quémandée sur des plateaux de radiodiffusion et télévision ou devant les tribunaux comme il est devenu courant ces    dernières années. Seuls les actes et la démarche des hommes chargés d’animer cette institution  confèrent à celle-ci sa crédibilité et sa grandeur.

     Enfin, il nous plaît de rappeler ces propos de Michel Foucault qui appellent  les décideurs à    plus de circonspection dans leurs  actes et  dans leurs  paroles.

    « Dès qu’on touche au pouvoir, on cesse de savoir : le pouvoir rend fou, ceux qui gouvernent sont aveugles ».

     

     

     

  • TEMOIGNAGE

     

    BENIN –TEMOIGNAGES

     

     

     Notre génération a  embrassé une cause à laquelle elle  a   consacré notre vie. C’était  notre rêve.  Quelle est cette cause ? Cette cause,  c’est la lutte pour l’émancipation du peuple béninois, la lutte pour sa dignité, la lutte pour son développement intellectuel, politique, économique, social, culturel, artistique etc. Avons-nous eu raison ? Oui, nous avons   eu raison.  Je veux témoigner au nom de ma génération, celle qui en 1972 avait entre 22 et 27 ans

     BENIN-TEMOIGNAGES   est initié   pour témoigner et enregistrer les témoignages

    Pourquoi témoigner ?

    Le témoignage est l’acte ultime du combattant. Je suis un  combattant. Le témoignage c’est l’acte qui  jette la lumière là où règnent  les  ténèbres. Les Béninois ont besoin de lumière pour voir clair 

    Le témoignage est un acte de rupture  du silence. Nous avons besoin de parler 

    Le témoignage ouvre de nouvelles pistes de réflexion et de recherche de la vérité. Si un enfant dit que  deux et deux font trois, cela ne signifie pas que les principes mathématiques sont  faux ! Cela signifie  seulement qu’il ne   maîtrise pas encore ces principes.

    Le témoignage, c’est l’acte qui accable le traître,  le  démasque  et  le livre à la postérité. Les béninois ont besoin de connaître ceux qui les ont trahis, ceux qui ont piétiné leurs espérances, ceux  qui ont trahi leur aspiration  à l'émancipation.

    Témoigner, c’est accuser, ce n’est pas disculper.

    Témoigner, c’est accuser, c’est prononcer un jugement.

     Témoigner, c’est regarder les visages et identifier ceux qui doivent être identifiés.

    Témoigner, c’est prendre à témoin.

    Témoigner, c’est poser des questions, c’est appeler à venir témoigner.

    Témoigner, c’est appeler à la barre des gens pour qu’ils viennent témoigner,  qu’ils viennent témoigner de ce qu’ils ont entendu, de ce qu’ils ont vu, de ce qu’ils ont fait, témoigner de ce qu’ils ont voulu  pour le pays.

    Témoigner, c’est parler à ceux qui ne sont plus là, à ceux qui sont là et à ceux qui viendront après.

    J’appellerai  donc  les  Présidents de mon pays à venir témoigner.

    J’appellerai les ministres du  Bénin à venir témoigner

    J’appellerai tous les Directeurs des Sociétés d’Etat et d’économie mixte  à venir témoigner sur la gestion qu’ils ont faite  des outils de développement qu’on leur  a mis entre les mains.

    J’appellerai les Directeurs de projets à   venir témoigner de la gestion qu’ils ont faite des énormes moyens de développement qu’on leur a mis dans les mains.

     J’appellerai  les pères et les mères à venir témoigner. J’appellerai les fils et les filles à venir témoigner. Je t’appelle Béninoise, je t’appelle Béninois  à  venir témoigner. N’oublie  jamais de venir    témoigner !

     

     

     

     

     

  • EXTRAITS DU MANIFESTE DU PSD-BELIER pp17-25


         Mais avant d’aborder ces conséquences, il convient de dire un mot très bref sur le mensonge comme arme de bataille des intellectuels militaires et civils de notre pays.
    L’arme de prédilection que les intellectuels militaires et civils manient avec le plus de dextérité dans leur vie privée comme dans leur vie publique pour atteindre leurs objectifs est le mensonge. Dans leur majorité les intellectuels militaires et civils de notre pays sont menteurs.
    Ils se mentent à eux-mêmes, ils mentent aux autres, ils mentent à leurs subordonnés, ils mentent à leurs chefs, ils mentent au peuple, ils mentent par mesquinerie, ils mentent par escroquerie, ils mentent par jalousie, ils mentent pour calomnier, ils mentent pour diffamer, ils mentent par lâcheté, ils mentent par paresse, ils mentent par gourmandise, ils mentent par haine, ils mentent pour faire du mal. Ils mentent pour esquiver la manifestation de la vérité qui pourrait les confondre. Ils sont faux. Ils sont capable d’affirmer et de soutenir le faux envers et contre tous, juste pour pouvoir manger. Ils ont acquis une grande habileté à mentir.  Ils manifestent une facilité inquiétante à accueillir le mensonge, à le divulguer, à le propager et à régler leur comportement individuel et collectif sur la base du mensonge propagé. Leur amour pour le mensonge est un chef d’œuvre de honte et d’ignominie.
    Ainsi, donc, depuis 1960 et particulièrement depuis 1972, les intellectuels militaires et civils, paresseux, gourmands et armés du mensonge ont conduit le pays à la tombe.
                       LES CONSEQUENCES
          Cette façon désastreuse de gérer notre pays a engendré des conséquences inouïes sur les comportements des béninois en général et de la jeunesse en particulier.
    La première de ces conséquences est le goût de la vie facile et la corruption généralisée.
    Tous les agents subalternes et cadres supérieurs des forces armées ne pensent qu’à s’enrichir. La course aux biens matériels est la seule qui les préoccupe. En conséquence le travail pour lequel ils sont payés ne sera jamais bien fait. Que ce soit sur les routes où il s’agit d’abord d’assurer la sécurité du voyageur, ou dans les bureaux des douanes où il s’agit de faire rentrer des fonds pour le compte du budget national, le comportement des agents est le même : ‘’ Tout pour moi, rien pour le pays ‘’.
    Ainsi les agents  des services de douanes et les agents de la gendarmerie, s’en mettent plein la poche et ils le font sans considérer leur grade ni leur ancienneté. Et ils manient d’importantes sommes alors que leur grade et leur ancienneté ne leur permettent pas ce train de vie.
    Leur comportement est une conséquence de la façon dont les intellectuels militaires et civils ont géré notre pays pendant les trente dernières années et surtout depuis 1972.
    De même les commerçants mus par le gain facile ne veulent pas payer les droits de douanes au budget national. Tout leur effort consiste à corrompre les agents chargés des services dont ils ont besoin pour faire rentrer leurs marchandises à l’intérieur du pays. Le corrupteur est d’accord avec le corrompu. Tout va bien et tout baigne dans l’huile.
    Cette plaie que constitue la corruption s’est étendue à tous les secteurs de la vie sociale, et même dans l’administration générale, les dossiers ne peuvent avancer que lorsqu’on y dépose un ‘’ caillou’’. Le caillou, c’est l’instrument de corruption que tout utilisateur des services de l’administration générale ou autre doit mettre en œuvre. Si l’on regarde bien donc, la corruption est généralisée à tel point qu’aucun rouage de l’appareil d’état n’est épargné, aucun béninois n’est épargné.
    Ceux qui se refusent à entrer dans le jeu sont considérés comme des fous. Comment un pays peut –il avancer avec une plaie aussi puante et aussi paralysante ?
    La jeunesse ayant constamment devant les yeux la splendeur de la puissance dont jouissent les paresseux en raison de la magouille et de la corruption, est amenée tout naturellement à renverser les valeurs. Travailler ne sert à rien puisque ce sont ceux qui font l’effort qui croupissent dans la misère et la pauvreté.
    Etre honnête ne sert à rien, puisque ce sont les malhonnêtes qui se font une place au soleil et disposent de tout, ce sont les voleurs qui sont montrés en exemple, ce sont les gens de mœurs  légères qui donnent les leçons de grande moralité aux autres, ce sont les menteurs qui tiennent le peuple en haleine et l’entraînent loin de ses intérêts et de ses préoccupations.
    Bref les valeurs qui devraient servir de base pour une éducation saine et sereine de la jeunesse sont renversées et abandonnées au profit de contre valeurs destructrices de la société.
    L’influence néfaste que cette gestion honteuse des intellectuels militaires et civils a sur la jeunesse est de loin ce qu’il y a de plus grave en raison des séquelles durables que cette conséquence peut avoir sur la société pendant, non pas des années mais des générations.
    L’horizon est pratiquement bouché pour la jeunesse qui de ce fait n’est tentée dans son ensemble que par tout ce qui brille. Pour la jeunesse en effet, les voies les plus grandes qui sont ouvertes sont celles de la délinquance et de la déliquescence dans lesquelles la politique du pays la pousse. C’est là, dans la délinquance, dans la drogue, que la jeunesse plaît aux intellectuels militaires et civils machiavéliques qui ont dirigé notre pays pendant ces trente dernières années.
    Dans le fond et sur le plan psychologique, une photographie psychique de notre société, la montrerait comme au lendemain d’une guerre. Dans cette photographie des ruines, la jeunesse est déboussolée, désorientée, perdue et ne sait où donner de la tête.
    Ainsi le plus grand effort dont les intellectuels militaires et civils ont été capables en trente ans de gestion des affaires de notre pays est de nous donner un pays pas digne de ce nom, une jeunesse désemparée, une société atteinte de psychose, des brigands de grands chemins qui disposent du pays à leur guise. Quel beau palmarès.
    Tous ceux qui sont honnêtes doivent se lever pour exiger que la morale entre dans la gestion des affaires d’Etat.
    Il ne s’agit pas d’une entrée sporadique et conjoncturelle comme on le fait ces temps derniers, mais que la morale prenne carrément possession des lieux et y reste. Seule une telle prise de possession des lieux où sont gérées les affaires de notre pays peut nous permettre de le sauver.
    Plus que les dizaines de milliards volés et escroqués au pays, ces comportements mentaux et psychologiques constituent le mal des maux que les intellectuels militaires et civils ont imposés à notre peuple et ce mal des maux prendra, pour guérir, non pas des années, mais des générations entières c’est de sa guérison que nous pouvons attendre le salut de notre pays. Car ce comportement est en lui seul générateur du vol d’autres milliards dans des proportions infiniment plus grandes. C’est à ce mal des maux que nous  devons nous attaquer avec des méthodes véritablement propres à l’éradiquer.
                                                                 

                  TROISIEME PARTIE

                  QUE FAIRE ?
        Pour mener ce combat, des béninois se sont mis au travail depuis une dizaine d’années et viennent de se doter de l’instrument de leur lutte.

          LE PARTI SOCIAL DEMOCRATE LE BELIER
        Parti Social Démocrate, Pourquoi ?
        Notre organisation est un parti parce qu’elle inscrit directement et ouvertement son action dans la perspective d’un projet de société pour notre pays.
        La composante essentielle de notre action politique sera sociale. Notre conviction profonde est qu’il ne peut exister de bonheur véritable pour aucun homme digne de ce nom dans une société où des hommes, des femmes et des enfants meurent quotidiennement de faim, de maladie et de misère, dans la pauvreté et l’ignorance.
    Il est répugnant de voir mourir quelqu’un pour avoir trop mangé en face d’autres hommes qui meurent de faim.
    Il est répugnant de voir quelqu’un donner de la viande fraîche à son chien quand d’autres hommes meurent de faim à côté.
    Notre lutte sera une lutte pour le progrès social et pour une plus grande justice sociale, car comme le dit RAOUL FOLLEREAU « nul n’a le droit d’être heureux tout seul ».
    Notre organisation est démocrate parce que la détermination des grandes lignes de son action et le choix  de ses priorités se feront sur la base de la démocratie.
    Par ailleurs nous voulons, dans un effort commun, sublime et soutenu renouer avec les traditions de tolérance plusieurs fois séculaires de notre peuple et réapprendre à travers le P.S.D-BELIER à vivre une vie non artificielle mais pleine de richesse morale.
    Car l’homme et l’homme seul doit rester l’alpha et l’oméga de toute notre entreprise et toutes les institutions qui y travaillent recevront notre indéfectible soutien.
    Ces traditions plusieurs fois séculaires de notre peuple nous enseignent mieux que toutes les littératures du monde que les couvents, les églises et les mosquées coexistent pacifiquement et qu’aucun homme, aucune femme ou aucun enfant de nos villes et de nos villages ne s’offusquent guère du fait que certains soient catholiques, et d’autres animistes, musulmans, protestants ou encore d’autre obédience religieuse.
    C’est dans cette tolérance de notre peuple que les militants du P.S.D-BELIER puiseront les linéaments, les grandes lignes de leur actions politiques, culturelles, économiques, éducatives et sociales. C’est pourquoi le P.S.D-BELIER accueillera à bras ouverts quiconque veut militer en son sein au regard de son programme qu’il soit catholique, protestant, musulman, vodouiste, athée, rosicrucien franc – maçon, eckiste, christianiste céleste ou de toute obédience religieuse. La tolérance dans ce cas exige de ne pas prendre le P.S.D-BELIER comme centre d’un combat religieux ou philosophique quelconque qui exténuerait les forces réelles du PSD-BELIER.
    De même que la tolérance de notre peuple ne l’a pas obligé à supporter le voleur et le brigand, le P.S.D ne tolérera pas de voleur ni de brigand en son sein.
    Cela implique que tout militant du P.S.D-BELIER doit être en mesure à tout instant de justifier l’origine de ses biens.
    Tout membre du P.S.D-BELIER doit savoir que sa vie privée peut porter atteinte à l’image de marque du Parti. C’est pourquoi tout comportement de tout membre du parti, que ce membre soit militant à la base ou dirigeants à quelque niveau que ce soit, tout comportement, disons – nous, qui serait de nature à porter atteinte à l’intégrité morale du Parti sera proscrit et condamné.
    Chaque membre du P.S.D-BELIER doit donc garder pure et immaculée l’image du Parti et travailler de toutes ses forces à son amélioration et à son renforcement.
    L’emblème du P.S.D-BELIER est le bélier de couleur noire brandissant un drapeau vert et rouge dans sa main gauche, le tout sur un fond doré.
    Le bélier est un animal pacifique, tolérant.
    Mais le bélier est aussi un animal prêt au combat.
    C’est pourquoi il est le symbole de notre volonté de tolérance et de combat pour que triomphe dans notre pays la justice, la liberté, la démocratie en même temps que soient sauvegardés les droits fondamentaux de la personne humaine.
    Le vert symbolise la terre de nos aïeux, cette terre merveilleuse que nous aimons de tout notre cœur du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest.
    Le rouge symbolise le courage qu’il nous faut pour en faire un pays respecté et digne et où l’on soit heureux de vivre.
    La couleur dorée symbolise la richesse de notre pays.
    Les thèses du parti Social Démocrate dans les domaines politique, économique, social, culturel, feront l’objet de publication dans son organe ‘’ Le Social Démocrate’’.
    Notre idéal dans l’édification du parti est de faire en sorte que le P.S.D soit la synthèse vivante de notre société où vivent côte à côte des hommes des femmes, des croyants et des non – croyants ou ceux qui se proclament tels, des intellectuels, des non – intellectuels, des paysans et des ouvriers, des artisans et autres travailleurs manuels, des éleveurs et des pêcheurs, des commerçants et des industriels, tous ayant en commun l’honnêteté et l’amour du travail et du prochain de même que la tolérance, qui est une des vertus des habitants de notre pays.


                                            QUATRIEME PARTIE
            QUE FAUT – IL CONCLURE ?
        Nous sommes sûrs que les hommes et les femmes de notre pays comprendront notre manifeste et qu’ils seront indulgents envers nous. Notre bataille est une bataille de très longue haleine. Nous ne promettons pas la lune à qui que ce soit. Nous ne la promettons pas à nos enfants. Mais nous voulons que ceux qui ont été victimes de la gestion désastreuse de notre pays ne se découragent pas, qu’ils sèchent leurs larmes et qu’ensemble, nous nous mettions au travail pour nous assurer à nous – mêmes et à la postérité une vie meilleure.
    Nous sommes sûrs que la jeunesse de notre pays nous comprendra, et saisira par cela nos possibles erreurs dans l’analyse de la situation politique et sociale de notre pays depuis ces trente dernières années, les préoccupations qui sont celles du P.S.D.
    C’est pourquoi le P.S.D appelle tous les béninois qui sont contre la paresse, contre la gourmandise, contre la malhonnête, la mesquinerie et le mensonge, tous les béninois qui luttent pour une plus grande justice sociale et pour le progrès sociale, le P.S.D appelle tous ces béninois non pas nécessairement  à militer tous au sein du P.S.D-BELIER, mais à militer pour une nouvelle façon de conduire les affaires de l’Etat, une nouvelle façon de mener les activités politiques dans notre pays.

     

     

    (EXTRAITS DU MANIFESTE DU PSD-BELIER 1990 pp17-25) 

  • EXTRAITS DU MANIFESTE DU PSD-BELIER (10-13)

     

     

    Mais ce n’est pas la paresse seule qui est la marque des intellectuels militaires et civils de notre pays.

     

     

                                          LA GOURMANDISE

     

    Une autre caractéristique des hommes et des femmes qui ont gouverné notre pays pendant ces trente dernières années est la gourmandise.

     

    Nous affirmons encore, contre tout le monde peut – être, que les intellectuels militaires et civils de notre pays sont gourmands, très gourmands et leur gourmandise s’étale partout. Les effets de ce vice sont visibles à tous les coins de rues et sont désastreux pour notre société. Comme les intellectuels militaires et civils sont paresseux et qu’ils veulent pourtant disposer et posséder des biens matériels et de toute urgence, il ne leur reste plus qu’une possibilité pour accéder à ces biens, à savoir la main mise sur le pouvoir d’Etat et l’utilisation de ce dernier comme pourvoyeur des richesses. Et c’est ce qui s’est passé.

     

             Pendant ces trente années de ce qu’il est convenu d’appeler indépendance juridique, une course effrénée au pouvoir s’est engagée et cette course se poursuit. Et il est bon d’en rappeler quelques épisodes saillants qui ont endeuillé le peuple, parce que les intellectuels militaires et civils gourmands et paresseux ont voulu conquérir le Pouvoir d’Etat.

     

    Ce sont les intellectuels militaires et civils  qui ont lancé  les populations les unes contre les autres au cours des années 60. Chaque béninois d’un certain âge sait aujourd’hui que les blessures occasionnées par ces exactions n’ont pas encore toutes disparu.

     

    Ce sont les intellectuels qui par leurs manœuvres, ont détruit la cellule familiale pendant les années de leurs luttes intestines. Les paysans, les ouvriers, les artisans sont utilisés pour des forfaits dont les auteurs sont précisément les intellectuels militaires et civils  mais seuls les paysans et les autres couches démunies de la population ont le plus souffert de ces manœuvres.

     

    Ce sont les intellectuels militaires et civils qui ont provoqué en 1970 les affrontements sanglants au sein des populations lors des élections criminelles de mars.

     

    Ainsi dans leur lutte pour la prise du pouvoir, les intellectuels militaires et civils n’ont reculé devant aucune méthode et comme on l’a vu, ils ont utilisé précisément les plus viles : le mensonge, la diffamation, la gabegie, l’incitation à la guerre civile, l’excitation des bas instincts des populations pour les opposer dans des affrontements régionalistes et fratricides, pour développer des haines stériles au sein des populations.

     

    Le résultat, c’est précisément la paralysie de ces populations face au travail productif qui seul peut les libérer de la misère et des autres fléaux. Cette honteuse et criminelle guerre pour la prise du pouvoir se déroule sur un fond d’intolérance accrue et d’exclusivisme radical difficilement imaginables.

     

    Et lorsqu’un groupe d’intellectuels militaires et civils met la main sur le pouvoir d’Etat, il engage la course aux biens matériels et à l’enrichissement illicite. Le pouvoir d’Etat est la poule aux œufs d’or.

     

    La chose publique devient la chose privée et tout le pays devient une propriété privée du groupe qui a mis la main  sur le pouvoir d’Etat. Et ce groupe qui se renouvelle mais dont les éléments sont de même essence est une véritable classe de brigands officiels qui sur la base de leur position au sein de l’appareil d’Etat procèdent à des détournements de fonds publics si importants qu’ils se retrouvent du jour au lendemain à la tête d’immenses richesses.

     

    En Europe la bourgeoisie a acquis sa domination  économique avant de renverser la féodalité et lui arracher la domination politique. Au Bénin et en Afrique c’est le pouvoir d’Etat qui sert d’instrument aux intellectuels militaires et civils pour imposer leur domination économique sur les couches sociales démunies.

     

    Ces intellectuels qui dans leur grande majorité n’ont, par  eux-mêmes, aucun mérite notable, sont parvenus à force de vol, de viol, d’escroquerie et de brigandage à se constituer d’immenses richesses en quelques années d’exercice du pouvoir d’Etat.

     

    Pour chaque oligarchie régnante, le bénin est purement et simplement une propriété privée.

     

    C’est à ce niveau qu’on comprend que les affrontements politiques n’ont pour seul objectif que de changer de place aux dirigeants. Ce n’est pas une autre politique qu’on veut mettre en marche, on veut prendre la place de celui qui est là pour faire comme lui, c’est-à-dire, disposer des biens matériels du pays.

     

    Dans ces conditions, on comprend mieux que rien n’ait changé depuis trente ans. Et quand rien ne  change dans la conduite des affaires de l’Etat, ce sont les hommes qui meurent ; ainsi les populations ont vu leur souffrance augmenter pendant ces trente années. Or ce qu’il faut, c’est précisément une autre politique, une politique autre.

     

    Il est évident que l’expérience en cours, celle du PRPB est plus nocive et plus néfaste que tout ce qui l’a précédée en raison à la fois des procédés utilisés que des résultats obtenus. C’est tout simplement un viol des consciences et un vol organisé des richesses du pays. Le résultat est étonnant : destruction de la société tout court, dans ce qu’elle a d’intime et d’essentiel à savoir l’école, la santé, l’agriculture. Et pourtant quel enthousiasme les  discours n’ont-ils pas soulevé ? On comprend ainsi que la seule expression des aspirations des populations ne signifie absolument rien et que le plus criminel des hommes peut emprunter la voix du plus innocent.

     

    La gourmandise des intellectuels militaires et civils se manifeste dès leur arrivée à quelque poste de responsabilité que ce soit.

     

    Le président de la République considère que le pays tout entier lui appartient ; les ministres considèrent, chacun en ce  qui le concerne que le domaine qui relève de son autorité lui appartient ; le Directeur Général d’une société considère que la société lui appartient. Pour les uns et pour les autres, l’objectif n’est pas de bien entretenir ce qu’ils disent leur appartenir, mais d’en disposer comme bon leur semble, pour le dilapider, le spolier, le détruire.

     

    Notre pays est géré au jour le jour, comme une épicerie, sans perspective sans prospective.

     

    Dans cette gestion d’épicier, les intellectuels militaires et civils aiment s’occuper des projets et tous les cadres militaires et civils sans exception se livrent une véritable bataille pour la gestion des projets ; depuis les constructions de routes jusqu’au projet de développement industriel. Toute cette guerre se livre pour avoir les commissions qui sont payées sous différentes formes, sous formes de bâtiments livrés clefs en main, sous forme de versement dans les comptes bancaires…

     

    Dans ces conditions les entrepreneurs, ayant corrompu les responsables, ne se préoccupent plus de leur engagement dans la réalisation des ouvrages du projet, ils en profitent pour exécuter les travaux  comme ils veulent et c’est toujours le pays qui perd, puisque celui qui doit contrôler est déjà  corrompu. Conséquence, le pays s’endette au profit de l’entrepreneur étranger ou non et du béninois gourmand, et naturellement les travaux réalisés n’en valent pas la peine.

     

    Le projet décrit et le projet exécuté n’ont jamais les mêmes caractéristiques ; la différence est toujours dans la poche des entrepreneurs et de ceux qu’ils ont corrompus.

     

    Certaines souscriptions des populations pour la réalisation de certaines infrastructures d’intérêt communautaire tels les centres de santé, les pistes, les maternités, les puits sont purement et simplement détournées par les intellectuels militaire et civils de telle façon que les populations perdent sur tous  les tableaux, tandis que les intellectuels militaires et civils gourmands gagnent disons plutôt volent, sur tous les tableaux. D’abord ils détournent les fonds publics destinés préalablement à ces réalisations, ensuite ils détournent les souscriptions volontaires  et ou obligatoires des populations destinées à ces mêmes infrastructures.

     

    Dans le domaine scolaire la gestion des projets destinés à l’école suscite des interrogations, en particulier celle de la caisse Ecole Nouvelle.

     

    Ceux qui ont accepté les sacrifices, ne  peuvent pas ne pas se révolter de la façon cavalière dont ces importants fonds ont été dilapidés. Ce que l’estomac a englouti a pris largement le pas sur ce que l’école, en tant qu’institution, en a retiré. Là encore la gourmandise des intellectuels militaires et civils a frappé très durement. Les directions centrales veulent assurer la paternité de tel ou tel projet, non pas tant parce qu’elles ont des idées de construction, mais parce qu’elles ont l’estomac de destruction, qui broie et réduit en boue tout ce qui est destiné à être autre chose que de la boue. Et ceux qui rampent la nuit, et ceux qui crient le jour, tous sont allés dans les ministères pour y ‘’bouffer’’ du Bénin. Maintenant c’est fait.

     

    Mais la course ne va pas seulement en direction des ministères. Les sociétés d’Etat et les sociétés provinciales constituent des objets importants d’ambition.

     

    D’une façon générale lorsqu’un intellectuel militaire ou civil est nommé à la tête d’une société, il pense en tout premier lieu à la caisse de ladite société, aux chéquiers, aux clefs des véhicules et à tous les autres biens de la société et il commence aussitôt à en disposer comme il veut. Il pense ensuite à se construire une villa dans les beaux quartiers de la ville, il pense aux maitresses et aux boîtes de nuit. Rien dans son comportement ne reflète le souci pour le travail qu’il doit faire pour rentabiliser la société qu’on lui a confiée et améliorer les conditions matérielles et morales des travailleurs.

     

    Comment expliquer que l’on échoue dans une entreprise qui a le monopole de la vente des médicaments ?

     

    L’ONP avait le monopole de la vente de tous les médicaments. Au moment où il va en faillite, c’est à l’émergence de dizaines de pharmacies privées qu’on assiste. Comment comprendre cette faillite autrement que par la gourmandise de ceux qui ont dirigé cet office ? Aujourd’hui, il suffit de voir comment fleurissent les pharmacies privées pour comprendre que ceux qui ont dirigé l’ONP jusqu’à la faillite doivent des comptes à leur propre conscience, si toutefois ils en ont encore une.

     

    Il en est de même de l’AGB qui disposait du monopole de la vente des denrées de première nécessité et pourtant elle est tombée en faillite ! AGB en faillite, les petits employés sont jetés au chômage et dans la misère, les dirigeants  sont nommés à d’autres postes de responsabilité supérieure et la danse continue.

     

    Il en est de même des fermes d’Etat. L’objectif des fermes d’Etat est de produire en quantité des denrées nécessaires à la consommation des populations. Mais les fermes d’Etat devraient être aussi des laboratoires de recherche sur nos produits en vue de leur amélioration sur les techniques culturales afin d’aider nos paysans à entrer progressivement dans la production de l’époque moderne. Les intellectuels commis à ce travail ont systématiquement ‘’bouré’’ les fonds alloués à ces fermes à tel point que l’on se retrouve aujourd’hui avec des chômeurs sur les bras et la disparition sans trace de la plupart des fermes. Ici aussi, la paresse et la gourmandise ont frappé.

     

    Dans les sociétés d’Etat, le schéma est toujours le même. On est nommé et on met aussitôt le couvert et la fête se termine par des ouvriers renvoyés et réduits au chômage, avec ce que cela implique comme faim, misère, maladie et mort. Et toujours le sauvetage des responsables directs de ces crimes : on les envoie à d’autres directions et  à la tête d’autres entreprises qu’ils détruisent de la même façon. Ainsi la SONIAH, la SOBEPALH, la SONAPAL vont disparaître laissant derrière elles des morts tandis que les responsables, eux, iront continuer ailleurs leur sale besogne. Eux ne souffriront jamais des affres de la vie. Seuls les petits sont condamnés à mort.

     

    Dans  le domaine financier, ce sont trois banques qui assurent la circulation monétaires dans notre pays. La BBD, la BCB et la CNCA. Comment toutes ces banques sont-elles allées en faillite ? La gourmandise des intellectuels  militaires et civils est la seule cause de cette honteuse faillite. L’argent ne se perd pas il est toujours quelque part.

     

    Quand il disparaît, il ne disparaît jamais pour tout le monde.

     

    Et c’est ce qui nous est arrivé. Des milliards de francs, fruit de l’effort de petits épargnants et du labeur du peuple ont disparu. La conséquence néfaste de cet état de chose, est qu’une fois encore, nos populations, au lieu de s’intégrer activement dans le processus de la circulation monétaire mondiale vont se rétracter et se remettre à thésauriser, ce qui porte un coup très dur à la création, au travail productif  et à l’activité commerciale. Mais en même temps ces milliards se retrouvent ailleurs car ils ne sont perdus que pour le pays et les petits épargnants.

     

    Dans l’industrie la situation n’est guère plus brillante, l’incompétence des cadres et leur gourmandise ont conduit les unités industrielles à l’impasse. Ainsi ONIGBOLO et la Sucrerie de Savè, après avoir englouti des dizaines de milliards sont pratiquement bradés, en tout cas pour ce qui concerne au moins la société sucrière. Et les privés se frottent les mains parce qu’ils ont eu presque gratuitement ce que la sueur et le sang du peuple ont permis de bâtir.

     

    Ici comme partout ailleurs la paresse et la gourmandise des intellectuels militaires et civils ont frappé très durement le peuple.

     

    On peut continuer la liste sur plusieurs pages. Mais ce n’est guère utile la démonstration est déjà faite et très amplement que la cause fondamentale de la situation dans laquelle nous vivons aujourd’hui, en cette fin d’année 1989 est la paresse, l’incompétence, l’incapacité notoire des intellectuels militaires et civils et leur gourmandise sans bornes, des caractéristiques qui ont engendré au sein de notre peuple des conséquences désastreuses et néfastes.

     

    Mais avant d’aborder ces conséquences, il convient de dire un mot très bref sur le mensonge comme arme de bataille des intellectuels militaires et civils de notre pays.

     

    L’arme de prédilection que les intellectuels militaires et civils manient avec le plus de dextérité dans leur vie privée comme dans leur vie publique pour atteindre leurs objectifs est le mensonge. Dans leur majorité les intellectuels militaires et civils de notre pays sont menteurs.

     

    Ils se mentent à eux-mêmes, ils mentent aux autres, ils mentent à leurs subordonnés, ils mentent à leurs chefs, ils mentent au peuple, ils mentent par mesquinerie, ils mentent par escroquerie, ils mentent par jalousie, ils mentent pour calomnier, ils mentent pour diffamer, ils mentent par lâcheté, ils mentent par paresse, ils mentent par gourmandise, ils mentent par haine, ils mentent pour faire du mal. Ils mentent pour esquiver la manifestation de la vérité qui pourrait les confondre. Ils sont faux. Ils sont capable d’affirmer et de soutenir le faux envers et contre tous, juste pour pouvoir manger. Ils ont acquis une grande habileté à mentir.  Ils manifestent une facilité inquiétante à accueillir le mensonge, à le divulguer, à le propager et à régler leur comportement individuel et collectif sur la base du mensonge propagé. Leur amour pour le mensonge est un chef d’œuvre de honte et d’ignominie.

     

    Ainsi, donc, depuis 1960 et particulièrement depuis 1972, les intellectuels militaires et civils, paresseux, gourmands et armés du mensonge ont conduit le pays à la tombe.


    (MANIFESTE DU PSD-BELIER 1990 pp10-18)


     

     

     

  • EXTRAITS DU MANIFESTE DU PSD-BELIER (7-10)

     

          Ces hommes qui ont fait le malheur de notre peuple se retrouvent parmi les magistrats, les docteurs, les ingénieurs, les infirmiers, les agents des services de santé, les agents des services agricoles et les agents de tous les autres secteurs de l’activité nationale, tous intellectuels.

             Et pourtant aujourd’hui, des docteurs, des ingénieurs, des agents et cadres des autres secteurs de l’activité nationale souffrent de la misère, de la faim et des autres fléaux que des intellectuels militaires et civils ont imposés au béninois. Cela démontre qu’il ne suffit pas que des docteurs, des ingénieurs, des agents des services agricoles et de santé et des autres secteurs de l’activité nationale soient au pouvoir pour que les aspirations de ces diverses couches socioprofessionnelles soient satisfaites.

             C’est parce que, il faut désormais s’en convaincre au sein des professions des groupes d’individus, quelquefois très opposés du point de vue politique peuvent exister et existent effectivement.

             Mais il s’agit de savoir comment ces hommes qui ont causé la misère, la faim, la pauvreté et la maladie des populations de notre pays ont procédé pour parvenir à ce résultat lamentable.

             Dans la tentative de la résolution de cette question nous sommes naturellement  amenés à identifier les caractéristiques essentielles des intellectuels militaires et civils de notre pays.

                                      LA PARESSE

    La première de ces caractéristiques est la paresse.

    Nous affirmons, contre tour le monde peut-être, que dans leur immense majorité les intellectuels militaires et civils  de notre pays sont paresseux.

     Que ce soient les militaires de toutes spécialités portant sur leurs épaules les grades les plus élevés avec ou sans école de guerre, que ce soient économistes, les gestionnaires, les ingénieurs ou autres professeurs nantis des diplômes les plus impressionnants, les intellectuels militaires et civils de notre pays, dans leur immense majorité, sont paresseux.

             Cette paresse les rend incapables de créer au sens véritable de ce mot.

    En effet depuis trente ans, c’est difficilement que l’on  trouvera quelques ingénieurs agronomes ayant été capables de mener à terme une expérience dans le sens d’améliorer la productivité du travail dans l’agriculture. Et pourtant chacun sait que les ingénieurs agronomes pullulent dans notre pays.

    S’agissant de la transmission des connaissances, on est aujourd’hui en droit de se demander si nos enseignants de tous les ordres d’enseignement ont tous le droit d’avoir la conscience tranquille, car de temps en temps convient de se regarder dans la glace ici , ce sont les élèves et les étudiants. Il n’est pas sûr que ces derniers aient toujours sur leurs professeurs d’université, des lycées et collèges l’idée que ces professeurs se font d’eux-mêmes.

    S’agissant de ceux des intellectuels nantis des diplômes d’économie et de gestion, la paresse est si ancrée chez certains d’entre eux qu’ils sont incapables de gérer les sociétés qu’on leur a confiées et les exemples sont nombreux où ils ont conduit à la faillite leurs propres affaires ou celles dont ils ont hérité ou même celles de leur femme ou de leurs proches parents.

     

    Cette paresse prend chez certains l’allure d’une incompétence notoire et c’est cette incompétence qui explique en grande partie les faillites des nombreuses sociétés dont la disparition du point de vue économique ne s’explique pas autrement.

    La plupart des intellectuels qui se disent volontiers patriotes et même grands patriotes, passent tout leur temps à pleurnicher et à se demander ce que le pays fait pour eux, au lieu de se poser la question de savoir ce qu’ils font pour leur pays ; la plupart ne sont  patriotes que lorsqu’ils sont assurés d’un poste de responsabilité au niveau  du pouvoir d’Etat, et ce, quel que soit ce pouvoir. Sinon ils abandonnent le pays, fuient sous d’autres cieux. Leur amour pour la patrie ressemble beaucoup plus à l’amour du chien pour la viande fraiche.

    Au pouvoir, les intellectuels militaires et civils de notre pays, non seulement sont paresseux, mais  ils tentent aussi de répandre partout la paresse autour d’eux. Ils mettent un point d’honneur presque pathologique à couvrir de calomnie quiconque entreprend un quelconque travail productif et sont habiles à couvrir de gloire les paresseux et els médiocres comme eux.

    Il y a chez les intellectuels militaires et civils comme un refus délibéré et catégorique de faire un effort quelconque de réflexion qui débouche sur un travail productif.

    Et l’on est amené en les regardant dans leur ensemble, à se demander pourquoi la nature n’a pas été plus favorable vis-à-vis de notre pays.

    Cette attitude néfaste qu’ils ont vis-à-vis du travail doit être considérée en elle-même comme un véritable fléau social, une véritable gangrène qui ronge le corps  social de notre pays. Car il ne faut pas oublier que ce sont les intellectuels qui ont créé la puissance de l’Europe, des Etats-Unis ou du Japon et que leur rôle en Union Soviétique est immense.

     

    Il n’y a pas, il ne saurait y avoir de développement scientifique, technique et technologique sans action vigoureuse et souvent très courageuse des intellectuels.

    Dans notre pays les intellectuels militaires et civils qui ont accaparé le Pouvoir d’Etat, se sont complus pendant trente ans dans une vie de facilité, faite le plus souvent de débauche et ils ne voient pas que leur paresse est plus préjudiciable à notre société que tous les impérialismes réunis.

    Les hommes et leurs systèmes n’ont appris à respecter sue ceux qui travaillent et se dotent des moyens pour protéger le fruit de leur travail.

    Si dans notre société le mérite et l’effort occupaient régulièrement la place qui leur revenait, le plus grand nombre de ces minables qui nous ont gouvernés pendant ces trente dernières années et surtout depuis 1972 croupiraient dans la médiocrité et dans l’oubli. Mais hélas aujourd’hui encore c’est la paresse qui tient le haut du pavé et ceux qui veulent travailler pour que vive et grandisse le Bénin, non seulement sont tournés en dérision mais ils sont aussi réduits au silence et à l’inaction.

     

    Et pourtant chacun doit savoir que l’occident n’a pu bâtir son environnement culturel actuel que sur la base essentielle d’un  travail ardu de ses intellectuels, et ce, pendant des générations entières. Chacun devrait se convaincre que nous aussi, nous ne pouvons édifier un environnement culturel viable que par le travail et non par la paresse ou par la répétition idiote de clichés surannés.

     

    Mais ce n’est pas la paresse seule qui est la marque des intellectuels militaires et civils de notre pays.

     

     

    (MANIFETE DU PSD-BELIER 1990 pp7-10)



     

  • EXTRAITS DU MANIFESTE DU PSD-BELIER

     

    Nous sommes ainsi en présence d’une société déformées, une société dont il devient urgent d’entreprendre la transformation.

          Dans la situation de déliquescence physique et morale, de débilité intellectuelle et de grand désordre dans les consciences, situation dabs laquelle se trouvent plongées les populations de notre patrie, plusieurs partis sont apparus, plusieurs courants politiques se sont exprimés, certains avec leur programme, les autres sans programme, tous avec la volonté affirmée de prendre ou de garder le pouvoir et de l’exercer.

          Mais beaucoup de Béninois regardent et ne s’y retrouvent pas encore. Il est donc nécessaire, voire urgent que le courant qu’ils portent dans le cœur ose enfin s’exprimer. Le présent Manifeste se veut ‘expression de ce courant.

    DEUXIEME PARTIE

    TRENTE ANNEES DE GESTION DES AFFAIRES D’ETAT DANS NOTRE PAYS

    L’histoire de la misère, de la pauvreté, de la faim, de la maladie et des autres fléaux dans lesquels croupissent les populations de notre patrie depuis trente ans est l’histoire de la paresse et de la gourmandise des intellectuels militaires et civils de notre pays.

             Quiconque veut lutter contre la misère, la pauvreté, la faim et la maladie dans notre pays doit d’abord déclencher une lutte résolue contre la paresse et la gourmandise des intellectuels militaires et civils.

             Cette lutte, nous avons décidé de la mener.

             Les manifestations de ces grands fléaux dans notre pays ne sont plus  guère à démontrer et c’est pourtant ce à quoi s’acharnent tous les groupes et partis anciens ou nouveaux qui promettent une politique nouvelle pour notre pays.

             Ces fléaux s’étalent devant nous, devant tous Béninois et causent quotidiennement des ravages irréparables dans les familles, dans tous le pays.

             Notre conviction profonde est que cette grande misère, cette grande pauvreté, cette grande faim et cette grande maladie qui frappent si durement les populations de notre pays ne sont pas venues du ciel.

             Ce sont des hommes et des femmes connus ou qu’on peut connaître qui ont imposé ces fléaux au peuple du Bénin. Ces hommes et ces femmes sont béninois. Ils sont avec nous tous les jours de notre vie.

    MAIS OU LES TROUVE – T – ON ?

             On les trouve dans la couche supérieure de l’armée, c’est-à-dire parmi les policiers, les gendarmes et les militaires de hauts grades. Or, il y a pourtant des policiers, des gendarmes, des  soldats qui souffrent aussi de ces fléaux pendant que d’autres agents des forces armées profitent et participent à cette fête macabre dans le vaste cimetière qu’est devenue notre société.

    Cela démontre qu’il ne suffit pas que des soldats, des policiers ou des gendarmes soient au pouvoir pour que tous les soldats, policiers ou gendarmes soient à l’abri des malheurs qu’occasionne la politique mise en œuvre dans notre pays.

             La vérité est que bien d’apatrides de l’armée ont largement participé au malheur dégradant de notre pays, le fusil à la main.

             Ces hommes qui ont fait le malheur des populations de notre pays sont parmi les professeurs. Or les professeurs aussi souffrent de la misère, de la faim, de la pauvreté et de la maladie qui frappent les populations de notre pays.

     

             Certains d’entre eux en sont morts ces dernières années. Cela démontre qu’il ne suffit pas que des professeurs soient au pouvoir pour que tous les professeurs soient à l’abri des malheurs qu’occasionne la politique mise en œuvre dans notre pays.

             Ces hommes qui ont causé le malheur des populations des villes et des campagnes de notre pays sont parmi les instituteurs. Or les instituteurs souffrent dans leur immense majorité de la faim de la misère, de la pauvreté et de la maladie dont souffrent les populations de notre chère patrie.

             Un grand nombre d’entre eux, honnêtes humbles et travailleurs ont perdu leurs enfants, leurs femmes leurs parents ces dernières années. Beaucoup d’entre eux sont morts victimes des crimes commis contre la patrie par d’autres instituteurs comme eux.

             Cela démontre qu’il ne suffit pas que des instituteurs soient au pouvoir  pour que les instituteurs soient à l’abri des malheurs qu’occasionne la politique mise en œuvre dans notre pays.

             Ces hommes qui ont fait le malheur de notre peuple se retrouvent parmi les magistrats, les docteurs, les ingénieurs, les infirmiers, les agents des services de santé, les agents des services agricoles et les agents de tous les autres secteurs de l’activité nationale, tous intellectuels.

             Et pourtant aujourd’hui, des docteurs, des ingénieurs, des agents et cadres des autres secteurs de l’activité nationale souffrent de la misère, de la faim et des autres fléaux que des intellectuels militaires et civils ont imposés au béninois. Cela démontre qu’il ne suffit pas que des docteurs, des ingénieurs, des agents des services agricoles et de santé et des autres secteurs de l’activité nationale soient au pouvoir pour que les aspirations de ces diverses couches socioprofessionnelles soient satisfaites.

             C’est parce que, il faut désormais s’en convaincre au sein des professions des groupes d’individus, quelquefois très opposés du point de vue politique peuvent exister et existent effectivement.

             Mais il s’agit de savoir comment ces hommes qui ont causé la misère, la faim, la pauvreté et la maladie des populations de notre pays ont procédé pour parvenir à ce résultat lamentable.

             Dans la tentative de la résolution de cette question nous sommes naturellement  amenés à identifier les caractéristiques essentielles des intellectuels militaires et civils de notre pays.

                        (MANIFESTE DU PSD-BELIER 1990 pp5-8)



     

     

     

  • xwema

     

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  • MANIFESTE DU PARTI SOCIAL DEMOCRATE LE BELIER (PSD-BELIER) EXTRAIT

     

     

    Ces différentes fractions de la couche privilégiée forment en fait un tout, une véritable hydre dont les différentes parties se compénètrent et se complètent. Ainsi tel militaire de la couche supérieure de l’armée, ministre, a sa belle – mère qui détient le monopole de tel produit de grande consommation et son oncle qui accapare d’immenses terres dans telle région. Tel autre intellectuel non militaire, Directeur Général de telle société d’Etat, est beau-frère de tel officier supérieur et neveu d’un commerçant qui possède de nombreux camions – titans que la société naturellement loue pour évacuer ses produits. On peut multiplier sans fin des exemples de ce genre. Il est donc intéressant que chacun saisisse nettement que c’est dans de tels rapports que se trouvent les différentes fractions de la couche privilégiée qui a dirigé notre pays depuis trente ans.

     

                Quant au monde ouvrier béninois, il est né avec les premières installations industrielles ou à caractère industriel. Il devrait normalement se développer quantitativement et qualitativement. Mais les différentes fractions de l’intelligentsia militaire et civile édifient depuis trente ans de véritables  entraves à son développement. En vérité le monde ouvrier est tué littéralement au fur et à mesure qu’il naît. Après les dockers et les cheminots, c’est dans les huileries qu’on voit apparaître les ouvriers. Ainsi les huileries d’Ahozon, de Gbada, d’Avrankou, d’Agamé, d’Ikpinlè et autres dont certaines ont disparu depuis, ont été et restent de véritables pépinières du monde ouvrier.

     

                Ces usines constituaient pour notre pays une grande promesse non pas tant en raison de ce qu’elles pouvaient apporter au pays comme richesse économique, mais à cause des hommes auxquels elles donnaient le jour.

     

                En effet, très nombreux étaient les ouvriers capables de fabriquer plupart des pièces des machines de leurs usines.

     

                C’était des hommes d’un monde nouveau pour notre pays à dominance agricole. En condamnant ces usines à mort, les différents gouvernements on condamné à mort du même coup, ces ouvriers et c’est par centaines qu’ils ont subi les crimes de intelligentsia militaire et civile. Ils ont été poussés dans l’ombre, livrés à la faim, à la maladie, à la misère et à la mort par ces hordes de malfaiteurs qui ne pensent à rien d’autre qu’à leurs intérêts.

     

                Mais une question fondamentale pour quiconque veut entreprendre de transformer notre société demeure celle du développement en quantité et en qualité des forces productives. Or pendant trente ans les intellectuels militaires et civils qui ont gouverné notre pays et son économie ont déployé toutes les ressources intellectuelles dont ils disposaient pour empêcher ce développement. Et le processus de destruction du monde du travail s’est accéléré de façon inouïe avec le pouvoir malhonnête, corrompu et anti-national du Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB).

     

                Qu’on songe un peu aux nombreuses sociétés d’Etat, aux nombreuses fermes d’Etat, aux nombreuses sociétés provinciales conduites à la faillite avec pour conséquence pour les populations la condamnation à mort de plusieurs milliers de personnes et des membres de leur familles.

     

                Une photographie instantanée de notre société donnerait aujourd’hui l’image suivante :

     

    -       Un grand nombre de paysans individuels, avec des moyens de production arriérés, des paysans de plus en plus désespérés.

     

    -       Un nombre de plus en plus grand d’artisans dont le niveau d’instruction s’élève avec l’apport des nombreux éléments venus de l’école mais dont les moyens de production sont rudimentaires et archaïques. Ils ne sont pas encore capables de voir plus loin que l’horizon immédiat et borné de la localité où ils vivent.

     

    Un petit nombre d’ouvriers qui croupissent dans une misère grandissante et qu’on rencontre notamment dans les usines et les grosses unités de production comme la SONICOG, les cimenteries, l’OCBN, l’OBEMAP, le Port Autonome de Cotonou, les brasseries, les industries textiles, les fabriques de cigarettes et allumettes, les postes et Télécommunications, la SBEE et les fermes à caractère industriel.

     

          Enfin un nombre grandissant d’intellectuels militaires et civils qui s’emparent du pouvoir d’Etat et l’exercent dans leurs intérêts sordides. Dans son ensemble cette intelligentsia, parce que non productive, constitue un sérieux handicap au développement du pays. On rencontre ces intellectuels dans les administrations des sociétés où la lenteur des services dont ils s’occupent rend le travail des sociétés très peu rentable. On les  rencontre dans les écoles et entités universitaires, dans les banques et dans le secteur tertiaire hypertrophié où ils veulent tous s’occuper du commerce des produits fabriqués à l’étranger et le plus souvent par personnes interposées.

     

          Nous sommes ainsi en présence d’une société déformée, une société dont il devient urgent d’entreprendre la transformation.


    (EXTRAIT  DU MANIFESTE DU PSD-BELIER 1990  pp3-5 )